L'eau est un bien commun vital pour le devenir du Royaume et de sa population, qu'il faut absolument préserver dans un esprit d'équilibre qui assure simultanément l'approvisionnement de tous les usagers : industriels, domestiques ou agricoles. Pour faire face à d'éventuels situations de pénurie de l'eau, l'Administration aurait le pouvoir – le devoir – de rationner l'eau d'irrigation agricole au profit de la distribution de l'eau potable, ou encore de réduire la superficie des parcelles cultivables. Ces dispositions associées à l'incontournable tarification de l'eau induisent des difficultés prévisibles qui seraient subies tandis que s'installent de longues périodes de sécheresse. Le Groupement Associatif FP4S déploie tous ses efforts pour informer tous les acteurs institutionnels de l'existence d'une solution qui est en accord avec toutes les orientations qui soutiennent l'amélioration de la gestion de l'eau et qui cumule l'avantage d'une réduction de 50 % de la consommation de l'eau d'irrigation agricole avec de multiples atouts, parmi lesquels la diminution substantielle de la consommation de l'énergie et une réduction significative des coûts d'installation et de maintenance. Adoption d'une nouvelle loi sur l'eau Une récente réforme de la loi sur l'eaun° 36-15, aux fins de moderniser le précédent texte, n° 10-95 relatif à la gestion des ressources hydriques possède l'incontestable intérêt de s'inscrire dans la perspective d'une amélioration significative de la « Gouvernance de l'Eau » en instituant un certain nombre de dispositifs complémentaires dans le cadre du Plan National de l'Eau. Ainsi, dans ce texte réformateur, sont inscrits au chapitre de la « planification de l'eau », un « plan directeur d'aménagement intégré des ressources eau (art. 92) décliné en autant de « plans locaux de gestion des eaux (art. 94) et autres « contrats de nappe » et la création de conseils au niveau des bassins hydrauliques. Ces instances consultatives ont pour mission d'examiner et de donner un avis sur le plan directeur d'aménagement intégré des ressources en eau du bassin et sur toute question liée à la gestion des ressources en eaux. Le Groupement associatif FP4S s'associe positivement à cette démarche, qui inclut notamment, le renforcement de la position des agences de bassins hydrauliques (ABH), la valorisation des ressources en eau dites non conventionnelles (eaux usées épurées et dessalement de l'eau de mer) et la « planification de la pénurie d'eau » (art. 129 ss) ; Eau agricole : Transversalité des dispositifs S'agissant de l'eau d'irrigation agricole (Art. 43 à 47)enjeu stratégique d'intérêt national, au même titre que la distribution de l'eau potable, il convient de souligner que les obligations des propriétaires de fonds pourront, être efficacement contrôlées grâce au recensement prévu par le Registre National Agricole (RNA) d'une part, et le nécessaire renforcement des conditions d'exercice de la police de l'eau assorti d'un durcissement des sanctions pécuniaires de l'arsenal répressif (art. 136 à 161) sera de nature à mieux protéger un bien commun, d'importance vitale, d'autre part. De la réflexion issue d'une récente réunion des Présidents de Chambre d'Agriculture, est mis en œuvre un « plan régional de lutte contre le déficit de pluviométrie » qui, outre le constat de la réalité climatique, contient la notion de « rationalisation de l'eau » ce qui nous paraît un euphémisme pour désigner le « rationnement ». De fait, il est constant que pour faire face à cette situation de sécheresse dramatique, les solutions ne sont pas nombreuses et les budgets les plus considérables, pas plus que des incantations, n'auront pas la faculté de provoquer des précipitations... En termes de « pénurie d'eau », la loi (art. 129 à 133) installe plusieurs dispositions qui confèrent aux agences de bassins hydrauliques, une obligation d'établir un « plan de gestion de la pénurie d'eau en cas de sécheresse ». Article 131 : En cas de pénurie d'eau l'administration, sur proposition de l'agence du bassin hydraulique, déclare l'état de pénurie d'eau, définit la zone concernée et édicte sur la base du plan de gestion de la pénurie d'eau les mesures locales et temporaires en donnant la priorité à l'approvisionnement en eau des populations. Dont acte. Participation aux efforts de gestion de l'eau et résultats Depuis plus d'une année, des expérimentations du procédé d'irrigation localisée souterraine, soutenues par le Groupement associatif FP4S, sont en cours à Figuig et à Zagora sur des plantations de palmiers-dattiers. Actuellement, de nouvelles installations modèles sont en cours à Ouarzazate, au bénéfice de spéculations diverses : Grenadiers, Figuiers, Agrumes qui se trouvaient jusqu'alors confrontées au stress hydrique et au stress salin au prix de sur consommations de l'eau et de l'énergie. Le procédé d'irrigation concerné qui a confirmé l'amélioration de la production, est validé par un bulletin d'essai qui le rend éligible à une aide financière de l'Etat, selon les termes de l'article 2 de l'arrêté du 10 Safar 1431 (26 janvier 2010) sur le fond. Une démarche d'adaptation du cahier des charges, de l'article 3 du même arrêté, par l'administration serait la bienvenue pour contribuer à une réelle économie de l'eau et soutenir positivement la transformation du statut de l'agriculteur en « entrepreneur », en accomplissement des déclarations de M. XXXX secrétaire du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime lors de la Conférence Internationale pour la Santé et la Nutrition en date du 18 avril 2016.