Le quarantième anniversaire de la Marche Verte, que le peuple marocain célèbre aujourd'hui dans l'enthousiasme et la mobilisation, constitue un évènement majeur, chargé d'histoire et riche en enseignements, qui restitue le génie dont ce peuple a su faire montre pour libérer une partie de son territoire du joug du colonialisme. La Marche Verte a détruit les frontières factices dressées par le colonialisme et, aussitôt, révélé les hégémonismes et les visées des ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc, bâtis sur des artifices et des mensonges érigés en principes. La forte charge historique de cet évènement s'est constituée, tout au long de cette période, par tous les faits qui ont accompagné le processus de récupération par le Maroc de ses provinces du Sud, et qui se sont érigés en défis politiques, économiques, sociaux et humains qu'il a pu relever grâce à la mobilisation permanente de son peuple. Cette longue période est celle de la consolidation et de la promotion des droits de l'homme et de la démocratie, ignorés sous l'occupation coloniale, et qui ont été consacrés, en particulier, au terme des dernières élections communales et régionales marqués par une participation massive de nos concitoyens des provinces du Sud et leur choix librement exprimé de leurs représentants. Après quatre décennies de développement économique et social soutenu des provinces du Sud marqués par des réalisations en termes d'enseignement, de services, d'infrastructures et d'amélioration des niveaux de vie qui leur ont imprimé une mutation profonde, cette consultation populaire inaugure l'entrée du Maroc dans une nouvelle phase de gouvernance locale et de développement qui prend appui sur la régionalisation avancée et s'y inscrit profondément. Les provinces sahariennes seront les premières à bénéficier des avantages et des atouts de la régionalisation avancée en terme de gouvernance et de développement intégré. L'entrée des provinces du Sud dans la phase de la régionalisation avancée se fera sur la base d'un nouveau modèle de développement économique et social dont les contours et les bases ont été tracés il y deux ans et qui ont fait l'objet d'un rapport du Conseil économique, social et environnemental.