Depuis le lancement, en 2005, de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), les secteurs sociaux auxquels l'Etat consacre quelque 50 % de son budget se sont renforcés et s'inscrivent désormais au rang de leviers forts dans la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté et la précarité. Les réalisations notoires accomplies par notre pays, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en font de nos jours et sans conteste «un pays qui a su édifier un modèle de développement pour une croissance économique forte et soutenue par une politique de développement humain et réduire, dans la durée, le phénomène de la pauvreté, de la vulnérabilité et des inégalités sociales et territoriales, à des niveaux qui sont aujourd'hui parmi les plus bas enregistrés dans les pays émergents ». Ces propos, contenus dans une allocution du Haut Commissaire au Plan, M. Ahmed Lahlimi Alami, lue en son nom à la séance de clôture des travaux du 60ème Congrès Mondial de la Statistique (CMS), tenu récemment à Rio de Janeiro, au Brésil, dénotent, selon M. Lahlimi, de « l'émergence d'une puissante lame de fond portée de plus en plus par de nouveaux acteurs, en particulier les jeunes, les femmes et la société civile ». Lame de fond qui a façonné ce modèle de développement économique et social et qui aura fait du Maroc, en 2015,« l'un des rares pays à avoir réalisé la totalité des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et à s'être engagé, déjà, dans la voie de réalisation des Objectifs de Développement Durable », insiste le Haut Commissaire au Plan. Ces avancées font de la politique suivie par notre pays, une expérience modèle dont la dimension est à apprécier à l'aune du renforcement des actions en faveur du bien-être social des couches déshéritées de la population, du lancement et de la réalisation de programmes et projets à caractère socio-économiques générateurs d'emplois et de richesses et également du renforcement de la culture de solidarité. Une approche pour la réussite de laquelle notre pays, en droite ligne de la vision perspicace de Sa Majesté, a mis les moyens et participe d'une logique constructive d'une société soudée, solidaire et dotée de tous les ressorts qui lui permettent de parer aux dangers de désagrégation et de se prémunir contre tous les maux qui se nourrissent de la vulnérabilité. Cette orientation a été au cœur du Discours que Sa Majesté a prononcé à l'occasion de la Fête du Trône, le 30 juillet dernier, dans lequel le Souverain a engagé le gouvernement à accorder plus d'importance aux politiques sociales pour venir à bout des déficits accumulés depuis des décennies dans les régions enclavées et éloignées. Sur ce chapitre, plus précisément, le Discours de Sa Majesté a clairement défini les grandes orientations stratégiques déterminantes pour la consolidation du processus démocratique et du processus du développement humain sur des bases intégrées et durables. La concrétisation d'une telle approche dépend impérativement de la capacité de l'ensemble des acteurs de développement (autorités publiques, élus, collectivités locales, opérateurs privés, acteurs de la société civile,...) à travailler en synergie, inscrire leurs actions dans une logique de partenariat et faire montre d'une réelle volonté ainsi que de l'engagement de se positionner sur le terrain de la décision, et donc, d'agir pour permettre au Maroc de rompre définitivement avec la démocratie approximative au profit de la démocratie authentique. C'est cette voie que le Maroc fait sienne, aujourd'hui, une voie que sous-tend toute une méthodologie et une pédagogie résolues afin de venir à bout de tous les signaux du sous-développement.