A quelques mois de la tenue de la 22e conférence de la Convention-cadre des Nations unies du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech, la Conférence Internationale sur l'Eau et le Climat (CIEC) aura lieu, les 11 et 12 juillet à Rabat, sous le thème : « Sécurité hydrique pour une justice climatique». Organisée sous le Haut Patronage de SM le Roi, cette conférence a pour ambition de plaider pour une meilleure prise en charge de l'eau dans les négociations du climat lors de la COP de Marrakech. Initié par le ministère Délégué Chargé de l'Eau, en collaboration avec le ministère français de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer et le Conseil Mondial de l'Eau (CME), cet événement, « labellisé COP22 », a en effet comme objectif de sensibiliser pour mettre la ressource en eau au centre des négociations de la COP22 et en tant que priorité lors de la mise en application de l'Accord de Paris (2015). C'est ce qui a été, en effet, souligné, mardi à Rabat, lors d'une conférence de presse d'annonce de cet événement à laquelle ont pris part la ministre déléguée chargé de l'Eau, Charafat Afilal, le président honoraire du Conseil mondial de l'eau, LoicFauchon, et l'ambassadeur de France délégué à l'Environnement, Xavier sticker. Lors de cette conférence, les différents intervenants ont été tous unanimes à dire que l'eau reste est le principal défi et aussi la principale victime des changements climatiques, dont les impacts sont énormes et désastreux : sécheresse, inondations et destructions d'infrastructures, perte de terres agricoles, désertification, maladies hydriques, pénuries d'eau, instabilité, migrations et crises humanitaires. Dans un souci de traiter tous les volets relatifs à la gestion durable de la ressource hydrique en relation avec les aléas climatiques, la conférence a été structurée autour de quatre sessions principales. Il s'agit de la vulnérabilité des ressources en eau aux changements climatiques, la place de l'eau dans la mise en œuvre de l'Accord de Paris, l'alliance « Eau-Energie-Sécurité Alimentaire-Santé-Education » et enfin la part de l'eau dans les mécanismes de financement liés aux changements climatiques. Ces sessions permettront d'étudier et d'évaluer l'impact du réchauffement climatique sur l'eau, la place ayant été attribuée à cette ressource dans l'Accord de Paris, les cinq piliers Eau-Energie-Sécurité Alimentaire-Santé-Education en relation avec les dérèglements climatiques et la part de l'eau dans les financements climatiques. Au programme aussi de cette conférence de juillet, une table- ronde ministérielle sous le thème : « l'eau en Afrique : vers une justice climatique ! ». L'objectif majeur est d'unir les positions de tous les pays africains pour défendre d'une seule voix la justice climatique lors de la COP22. Il est question de mettre en place des initiatives concrètes destinées à garantir le droit d'accès à l'eau et à l'assainissement pour toute la population africaine. En marge de la CIEC, un atelier sur « les barrages et changements climatiques » sera organisé par la Commission Internationale des Grands Barrages, avec la contribution d'experts de renommée mondiale. L'objectif principal de cet atelier est de souligner le rôle primordial des barrages dans l'atténuation des effets du changement climatique, surtout durant les périodes de sécheresse et des crues. Une série de recommandations issues des travaux de la conférence seront compilées dans un « livre bleu » pour servira de plate-forme à la COP22. Vont prendre part à cette Conférence Internationale sur l'Eau et le Climat des ministres africains et de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), dont les travaux vont se dérouler à Rabat, des représentations diplomatiques et d'agences de développement, des bailleurs de fonds, des agences gouvernementales, des institutions intergouvernementales ainsi que des organes des Nations unies.