Le peuple marocain célèbre aujourd'hui le 38ème anniversaire de la Marche Verte qui lui a permis, après des décennies d'un combat ininterrompu, de concrétiser ses aspirations. Fort des droits historiques qui lui ont d'ailleurs été reconnus par la Cour Internationale de Justice sur ses provinces sahariennes, il se porta, d'un même élan, pour répondre à l'appel de Feu S.M. Hassan II et entamer une marche pacifique qui émerveilla le monde. Le 6 novembre 1975 était en réalité l'aboutissement d'un long processus par lequel le Maroc, au fur et à mesure des victoires enregistrées, concrétisait sa volonté de se soustraire au joug des colonialismes qui l'avaient dépecé au Nord et au Sud. Ce combat pour l'indépendance qui avait pour objectif fondamental de réaliser l'unité du territoire était engagé sur tous les plans, mené avec détermination et persistance dans la réclamation des droits. Ceux que le colonialisme a tenté d'ignorer, mais que l'Histoire attestait et la communauté internationale reconnaissait. Elle reconnaissait que le Maroc a, de tout temps, constitué un Etat au sens moderne du terme exerçant sa pleine souveraineté sur un territoire dépecé du seul fait du colonialisme. Son engagement à l'égard de toutes ses provinces demeurait et sa décision, après l'avis consultatif de la Cour Internationale de Justice, d'aller récupérer celles du Sud répondait en premier lieu à cet engagement et à sa volonté de rester une nation unie comme par le passé. La marche pour la récupération du Sahara était précisément conçue et entreprise dans l'esprit d'assumer des responsabilités et de faire valoir des droits. « Les portes du Sahara nous sont juridiquement ouvertes (...) d'entreprendre une marche pacifique du Nord, de l'Est et de l'Ouest vers le Sud », avait déclaré Feu S.M. le Roi Hassan II dans Son discours annonçant la Marche Verte. A cet appel avait répondu l'enthousiasme de tout un peuple qui s'était mobilisé, armé de sa seule mais inébranlable foi que la victoire était déjà acquise et que son Sahara allait réintégrer la mère-patrie. 350.000 marcheurs s'étaient, on se le rappelle, réunis à Tarfaya, point de départ de la marche libératrice. Le 6 novembre 1975, les frontières factices étaient franchies par les premiers volontaires. C'était l'annonce que le droit avait triomphé, que le combat engagé avait abouti. La célébration aujourd'hui de l'anniversaire de la Marche Verte nous restitue, en souvenir de tous les sacrifices consentis pour la réalisation et la présentation de ces droits et que d'aucuns ont tenté de nous renier durant toute cette période pour la préservation de ces acquis, nous savons que nous devons demeurer vigilants et mobilisés. Que la marche que le Maroc entreprise il y a 36 ans est toujours permanente.