La croissance économique nationale se serait établie à 4,5% au troisième trimestre au lieu de +4,3% un trimestre auparavant, sous l'effet d'une amélioration de la valeur ajoutée agricole, selon le Haut-commissariat au plan (HCP). : L'activité agricole se serait raffermie de 16,6%, au troisième trimestre 2015, en variation annuelle, au lieu de 14,9% au deuxième trimestre, précise le HCP dans sa note de conjoncture pour le mois d'octobre. La forte progression de la production des cultures précoces, amorcée au début de l'année, aurait été plus soutenue à partir du deuxième trimestre, grâce notamment à une amélioration des récoltes des céréales, des cultures fourragères et, dans une moindre mesure, celle des légumineuses, explique le HCP. En variation annuelle, la production végétale s'inscrirait en hausse de 18,1% en 2015, et de 14,6% en comparaison avec la moyenne des cinq dernières années, relève le point de conjoncture. Hors agriculture, la valeur ajoutée aurait connu une progression de 1,8% au troisième trimestre 2015, au lieu de 1,6% au deuxième trimestre, tirée par les branches tertiaires. L'activité serait restée particulièrement dynamique dans la branche électrique et les services hors tourisme, tandis que les autres branches n'auraient enregistré qu'une reprise modeste, pâtissant des faibles performances des mines et de la construction et de l'évolution encore modérée des industries manufacturières. Le rythme de progression de ces dernières n'aurait pas dépassé 1,8% au troisième trimestre 2015, en variation annuelle, favorisée par une demande extérieure favorablement orientée pour les industries de l'automobile, des conserves de légumes et de poissons. Les industries de l'agroalimentaire se seraient, ainsi, maintenues dans leur phase conjoncturelle favorable, réalisant une augmentation de 2,4%, en glissement annuel. Les IMME auraient, pour leur part, poursuivi leur redressement modéré pour le deuxième trimestre successif, marquant une hausse de 1,6%, alors que celles du "textile et cuir" ne se seraient que légèrement redressées, sous l'effet d'une reprise de la demande adressée à la confection et à la chaussure. Le ralentissement de l'activité de la construction, amorcé à la mi-2014, se serait atténué au cours du troisième trimestre 2015, comme en atteste la progression de sa valeur ajoutée de 1,2%, en glissement annuel, après une quasi-stagnation au deuxième trimestre. Dans les mines, l'activité aurait quasiment stagné au troisième trimestre 2015, après trois trimestres de baisses consécutives, tirée par une légère reprise des activités d'extraction des minerais non-métalliques. S'agissant de l'activité électrique, sa valeur ajoutée se serait renforcée de 6,4%, au troisième trimestre 2015, en variation annuelle, après avoir été particulièrement dynamique au premier semestre. Au niveau des services, la communication, le transport et le commerce seraient restés les principaux moteurs du raffermissement du secteur tertiaire, permettant de maintenir sa contribution à la croissance économique globale aux alentours d'un point. Au quatrième trimestre, la valeur ajoutée hors agriculture croîtrait de 2 pc et celle des activités agricoles se renforcerait de 16,1 pc, situant, ainsi, la croissance économique globale à 4,7%, au lieu de 2,2% lors de la même période une année plus tôt.