*FUS : L'aboutissement des efforts ! En allant battre le KACM dans son fief, le FUS a franchi la première marche du podium du titre car un seul point est suffisant pour atteindre ce sacre. Ce titre, convoité par tous les clubs, sera cette fois-ci du sort des Féthis qui ont mené, intelligemment, la lutte face aux vétérans de la compétition (RCA,WAC, ASFAR entre autres) qui n'ont pas su défendre leur acquis. On pensait que le FUS allait s'investir dans l'échéance africaine en visant seulement l'une des premières places du championnat pour une éventuelle présence africaine la saison prochaine. C'est mal connaître ce jeune entraîneur qui est arrivé à exploiter son travail de fond entrepris depuis son arrivée à la tête du staff technique. Ce parcours est le fruit de cette entente entre toutes les composantes de l'équipe qui ont su gérer les péripéties d'un championnat où l'improvisation n'a pas de place. C'est aussi le fruit de cet engagement des joueurs qui se sont investis corps et âme dans cette lutte pour rester dans la course tout en profitant de la moindre occasion pour se mettre en position du leader. C'est un duel à distance entre Toschak et Regragui qui s'est installé et il a fallu que le WAC trébuche pour que le FUS saisisse le témoin du leader avec des joueurs capables de changer le cours de la partie à tout moment devant des adversaires qui les ont souvent sous-estimés. Au fil des matchs, le FUS devient plus décisif et même si l'entraîneur Régragui a toujours crié haut que le titre n'était pas son principal objectif, les joueurs affichaient d'un match à l'autre leurs franches ambitions à travers lesquelles se dessinait leur objectif. A chaque match, c'est un autre joueur qui émerge du lot pour offrir au FUS une victoire. Batna, Nahiri, Aguerd, entre autres, ont apporté leur part dans la réussite du club qui s'est retrouvé, au fil de la compétition, impliqué dans la lutte pour le titre. Soutenu par toutes les composantes du club, le staff technique est arrivé à s'imposer, avec mérite, face aux différents entraîneurs les plus expérimentés. La stabilité à tous les niveaux est le maillon le plus fort de la chaîne du travail accompli par les joueurs sur l'aire du jeu. On a souvent vu des entraîneurs se cacher derrière des excuses peu palpables pour parler de leurs échecs au moment où Regragui a toujours eu le courage de mettre l'accent sur les réelles causes d'un échec sans aller tomber dans les déclarations mielleuses en cas de réussite. C'est peut-être cet esprit d'humilité inculqué aux joueurs qui a fait la réussite des Féthis qui ont cette force de la dynamique d'un groupe mené par un entraîneur qui reconnaît les mérites de ses joueurs. A une journée, les Féthis sont en train de préparer la fête de leur premier titre à moins que le MCO réussisse le miracle. Ce miracle pourrait ne pas se manifester ce dimanche face à un club qui ne va pas gâcher les efforts de toute une saison et rater, par conséquent, cette occasion en or de célébrer son premier exploit qui n'est que l'aboutissement ces efforts. * ASFAR : Vers une place de mérite ! L'ASFAR continue de faire des dégâts en battant le DHJ et de se fixer, par conséquent, une place de mérite dans un championnat qui a connu une grande rivalité entre des équipes qui l'ont animé. L'ASFAR fait bien partie de ces formations qui se sont améliorées au fil des journées pour devenir un sérieux outsider. Elle a pu bousculer les grands dans leur bonne marche et les faire douter de leurs réelles potentialités. Les victoires s'enchaînent pour cette jeune formation qui a vu des joueurs s'imposer comme des piliers indiscutables. Nous pensons à Ouchen qui est venu des amateurs et qui est arrivé, en peu de temps, à apporter à l'attaque cette force morale du combattant qui faisait défaut au début de la saison. Nous pensons aussi à ces médians, attaquants et défenseurs qui ont apporté leur touche dans la réussite du groupe. A l'ASFAR, c'est désormais le plaisir de faire souffrir l'adversaire qui s'est installé chez les joueurs