A entendre le président de la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball, il y a quelques semaines sur les ondes de la radio, que le basket-ball national est sur la bonne voie, que le team national est un habitué de l'Afro-Basket et que tout est en place pour réussir un parcours étincelant. A l'entendre, nous sommes tentés d'y croire, mais la réalité est autre. Les années se suivent et se ressemblent pour la grosse balle orange nationale. En effet, depuis notre victoire en 1965 à Tunis, et la troisième place en 1980, le team national est aux abonnés absents. Comment peut-il être autrement à l'aube de la nouvelle édition africaine des nations, si la gestion, l'encadrement et la préparation des Lions de l'Atlas se fait avec amateurisme, confiés pour certains, au premier venu, et une commission technique où l'on trouve des responsables imbus. Pour le team national, c'est le perpétuel recommencement, l'improvisation, car si on connait depuis le 14 juin le nom de l'entraineur, point de son staff. On avance par-ci et par-là des noms, on parle de Driss Ghissassi ou Ahmed Kajjaj comme adjoint, ou encore la venue d'une vieille connaissance du Serbe, qui exerce actuellement au Liban. Deux années après l'Afro-Basket de la Côte d'Ivoire où nous avons terminé au bas de l'échelle, le basket-ball national ne semble pas avoir tiré les leçons de cette dernière campagne, alors que le président de la Fédé, M. Mostafa Aourach, aveuglement déclare que le team national vise une place sur le podium. L'impréparation et l'improvisation ont eu comme première conséquence l'absence lors de la première séance d'entrainement, des cadors du team national, d'où une préparation tronquée. Donc, nous nous trouvons dans les mêmes conditions qu'à l'Afro-Basket de la Côte d'Ivoire, avec une équipe en vadrouille. Une situation qui relate, malheureusement, la situation que vit basket-ball national. Une situation où l'improvisation est le maitre mot. Jusqu'à quand va-t-on continuer a préparé la campagne du team national, comme une campagne de colonie de vacances ? Jusqu'à quand va-t-on garder le silence, alors que le basket de notre pays régresse et donne l'impression d'un bateau sans mat, ou d'un avion sans pilote. Trop, c'est trop... Il est temps de percer l'abcès, débridé le mal depuis la racine. Il est, donc, illusoire pour le président de la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball, de penser à une quelconque doctrine sortie de son imagination, mais d'annoncer la date de l'assemblée générale, pour trouver des réponses aux interrogations superfétatoires pour le président de la Fédé, ou pour certains membres fédéraux. On se demande où se trouve le ministère de tutelle qui a, par excellence, le droit de regard sur les feuilles de routes des Fédérations, ou, du moins, un bilan exhaustif pour ceux qui depuis belle lurette ont démontré des signes d'impuissance.