A Fkih Ben Salah, le nombre de motos et surtout de scooters et de grosses cylindrées qui sillonnent les artères de la ville est devenu vraiment exaspérant. Cela ne trouve son explication qu'à travers le grand nombre des émigrés qui rapportent ces engins pour leurs enfants et proches car on ne peut imaginer que vous ayez quelqu'un en Italie ou en Espagne et que vous n'ayez pas une grosse cylindrée ou au moins un scooter. Alors, sur toutes les voies publiques de la ville et surtout devant les établissements scolaires, c'est de véritables motocross aux rythmes de dangereuses acrobaties et de périlleuses cascades et aux risques et périls de leurs vies et de celles d'innocentes victimes. Par conséquent, chaque année compte malheureusement son lot de morts, de traumatismes et d'handicaps graves. En effet, ces jeunes motocyclistes, encouragés par le laxisme des autorités concernées, sillonnent la ville à une vitesse vertigineuse pour ne pas dire effroyable. Et en vrombissant leurs échappements libres, nos cascadeurs du centre de la ville brûlent les rouges de tous les carrefours et ronds-points de la ville et « avalent » les panneaux de stop en amorçant des virages à la corde et sur les chapeaux de roues malgré la présence des agents de la circulation. Et en ce mois sacré de Ramadan, c'est vraiment un spectacle infernal et terrifiant au rythme de pétarades épouvantablement assourdissantes. Ils font les grands boulevards en horde terrorisant tous les usagers de la voie publique et surtout les femmes et les enfants et jusqu'à des heures tardives de la nuit, ils dérangent même les citoyens qui sont chez eux. Tous ces jeunes n'ont pas de casques alors qu'ils font tous les ronds points et artères de la ville. Et malgré tout cela, nos principales artères et carrefours de la ville sont sillonnés, de jour comme de nuit, par des motards arrogants, sans casques et des fois même sans aucun papier. Aujourd'hui, alors que le ministère chargé du transport a lancé l'opération d'immatriculation des cyclomoteurs, tricycles à moteur et quadricycles légers à moteur, les citoyens se demandent pourquoi ces jeunes motocyclistes qui sont devenus un véritable danger public ne sont pas interpellés ou pénalisés par les agents de la circulation même s'ils commettent des centaines d'infractions en plein centre de la ville et en plein public : ils ne portent pas de casques, ne respectent ni les feux rouges, ni les panneaux de stop, ni les sens interdits, dépassent la vitesse autorisée et la majorité n'a même pas sa police d'assurance. Ainsi, devant l'inexplicable passivité des services de police, des dizaines de motocyclistes sortent la nuit pour faire leurs rodéos motorisés et surtout le long du boulevard Hassan II où des familles et leurs enfants sortent à la recherche de la fraicheur de la nuit. Les citoyens, à travers ce billet, demandent à qui de droit de lancer une campagne policière contre ces jeunes motocyclistes devenus un véritable danger public afin d'éradiquer ce mal de la circulation urbaine et à tous les niveaux. A souligner que cette opération d'immatriculation entre dans le cadre de l'extension de la sécurité routière par la création de titres de propriété, de plaques d'immatriculation ainsi qu'une affiche de suivi collée sur la structure de ces outils de transport. Ce processus contribuera à réglementer ce secteur et renforcer la sécurité routière et la protection de la propriété publique et privée des citoyens. Des statistiques relatives aux accidents de la circulation ont montré que 40% des accidents sont causés par des propriétaires de motocycles faisant 48,1% de blessés et 20% de décès hors périmètre urbain.