Dans quelques semaines s'ouvrira, à Paris, un sommet crucial sur les changements climatiques. Invités par le Président français, la majorité des chefs d'Etats et de Gouvernements seront autour de la table. Il faut rappeler qu'une multitude de sommets se sont tenus ici et là, et qu'ils se sont tous conclus sur des échecs. Bien sûr, la question légitime du succés de ce sommet est posée. Soyons, pour une fois, confiants et souhaitons que les chefs d'Etats, tous conscients de la gravité des perturbations du climat, saisiront cette ultime rencontre pour une politique mondiale de lutte contre le réchauffement climatique en particulier. Des signes encourageants méritent d'être rappelés. Le Président du pays le plus pollueur de la planète, M. Barak Obama, contrairement à ses prédécesseurs, reconnaît que les Etats-Unis d'Amérique sont, pour une large part, responsables des graves changements climatiques que connaît la planète. Il déclarait que le défi majeur et urgent pour le monde réside dans une politique de lutte drastique, globale, générale des Etats des cinq continents, pour sauver les humains de ce que je qualifie d'apocalypse. Le Président français, par l'initiative de cette conférence, montre combien il est attaché à la politique écologique qui doit être menée, pour que les déséquilibres dangereux, avec leurs conséquences, ne s'aggravent plus. Depuis des années, tous les rapports du GIEC mettent en garde les politiques sur les désastres tant actuels que ceux à venir. Un autre signe d'espoir, lors de sa visite aux Etats Unis d'Amérique, le Pape François et sorti du chemin religieux qui est le sein, c'est une habitude, pour parler politique. Il a mis en garde sur les changements climatiques, qui seront un jour incompatible avec la survie de l'humanité. Les dirigeants de la Chine, pays aussi pollueur que les Etats-Unis, conscients eux aussi des désastres à venir, semblent devoir être de la partie. Si à l'échelle mondiale, une politique générale de redressement n'est pas engagée, suivie et contrôlée, les bouleversements que le monde connaîtra seraient tels, que le mot apocalypse prendra alors sa signification réelle. Les luttes de survie, avec des déplacements de masse des populations, auront lieu. Les uns, menacés par la sécheresse, les autres par la montée des eaux des océans et de leurs affluents. Ces désordres seront pires que toutes les guerres et tous les désastres que nous avons connus. La Chine et les Etats-Unis les deux premiers et plus grands émetteurs de gaz, à effet de serre, engagent leur responsabilité dans les luttes qui doivent être engagées. Il faut ici relativiser cette responsabilité, et souligner que le même modèle de développement a été copié par tous, qu'il conduit aux mêmes erreurs qui ont les mêmes conséquences. Nous sommes tous responsables. La lutte doit être mondiale. Les flux migratoires que nous connaissons actuellement, qui ont des causes politiques, religieuses, de conflits idéologiques et de guerres, ne sont rien à côté de ceux qui sont à venir. Mais si le sommet de Paris est un nouvel échec, alors mes amis, à vos rames, à vos gilets de sauvetage, fuyant les eaux, la chaleur, la famine, le manque d'eau potable.... La survie sera le combat de tous et il n'y aura pas de vainqueur.