La 34ème édition des Journées scientifique et culturelle de la Guinée au Maroc s'est déroulée du 18 au 19 avril à Rabat sous les thèmes « Ensemble, exorcisons Ebola » et « Valorisation du capital humain, un impératif pour le progrès socioéconomique de la Guinée ». Une manifestation haut en couleur et qui a connu une forte mobilisation de la communauté guinéenne et de nombreux marocains et subsahariens. Un franc succès qui symbolise la vitalité de la coopération bilatérale qu'entretiennent la Guinée et le Royaume chérifienne depuis des lustres, quand on sait que le gouvernement marocain n'a jamais lésiné sur ses efforts et moyens pour aider la Guinée dans sa lutte contre le virus Ebola. La 34ème édition des Journées scientifique et culturelle de la Guinée au Maroc, organisée par l'Association des stagiaires, élèves et étudiants guinéens au Maroc (ASEGUIM) en partenariat avec l'Ambassade la Guinée au Maroc (AMBAGUI), ne pouvait trouver un slogan aussi fort qu'est la lutte contre Ebola pour marquer ces deux jours (18 et 19 avril 2015 à Rabat) de manifestations scientifique et culturelle où Guinéens, Marocains et Subsahariens sont venus nombreux communier ensemble dans un esprit de fraternité, d'amitié et de solidarité. Un moment de partage, de donner et de recevoir pour marquer l'éveil de la conscience de la jeunesse africaine au-delà des seules frontières guinéennes. C'est l'Institut national des postes et des télécommunications (INPAT-Rabat) qui a accueilli la conférence scientifique « Ensemble, exorcisons Ebola », « Diagnostic de la crise du civisme et de la citoyenneté en Guinée » et « Valorisation du capital humain : un impératif pour le progrès socioéconomique de la Guinée ». Une table ronde animée par Dr Facinet Conté, Recteur de l'Université Mahatma Gandhi de Conakry et de Youssef Sampil, DAAF au ministère de la communication et Président de l'AASEGUIM-Conakry, venus spécialement de la Guinée pour l'occasion. Un moment fort quand on sait que cette ces journées interviennent dans un contexte particulier. En effet, comme le soulignent les organisateurs « celui de l'effort de lutte et d'endiguement de l'épidémie Ebola qui sévit actuellement en Guinée. C'est dans cet esprit que s'inscrit l'ASEGUIM... Ebola s'attaque à l'amour et à la sollicitude et tire profit de vertus comptant parmi les plus profondément et les plus distinctement humaines. Pour le dire en deux mots, Ebola parasite notre humanité. Ebola menace notre humanité en s'attaquant à notre humanité. » Un cri de révolte et non d'impuissance car pour l'ASEGUIM et son partenaire l'AMBAGUI, « le seul unique moyen pour combattre une maladie qui se greffe tel un parasite à notre humanité, c'est de la noyer dans une humanité encore plus grande, encore plus forte. Ce qu'il nous faut pour vaincre ce virus, c'est le combattre par nos vecteurs, par nos armements les plus puissants. ». D'où, cette 34e édition a été une plateforme inouïe pour la couche estudiantine guinéenne au Maroc, pour jouer sa partition dans cette dernière ligne droite de lutte contre Ebola, en faisant ce plaidoyer : « Ensemble, exorcisons Ebola». C'est aussi l'occasion de redoubler d'effort dans le partage d'information sur Ebola, pour que les gens sachent ce qu'est le virus et quels sont les moyens d'y faire face. C'est donc devant un auditoire attentif et attentionné qui a pris part à ce débat dont en première ligne les membres de l'Ambassade de la Guinée. C'est sur une note d'espoir « la Guinée vaincra Ebola » que la conférence a pris fin, au terme d'un débat animé et responsables à la satisfaction des participants. Puis le lendemain, 19 avril, ce fut la joie et la réjouissance puisque c'était la journée culturelle au sens du mot où l'EMI a vibré aux couleurs et au rythme de la Guinée. Danses, folklore, interprétation, élection Miss ASEGUIM 2015... tout y était pour tenir en haleine une salle archicomble. Le clou de la soirée a été sans aucun doute les prestations respectives de deux artistes internationaux guinéens, invités d'honneur, pour marquer cette 34ème édition. Il s'agit du bouillant et tonitruant Abraham Sonty Koundouwaka, star montante de la musique guinéenne et de l'inamovible Fodé Baro, vedette en tout temps et en tous lieux. L'hystérie s'est emparée de la salle quand Baro « le maestro, le grand », comme l'appellent affectueusement ses fans, a fait quelques exhibitions ou interprété des chansons légendaires de son répertoire. Ou quand Sonty, de sa voix à casser toutes les voix, a entonné son morceau fétiche « Ma maman » qui n'a laissé personne assise. Un franc succès que l'on doit au comité d'organisation et au service culturel de l'AMBAGUI, car c'est la première fois que la manifestation de l'ASEGUIM ait connu une telle dimension. Mais aussi à d'autres opérateurs tel Lancinè Sidibé et son épouse Samorah Halim, respectivement DG et Directrice commerciale de la société SIDIBE EXPORT &AHLAM. Un jeune entrepreneur guinéo-marocain à Casablanca qui, d'un sursaut patriotique, a contribué à la réussite de cette manifestation. Un engagement qui devrait servir d'exemple pour des entreprises guinéennes au Maroc pour l'édition 2016. D'ici là, le jalon est posé. Au-delà de réussite de cette manifestation, c'est l'amitié et la coopération exemplaire entre la Guinée et la Maroc qui ont été célébrées. Deux pays frères et amis qui ne cessent de renforcer ce partenariat solidaire. Le rôle qu'a joué le Maroc, en maintenant la liaison aérienne, l'organisation forum économique guinéen à Casablanca, l'assistance médicale, dans les pires moments où la Guinée est confrontée au virus Ebola, en est la parfaite illustration.