SM le Roi adresse un message de remerciements au Président panaméen suite à la décision prise par son pays en relation avec la Cause Nationale première du Royaume    Le Chef du gouvernement s'entretient avec le Premier ministre de la République Démocratique du Congo    Les régulateurs du secteur financier particulièrement sensibles au risque climatique (M.Jouahri)    OCP. Des résultats robustes et des ambitions renouvelées    Maroc-Japon. Nouveaux horizons économiques    Filière des fruits rouges : cap sur le marché chinois dès 2025    La coopération sécuritaire avec le Maroc a été « déterminante » dans le démantèlement d'une cellule terroriste (Police espagnole)    ONU: M. Hilale élu président de la 6è Conférence pour l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient    "Le Maroc soutient toutes les initiatives constructives pour instaurer un cessez-le-feu concret et redresser la situation humanitaire dans les territoires palestiniens" . SM le Roi Mohammed VI.    « Hors de contrôle » : Quand les technologies deviennent une arme contre les femmes    Diagnostic génétique : Biolan introduit l'IA au Maroc    Festival international du Fayoum : deux films marocains en lice    Russe, Français ou Espagnol : quel sous-marin remportera les faveurs de la marine marocaine ?    L'Intérieur alloue près de 2 MMDH à la valorisation des déchets ménagers    Trump veut imposer des droits de douane de 25% sur les produits canadiens et mexicains    Le ministère de l'Economie et des finances publie le Budget citoyen du PLF-2025    DTFE : Hausse de 7,2% de la dette du Trésor à 1.071,5 MMDH    RCA-FAR : Pas de carte du Royaume sur le maillot du Raja ce soir !    La famille royale en balade dans les rues de Paris    L'Algérie, une haine maladive qui s'est affranchie de tout    Raja : L'Algérien Yousri Bouzok a refusé de jouer avec le maillot floqué de la carte du Maroc    Five Moroccan teams compete at World Robot Olympiad in Izmir    Partenariats de l'UA : Le Maroc veut éviter les polémiques politiques inutiles    Décès de Gilles Devers, l'avocat du Polisario auprès de la Justice européenne    Moroccan Saad Abid wins Social Impact Award at 2024 Global Entrepreneurship Festival    Le taux de généralisation de l'éducation préscolaire atteint 83% durant l'année scolaire 2024-2025    Vague de froid au Maroc : 872.000 personnes ciblées par le Plan national    Températures prévues pour le mercredi 27 novembre 2024    Bourita : "Sous la conduite de SM le Roi, le Maroc ne s'est pas contenté de faire l'éloge du dialogue des civilisations, il l'a incarné"    Marrakech : un Franco-Algérien réclamé par Interpol arrêté    Une délégation de l'armée marocaine visite le porte-avions USS Harry S. Truman au large d'Al-Hoceïma    Le parquet antiterroriste algérien soupçonne Boualem Sansal d'être «un agent d'influence» au service du Maroc    Les Trésors du Terroir marocain à l'Honneur au Salon ADIFE d'Abu Dhabi    "Les Marocains sont laïques" : Ahmed Taoufiq critiqué après son échange avec un ministre français    Zagora : L'aide financière dédiée à la reconstruction des logements touchés par les inondations arrive    Le Roi Mohammed VI, le Prince Moulay El Hassan et la Princesse Lalla Khadija à Paris    RCA-FAR: Le maillot officiel des Verts étant floqué de la carte du Maroc, l'Algérien Yousri refuse de jouer avec !    Dopage. 6 ans de suspension pour l'athlète Kényane Anyango    Une délégation des FAR en visite du porte-avions USS Harry S. Truman au large d'Al Hoceima    Israël-Hezbollah : éventuel cessez-le-feu, l'ombre de Gaza persiste    Cinéma. Le Kilimandjaro sous le feu des projecteurs    Ligue des Champions UEFA /J5 : Bayern - PSG, la grande affiche de ce soir !    Championnats Arabes Amateurs de Golf. Le Maroc triomphe    Ahmed Spins, le fils Akhannouch sur la scène de Coachella 2025 en Californie    Festival du Cinéma des peuples : "Gray Days" d'Abir Fathouni remporte le Grand Prix    Interview avec Asma Graimiche : « Il est nécessaire d›intégrer la critique de cinéma aux programmes universitaires »    Mode. Le caftan marocain fait sensation à Séville    Taznakht : Clôture en beauté pour le Festival du tapis d'Aït Ouaouzguit    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Turquie : En tête, le parti au pouvoir subit son premier revers, ouvrant la voie à un gouvernement de coalition
Publié dans L'opinion le 09 - 06 - 2015

Le parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) a, certes, signé, dimanche, une nouvelle victoire électorale mais a essuyé, paradoxalement, un sévère revers électoral en treize ans ouvrant la voie à un gouvernement de coalition.
