Décidément l'APS est à l'affut de tout événement lié au Maroc pour le détourner de son contexte et s'en servir dans l'objectif de nuire au Royaume. La toute dernière trouvaille de l'agence de presse algérienne est de vouloir convaincre le monde que le report d'une visite au Maroc (1er-3 juillet) du ministre français des Affaires étrangères, Jean Marc Ayrault, serait dû à un "changement de position de la France sur la question du Sahara". Grotesque ! Ce report, les nervis du régime qui président aux destinées de l'agence algérienne en ont fait une tartine de plus de 600 mots où ils parlent d'une «nouvelle brouille diplomatique entre Paris et Rabat», en attribuant ce "scoop" à "des milieux bien au fait des relations entre les deux pays". S'embourbant dans un fatras de déductions ridicules et d'élucubrations tenues toujours de ses sources "bien au fait des relations entre les deux pays", _le néo-DRS décline son style !_ , l'APS s'est ingéniée à trouver le lien entre le report de cette visite et la question du Sahara, devenue pour Alger un levier de politique intérieure et un sujet fédérateur contre le voisin, mais en réalité, un moyen de détourner l'attention du peuple algérien sur le naufrage du modèle politique et économique du pays, sur la corruption des suppôts du régime, sur les dérives liberticides du pouvoir. Ce constat a d'ailleurs été rappelé par le député européen, Gilles Pargneaux dans une lettre adressée à l'ambassadeur d'Alger à Bruxelles. "Votre réaction (NDLR : sur la question du Sahara) est enfin la preuve, malgré les dénégations des autorités algériennes ces dernières années, que ce conflit est bien une préoccupation majeure de l'État algérien et qu'il est devenu une question de politique intérieure", a affirmé l'eurodéputé dans sa lettre au diplomate algérien, dont la MAP a obtenu une copie. Dans ce même contexte, parler de "lassitude" de la France de s'impliquer dans les efforts internationaux visant à trouver une solution définitive à ce conflit artificiel, tout en sachant que ce pays qualifie à juste titre la proposition marocaine d'autonomie de "sérieuse" et "crédible", relève du pur fantasme des généraux algériens qui rêvent d'un changement de position de la France. "Je démens formellement ; ce n'est pas le cas. C'est un report technique qui n'est en aucun cas dû à une difficulté politique, la relation franco-marocaine étant en plein essor", a affirmé, samedi, le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal. "Ce report n'a strictement rien à voir avec la question du Sahara", d'ailleurs les deux ministres se sont entretenus au téléphone et une nouvelle date est en cours de fixation, a précisé le porte-parole dans une déclaration à la MAP. Voilà de quoi calmer les esprits. Que "les milieux bien au fait des relations entre les deux pays" sachent que la France se tient du côté du Maroc dans la défense de ses intérêts stratégiques et de sa cause nationale, notamment au conseil de sécurité de l'ONU. Les deux pays amis coordonnent leurs actions dans nombreux sujets de l'heure et préparent ensemble des échéances de haute importance sur la scène internationale, notamment la conférence planétaire sur le climat COP 22 qui se tiendra en novembre prochain à Marrakech. Inutile de rappeler aussi que la France s'est constituée partie intervenante en soutien du Conseil de l'Union européenne (UE) dans le pourvoi qu'il a introduit auprès de la Cour de justice européenne pour infirmer la décision du tribunal de première instance relative à l'accord agricole entre le Maroc et l'UE. "La position de la France est bien connue et inchangée" ! La phrase est tirée d'une récente déclaration du porte-parole du Quai d'Orsay sur le Sahara.