Nul besoin de présenter NOA LUR. De nationalité espagnole, et comme chacun sait, elle est sacrée par la critique internationale, meilleure chanteuse de jazz. De fait, la belle et divine Noa, authentique blonde, - n'a-t-on pas coutume de dire que les blondes hispaniques sont les plus belles femmes du monde (au grand dam, du reste, des brunes ou des rousses y compris des blondes d'autres contrées toutes nationalités confondues) ? -, possède un très large répertoire jazzy et qu'elle chante aussi bien en anglais qu'en espagnol. A première vue, on la prendrait volontiers soit pour une suédoise. Soit pour une allemande. Peu importe, le fait est qu'elle possède également une voix incomparable. Ainsi, elle évolue avec une facilité déconcertante à travers les sonorités et les rythmes endiablés du jazz, y mêlant au passage des onomatopées fantastiques, en passant sans coup férir des intonations les plus algues aux intonations les plus feutrées, voire les plus graves, une prouesse dont très peu de chanteuses sont capables. Non seulement le timbre de sa voix est quelque chose de typiquement inimitable, mais, comble du sublime, Noa Lur s'accompagne tout au long de sa magnifique prestation, d'une prodigieuse gestuelle qui n'est pas sans rappeller parfois celle, ô combien précise et sans bavures, des valeureuses danseuses de flamenco, avec un sourire perpétuellement omniprésent, ravageur, ensorceleur, sans exagération aucune auquel on ne peut rester indifférent ou insensible. On est, pour ainsi dire, littéralement, sous le charme de cette grande clame du jazz. She is so excinting l, si l'on peut s'exprimer dans la langue de Shakespeare, langue qu'elle pratique, du reste, couramment. Pour en revenir à son répertoire, inutile de préciser que la grande Noa nous en fait l'offrande avec une parfaite maîtrise, une maestria digne de tous les éloges. Aidée en cela par un trio de musiciens virtuoses, à savoir piano, contre-basse et batterie, qui nous faisaient vibrer jusqu'au plus profond de nos entrailles, de nos tripes. Nous transportant ainsi et sans interruption à des lieues de notre misérable et impitoyable univers ici-bas, loin de nos sordides et mesquines préoccupations de tous les jours. Ce furent, à n'en pas douter, des moments d'un rare bonheur, d'un réel délassement et , en un mot, des moments tout simplement inoubliables. Il ne fait aucun doute que la sculpturale et époustouflante Noa Lure eût mérité amplement, malgré sa petite formation (pas plus de quatre personnes) de se produire sur la grande scène de jazzablanca, à l'hippodrome d'Anfa. Encore qu'on ne peut que se féliciter du choix des organisateurs car, outre l'ambiance conviviale et décontractée au sein du Sofitel, nous a valu d'approcher de très près les artistes et notamment de discuter et de plaisanter avec eux, ce dont on doute que ce pût être le cas ou mieux l'opportunité, si ces derniers s'étaient produits à l'hippodrome d'Anfa. Hélas, chaque chose a une fin, et lorsque la belle et séduisante Noa Lur eut clos le tour de chant de son dernier concert 23 avril, à l'issue de six merveilleuses soirées, elle eut droit à un tonnerre d'applaudissements largement mérités, il faut bien le reconnaître. Il reste à espérer que nous aurons, à l'avenir, encore et encore l'occasion de voir se produire chez nous, au Maroc, à Casablanca de préférence, Noa Lur et son brillant et sympathique trio. Décidément, notre illustre voisine ibérique n'a pas fini de nous surprendre et de nous enchanter. Laissez-moi vous dire, pour terminer, ma chère Noa, que non seulement vous avez droit à toute notre sympathie et à toute notre déférente admiration, mais que vous êtes définitivement entrée dans nos cœurs. We love you, darling !! Forever...... !