Le président Recep Tayyip Erdogan, co-fondateur de l'AKP et dirigeant ayant le plus régné en Turquie après le fondateur de la république Mustafa Kemal Ataturk, a joué son va-tout dans les législatives échouant à bien négocier le dernier virage vers la nouvelle Turquie qu'il prône.
Alors que l'actuelle loi suprême lui impose la neutralité, le chef de l'Etat a mené campagne pour sa formation, parti de la justice et du développement (AKP), sans jamais le nommer, cherchant à reprendre en main le pouvoir exécutif en proclamant sa volonté d'instaurer un régime présidentiel.
La domination de l'AKP sur la scène politique turque a été écornée par les urnes lors d'un scrutin des plus serrés en plus de dix ans et qui a constitué un véritable tournant pour le président Erdogan dont l'objectif était de rafler les deux tiers au parlement (267 sièges) pour entériner le changement désiré et l'adoption
d'une nouvelle Constitution remplaçant le texte actuel, hérité du coup d'Etat militaire de 1980.
Certes, le parti remporte son 4ème scrutin législatif mais perd, pour la première fois, sa majorité absolue et les commandes de gouvernance. Cependant, il n'a ni réédité les scores précédents ni récolté assez de sièges dans un parlement, dorénavant, sans majorité. Il devrait, pour espérer rester aux affaires, monter une coalition hétérogène .
Après des années de croissance de 9 pc (2010 et 2011) et plombé par l'usure de douze ans de gouvernance, le parti a vu son étoile pâlir depuis le ralentissement de l'économie (2,9 pc en 2014) et le fort taux de chômage (+11 pc) au plus haut niveau en cinq ans.
Ce séisme a été provoqué par le parti démocratique des peuples (HDP, pro kurde), l'outsider qui a joué à la roulette russe en s'engageant, pour la première fois, dans ces élections en tant que parti et non à travers des candidats indépendants pour aller titiller le seuil barrage des 10 pc.
Son charismatique co-leader, Selahattin Demirtas, a cassé le barrage bouleversant les donnes politiques transformant aisément ce premier coup d'essai en coup de maître.
Ce succès relatif de l'AKP, qui se maintient comme l'épine dorsale de la Turquie, laisse profiler à l'horizon un gouvernement de coalition mais reste encore à monter les combinaisons et envisager les différents scénarios possibles. Les trois autres formations concurrentes ont, toutes, réitéré, lors de la campagne électorale, leur refus à s'associer avec l'AKP et surtout de faire bloc à la constitution AKP .
Ayant Lancé un processus de réconciliation pour mettre fin au conflit armé avec le mouvement rebelle du PKK, l'AKP serait, tout naturellement, tenté de séduire le HDP, qui a obtenu 80 sièges. Mais cette probabilité pourrait ne pas tenir la route, Demirtas s'était engagé à entraver la présidentialisation du régime et pencherait plutôt en faveur d'une coalition avec le CHP (parti républicain du peuple, 132 sièges).
Avec le parti du mouvement nationaliste (MHP), un tel rapprochement signifierait la fin de ce processus de paix avec les Kurdes, l'un des plus grands projets de l'AKP, auquel le MHP y étant résolument opposé au moment où le principal parti d'opposition (CHP) exclut cette possibilité.
Il est très probable que le CHP puisse diriger un gouvernement de coalition à condition que les autres partis de l'opposition tiennent leur promesse pré-électorale de ne pas former de coalition avec l'AKP, a affirmé son porte-parole Haluc Koç.
Au cas où l'AKP ne parvient pas à trouver de partenaire à rallier au gouvernement dans les 45 jours, le président Erdogan pourra dissoudre l'Assemblée nationale et convoquer à des élections législatives anticipées.
Selon les analystes, aucune coalition ne sortira de ces résultats et même, dans le cas contraire, tout gouvernement de coalition serait de courte durée rendant une élection anticipée inévitable.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.