Un Serbe qui rappelle un autre. Après Drasko qui a dirigé le team national lors de 16ème édition de l'Afro-Basket 92, qui s'est déroulée en Egypte, alors qu'on attendait la venue du Camerounais Lazaro Adingino, le dévolu du président de la Fédé se porte à deux mois de l'Afro-Basket, sur le coach du MCO. Donc, 23 ans après, c'est un autre Serbe qui prend les manettes des Lions de l'Atlas, et ce, à l'occasion de la 28ème édition de l'Afro-Basket prévue au mois d'août en Tunisie. Le contrat signé entre le technicien Serbe et le président de la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball, M. Mostafa Aourach, s'étale, dit-on, sur trois mois, et si les choses se passent comme on le souhaite le président de la Fédé, le coach serbe risque de prolonger son bail à la tête du team national. Fort de son passage au Liban et dans les pays du Golfe, le nouveau coach national, va, et sans aucun doute, apporter son expérience au groupe Maroc avec comme objectif majeur, selon la convoitise du président de la Fédé, M. Mostafa Aourach, une place dans le dernier carré. Le samedi 4 juillet 2015, on s'est entretenu avec le nouveau coach national, le Serbe Toni Vujanic, dont voici des extraits de l'interview : « Il s'est avéré que mon premier contact avec les joueurs de l'équipe nationale n'était pas aisé. Tout ne s'est pourtant pas passé comme je l'espère. La concentration a commencé un peu plus tard que prévu. Quelques joueurs ont eu droit à des journées de repos. D'autres joueurs étaient encore hors du pays. Hier, le groupe était presque au complet pour entamer l'entraînement et laissait une bonne impression». « Les joueurs n'ont donné aucun signe de fatigue. Cependant, ils ne sont pas en pleine forme physiquement ». «Il y avait eu un petit problème comme tu l'as insinué dans ta question. Les joueurs sélectionnés arrivaient au compte-gouttes. Cela nous a mis en retard par rapport au planning établi, il y a quelques jours ». «Le fait que nous ne disposons pas de postes doublés n'est pas vrai à cent pour cent. En effet, nous disposons de deux ou plusieurs joueurs adéquats à utiliser à chaque poste. Le basket moderne requiert des joueurs polyvalents capables d'occuper tous les postes tels que Zouita, Achour et Réda. Je ne me fais pas beaucoup de soucis là-dessus ». « Je prends en compte les éléments forts des équipes adverses. Cependant, nous allons nous appuyer sur nos points forts pour pouvoir représenter dignement le basketball national. L'année dernière, j'ai eu l'occasion de faire connaissance avec l'équipe de l'Angola lorsqu'elle était en concentration en Serbie. J'ai déjà entraîné plusieurs joueurs internationaux sénégalais. Quant au Mozambique, il n'est pas, d'après mes sources, en forme à cent pour cent. Je prends connaissance des points forts de mes adversaires. À première vue, ce groupe semble être difficile. Cela sera bénéfique pour l'équipe ». « On n'a pas prévu d'organiser des matches amicaux avant le départ pour l'Afro-Basket 2015. Néanmoins, nous allons continuer à travailler pour combler notre déficit tactique ». « L'absence d'entraîneur adjoint est ressentie. Il est un élément essentiel au sein de l'équipe. Il en est de même pour le préparateur physique. J'ai été recruté à bref délai et donc je n'ai pas pu apporter un préparateur physique. Je vais m'occuper de la préparation physique moi-même étant donné mon expérience dans le domaine. Il m'est très difficile de travailler en l'absence de ces deux éléments. Les choses, nous l'espérons, vont s'arranger au cours des prochaines semaines ».« L'absence de bonnes gâchettes hors de la zone est l'un des aspects négatifs de l'équipe. Nous allons essayer d'y remédier en tirant profit de notre force, c'est-à-dire l'agressivité défensive. Nous allons aussi intensifier les exercices de tir au panier. Le tir au panier est une tactique qui peut être enseignée». « Je me réjouis énormément que tu m'aies posé cette question sur le basket-ball. Il m'était totalement inconnu auparavant. Je trouve que les talents sportifs des joueurs marocains de basket-ball sont indéniables. Le niveau spectaculaire du jeu ne cesse d'augmenter. Je suis impressionné non seulement par la hargne que les joueurs dégagent mais aussi par leur discipline et leur grande disponibilité d'écoute ». « J'ai fait savoir aux membres de la Fédération que je veux laisser une empreinte positive et durable longtemps après mon départ et, par implication, apporter un changement au basket-ball marocain. Je peux aller au Liban ou en Europe. Cependant, le Maroc m'est devenu très cher. Je suis bien à l'aise ici. L'avenir du basket-ball marocain est radieux et je veux bien participer à sa construction». NDLR : L'entretien réalisé avant la nomination du coach adjoint Aziz Quarouach.