L'espace du complexe universitaire "Al-Manar" dans la capitale tunisienne s'est transformé en une véritable ruche bourdonnante d'activités à l'occasion du forum social et mondial (FSM) qui se tient actuellement en Tunisie avec la participation de milliers d'acteurs de la société civile venus de différents pays, dont environ 500 Marocains, parmi lesquels des acteurs des droits de l'Homme, des syndicalistes, des intellectuels et des chercheurs universitaires. Une multitude de rencontres et d'ateliers destinés à débattre de sujets se rapportant notamment aux droits et aux libertés, aux questions de la démocratie, de la justice transitionnelle et des droits économiques, sociaux et culturels, marquent ce rendez-vous international. La première journée de cet évènement international a été marquée, mercredi, par la participation de représentants de la société civile marocaine à l'organisation et à l'animation d'une série de séminaires, de rencontres et d'ateliers autour de sujets axés notamment sur la défense de l'intégrité territoriale du Royaume, tout en jetant la lumière sur les violations des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, en territoire algérien. En dépit d'une tentative échouée d'un groupe d'éléments à la solde de l'Algérie et du "Polisario" de perturber le déroulement d'une rencontre organisée par des associations Sahraouies en vue de dévoiler la vérité sur la situation dramatique et les souffrances des Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf, les acteurs de la société civile marocaine ont réussi à transmettre leur message aux représentants du mouvement social mondial présents à cette manifestation. Par ailleurs, le processus démocratique au Maroc au cours des dernières années, marqué par de profondes réformes politiques et couronné par l'adoption d'une nouvelle constitution, a été l'autre sujet phare des activités de la délégation marocaine, au cours de cette première journée du forum. Ainsi, plusieurs associations marocaines des droits de l'Homme, dont l'association "Justice" , ont animé un atelier autour de l'expérience marocaine en matière de justice transitionnelle, incarnée par l'Instance Equité et Réconciliation et l'ensemble des recommandations émises par l'IER et qui ont été introduites dans la nouvelle Constitution. Cet atelier a connu la participation de près d'un millier de personnes. Evaluant la participation marocaine au cours de la première journée, Abdelkader Azrie, militant des Droits de l'Homme et membre du conseil mondial du FSM, a souligné qu'à travers les activités programmées pour cette journée, la présence marocaine a été efficace et a réussi à présenter l'expérience marocaine dans tous ses volets politique, économique et social, se félicitant dans ce cadre de la forte participation à l'atelier organisé par les Marocains sur la justice transitionnelle. M. Azrie, également membre du comité de suivi du forum social maghrébin, a affirmé que les Marocains ont pris part à des activités internationales sur des sujets internationaux, notamment la question palestinienne, l'espace méditerranéen, le dialogue entre l'Europe et la région magrébine, outre leur participation à un atelier sur l'avenir de la coopération internationale et des forums sociaux, ajoutant que le Maroc a été représenté à travers les expositions tenues par des associations, des syndicats et des personnalités agissantes présentes au forum. Après avoir souligné l'intérêt porté par les participants à l'expérience marocaine dans les domaines cités, il a mis en relief le dynamisme de la société civile marocaine qui agit avec efficacité et responsabilité, ce qui est de nature à donner au monde une image complète de l'expérience marocaine.