Le quatrième round du dialogue ploitique inter-libyen s'est poursuivi samedi à midi à Skhirate pour tenter de trouver une issue à la crise qui secoue ce pays. Ces consultations, qui se tiennent sous l'égide du représentant personnel du secrétaire général de l'ONU, Bernardino Leon, réunissent les représentants du Conseil national général (parlement de Tripoli) et le Parlement de Toubrouk reconnu par la communauté internationale. Les deux parties avaient présenté jeudi au responsable onusien leurs observations sur l'"avant-projet de transition politique en Libye" comprenant plusieurs questions essentielles se rapportant à la formation du gouvernement d'unité nationale et la sécurité. Le porte-parole de la Mission d'appui des Nations unies pour la Libye, Samir Ghattas a déclaré à la MAP que l'ONU tente depuis vendredi de "réduire le fossé" entre les deux parties en vue de trouver une solution rapide à la crise politique et militaire dans ce pays où les combats ont fait 21 morts vendredi à Tajoraa, à l'est de Tripoli. Dans une déclaration à la MAP, M. Maazab a affirmé que la réponse du CNG "aux idées" présentées par le représentant onusien aux parties belligérantes en vue d'accélérer la cadence des négociations visant à trouver une issue politique à la crise en Libye relève d'"une approche ouverte sur tous, dépassant le conflit autour de la légitimité et facilitant les discussions". Dans ce sens, il a indiqué que le congrès propose la formation d'un gouvernement de consensus national à Tripoli et un conseil présidentiel restreint à prérogatives présidentielles et souveraines, ainsi qu'un parlement bicaméral comme c'est le cas dans plusieurs pays du monde. Concernant les prérogatives du pouvoir législatif, le CNG libyen ne pose pas de conditions précises, mais propose à accorder aux deux délégations un délai d'ici octobre en vue de s'entendre sur cette question, a-t-il expliqué. S'agissant du pouvoir exécutif, le Congrès insiste sur la conclusion d'un accord sur le choix du Premier ministre et de deux postes de vice-premier ministre. Les trois se chargeront de la formation du gouvernement sur des critères "simples". Le porte-parole de la délégation du Parlement de Tobrouk, Issa Abdelkayoum, avait indiqué auparavant que la délégation a présenté à la Mission d'appui des Nations unies pour la Libye (MANUL) une proposition "répondant d'une manière précise à la légitimité émanant du peuple libyen et aux règles et usages de l'Etat civil". Dans une déclaration à la presse, M. Abdelkayoum a fait savoir que le Parlement de Tobrouk, internationalement reconnu, a présenté jeudi soir une proposition complète de 20 pages détaillant d'une manière "précise" et "légale" la réponse du Parlement "aux idées" présentées par le représentant onusien. Le représentant du "Parlement de Tobrouk" s'est opposé à l'idée du partage de pouvoir au niveau législatif, notant que "le partage d'un pouvoir issu des urnes serait difficile". Le quatrième round du dialogue inter-libyen, qui a démarré mercredi à Skhirate, devait examiner plusieurs "idées" présentées par le responsable onusien aux deux principales parties en conflit dans la perspective d'accélérer les négociations et relatives à la formation d'un gouvernement d'unité nationale, un conseil présidentiel, un Parlement, un conseil supérieur de l'Etat et une instance chargée de la rédaction d'une constitution. En cas d'accord sur ces points, la Mission d'appui des Nations unies pour la Libye compte aborder dans une deuxième phase la constitution du conseil supérieur de sécurité et le conseil des municipalités.