qui font preuve d'une grande complicité à tous les niveaux. S'il est, malheureusement, trop tard pour se battre pour le titre, un objectif remet sans aucun doute à l'année prochaine, l'ASFAR va se battre au sprint final face au RCA et au WAC pour une place qui pourrait lui offrir une occasion de participer aux échéances continentales. Cet exploit est dans les jambes des Militaires qui ont tous les atouts de réussir ce défi et si cet objectif n'est pas atteint, cela n'affectera pas le moral de ces joueurs qui ont cru en leurs chances d'aller jusqu'au bout de leurs ambitions et de vivre une belle expérience. C'est un espoir des plus légitimes pour une formation qui a pu renverser la pyramide du classement allant même jusqu'à mettre certains clubs dans la mauvaise posture. Et si cette place n'est pas acquise, l'ASFAR aura tout de même, le mérite d'avoir forcé le respect de ses adversaires en cette deuxième manche d'une compétition à mille visages. Les Militaires iront, donc, chercher cette place ce samedi à Berkane. * USK : Eviter les erreurs du passé ! C'est le plus difficile qui reste à faire, doivent se dire les responsables du club Cherradi qui aspire à un nouvel élan lui permettant de retrouver sa place dans l'échiquier de notre football d'élite. Cependant, ce retour à l'étage supérieur ne doit pas être cet arbre qui cache la forêt car le club Kacémi a souvent été victime de ses milieux sportifs où la politique vient souvent saper le travail des dirigeants. Ce sont ces milieux mal sains qui nuisent à la bonne marche de l'équipe et qui finissent par créer une atmosphère inadéquate à l'essor du football et, par conséquent, à un constat des plus amers. L'USK, qui vit sur un passé lointain, aura besoin de ces gens qui connaissent les rouages du football et qui sont capables d'assurer les ressources matérielles continues pour éviter au club de sombrer dans ses sempiternelles causes de sa chute. La seconde division élite demande de grandes ressources matérielles pour assurer les différents besoins allant du salaire des joueurs jusqu'à leurs primes en passant par les bonnes conditions de la préparation. On a vu des équipes prendre l'ascenseur des étages inférieurs à cause du manque du soutien matériel qui se manifeste au fil de la compétition et qui urge leur relégation voire même leur disparition des annales de notre football. Les futurs dirigeants de l'USK devront d'abord tracer une feuille de route avec un planning à long terme tout en ayant un objectif bien précis à réaliser. C'est dans cette perspective d'assurer la continuité de ce club au haut niveau, que le comité devra œuvrer loin de toute animosité/polémique habituelle qui s'installe dans les rangs du club qui finit par se retrouver à la croisée des chemins. Ayant accompagné l'évolution du football Cherradi durant une trentaine d'années, nous connaissons bien ces milieux sportifs qui font et défont le comité souvent avec un grand acharnement sur ceux qui ne répondent pas à leurs besoins. C'est à la société civile et les différentes associations qui ont toujours œuvré pour faire sortir le football de sa léthargie, qu'incombe cette lourde responsabilité de remettre sur les bons rails l'avenir d'un club qui a vu naître de talentueux joueurs. Cette localité, vivier de jeunes joueurs, mérite de connaître un sort meilleur loin de ces évolutions où l'improvisation, la politique et le manque de soutien matériel ont toujours gêné la bonne marche de l'équipe. C'est aussi ce travail de fond au niveau des assises qui fait actuellement défaut dans certains clubs qui se retrouvent au fil d'un championnat au pied du mur. Avant d'agir pour éviter les erreurs du passé, ne faudrait-il pas apporter des analyses, cerner faiblesses, faire de bons choix et prévoir des solutions adéquates ? Est-ce que les autorités provinciales sauront mettre les gens qu'il faut pour la bonne gestion future du club ? C'est la question qui préoccupe les supporters et les mordus de la balle ronde à Sidi Kacem qui voudra bien sortir de l'ombre.