Il existe un vrai besoin d'intégration au niveau de la région euro-méditerranéenne qui reste "particulièrement limitée en termes d'échanges", a souligné, samedi à Marrakech, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Nizar Baraka. "Aujourd'hui, malgré les différentes initiatives entreprises, la Méditerranée reste particulièrement limitée en termes d'échanges", a-t-il dit à l'occasion de sa participation au 1er congrès international de l'Union Méditerranéenne des Géomètres (UMG), organisé sous thème "Littoral méditerranéen : vecteur de dialogue et de développement durable". M. Baraka a expliqué que 5 % des échanges seulement au niveau sud méditerranéen se font avec des pays de la Méditerranée, au moment où ce pourcentage dépasse 20 % au niveau d'autres régions du monde. Il a relevé que c'est la raison pour laquelle les conseils économiques et sociaux euro-méditerranéens ont appelé à développer la part des fonds qui sont voués à la Méditerranée au niveau de la politique de voisinage européenne, pour faire en sorte que les deux tiers de ces fonds aillent vers les pays méditerranéens. Le président du CESE a plaidé pour la mise en place d'une approche Europe-Afrique-Méditerranée et à tirer profit dans ce sens de la forte dimension continentale du Royaume, appelant à mettre la Méditerranée au centre de la coopération Sud-Sud. M. Baraka a mis l'accent aussi sur l'importance d'intégrer les questions du développement durable et la problématique du climat dans les réflexions et les projets à venir au niveau de la Méditerranée, ainsi que de développer la connectivité. Organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le 1er congrès international de l'UMG traite de thématiques liés, entre autres, au "Cadre juridique et légal du littoral", à la "problématique et analyse du littoral", aux "études, stratégies et politiques pour la conservation du littoral", à "l'impact des changements climatiques sur le littoral", au "rôle stratégique des politiques foncières dans la protection du littoral" et aux "alternatives et perspectives pour une meilleure gouvernance du littoral".