Les participants à la 7 ème édition du "Marrakech Security Forum", ont souligné vendredi à Marrakech que la lutte contre les organisations terroristes, aussi bien à l'échelle africaine que mondiale, requiert la mise en œuvre d'une stratégie internationale et des approches nationales et régionales consensuelles. Lors de la séance plénière organisée, dans le cadre du Forum sous le thème "La nébuleuse de l'intégrisme radical en Afrique : DAESH, AOMI, Chebab, Boko Haram", les intervenants ont aussi noté que la résorption des conflits internes est susceptible de fragiliser et réduire ces réseaux extrémistes et limiter, par conséquent, leur expansion. Ils ont, de même, indiqué que ces mouvements radicaux tirent profit de l'immensité de la région du Sahel en Afrique et de la difficulté du contrôle des frontières, en manipulant les habitants pauvres pour la diffusion de leur idées extrémistes, et le recrutement de nouveaux membres pour l'exécution d'attentats terroristes dans la région, outre la formation de réseaux du commerce illicite. Les participants ont, également, relevé l'impératif de renforcer la coopération internationale pour stopper l'expansion de ces structures extrémistes qui n'ont pas de frontières, évoquant les efforts sécuritaires fournis par les pays de la région du Sahel dans ce cadre. Et d'ajouter que ces organisations, en l'absence de l'échange des renseignements et de la coopération sécuritaire, se nourrissent de la situation géopolitique mouvementée et des conflits internes. Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette rencontre internationale regroupe, deux jours durant, plus de 200 responsables marocains et étrangers qui devront examiner les différents moyens permettant d'éradiquer le fléau du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations à l'échelle régionale, continentale et mondiale. Organisé par le Centre marocain des études stratégiques, en partenariat avec la Fédération africaine des études stratégiques, ce séminaire sous le signe "l'Afrique dans la guerre contre le jihadisme", se veut selon ses initiateurs un espace idoine pour échanger les expériences et les bonnes pratiques autour de la lutte contre l'extrémisme et examiner de près les enjeux déterminants pour la stabilité et la prospérité à l'échelle mondiale.