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Yémen: Démission du médiateur de l'ONU, le diplomate marocain Jamal Benomar
Publié dans L'opinion le 17 - 04 - 2015

L'ONU a annoncé, mercredi 16 avril, que le médiateur des Nations unies au Yémen avait présenté sa démission. Le Yémen subit depuis plusieurs semaines des frappes aériennes de la coalition menée par l'Arabie saoudite visant des positions des rebelles houthis.
Peut-être faut-il y voir l'illustration de la complexité de la situation yéménite. Le médiateur de l'ONU au Yémen, Jamal Benomar, a présenté sa démission, ont annoncé, mercredi 15 avril, les Nations unies. Cette démission intervient alors que les morts et les victimes causées par les frappes de la coalition menée par l'Arabie saoudite s'intensifient sur les positions des rebelles chiites houthis. Selon un communiqué de l'ONU, Jamal Benomar, envoyé spécial pour le Yémen du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, "a manifesté son souhait de changer d'affectation". "Un successeur sera nommé en temps voulu", ajoute le texte.
Un responsable de l'ONU estime que le Mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, l'actuel chef de la mission de l'ONU pour la lutte contre Ebola, pourrait le remplacer. Jamal Benomar, diplomate marocain de 58 ans, avait été officiellement nommé au poste de médiateur au Yémen en août 2012 par Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU. Celui-ci "apprécie grandement les efforts sans relâche déployés par M. Benomar au cours de ces années pour promouvoir le consensus et la confiance en vue d'une solution pacifique au Yémen", est-il écrit dans le communiqué de l'ONU.
La démission de Jamal Benomar survient alors que le Conseil de sécurité lui avait renouvelé sa confiance, mardi 14 avril, et avait adopté une résolution qui somme les Houtis de quitter le pouvoir et leur impose un embargo sur les armes et des sanctions. Selon des diplomates, Jamal Benomar était vivement critiqué depuis quelques semaines par les partisans du président yéménite en exil Abd Rabbo Mansour Hadi et par leurs alliés du Conseil de coopération du Golfe (CCG), notamment l'Arabie saoudite. Ceux-ci ont lancé il y a trois semaines une opération militaire marquée par de nombreux raids aériens contre les positions des Houthis.
Les pays du Golfe accusent Jamal Benomar d'avoir été dupé par les Houthis, qui se sont engagés dans des pourparlers de paix tout en poursuivant leur offensive sur le terrain. Soutenus par l'Iran, les Houthis sont entrés dans Sanaa en septembre avant d'en chasser les autorités loyales au président Hadi en janvier et d'entreprendre la conquête du sud. Après avoir pris des régions du centre et de l'ouest, ils sont arrivés à Aden le 26 mars, jour du déclenchement de la campagne aérienne arabe. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué, mardi 14 avril, que le bilan des violences "depuis le début de l'escalade du conflit" au Yémen s'élevait à 736 morts et 2 719 blessés. Mais le bilan réel est plus élevé, car de nombreux corps ne sont pas envoyés dans les centres médicaux, a souligné un porte-parole de l'OMS.
Par ailleurs, l'Arabie saoudite et l'Égypte, les deux piliers de la coalition contre les rebelles chiites au Yémen, ont annoncé, mercredi 15 avril, leur intention d'organiser de grandes manœuvres militaires sur le sol saoudien, trois semaines après le début des frappes au Yémen. Aucune indication n'a été donnée sur le calendrier, l'ampleur ou les modalités de ces exercices. Selon le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, "la sécurité dans le Golfe arabe constitue une ligne rouge pour l'Égypte et est partie intégrante de sa propre sécurité nationale, en particulier en mer Rouge et dans le détroit de Bab al-Mandeb", qui sépare l'Afrique de la péninsule arabique.
L'Égypte a été à l'avant-garde de l'annonce, le 29 mars par la Ligue arabe, de la création d'une future force arabe permanente, dont l'objectif principal sera de combattre les groupes jihadistes, notamment en Libye. La question d'une éventuelle intervention au sol est souvent posée au porte-parole saoudien de la coalition pour le Yémen, Ahmed Assiri, selon lequel "toutes les options sont ouvertes". Mercredi, M. Assiri a affirmé que l'objectif de stopper l'avance des rebelles chiites au sud "était en train d'être rempli".
Par ailleurs, l'ancien président Ali Abdallah Saleh a demandé aux pays du Golfe d'assurer sa sécurité afin qu'il puisse quitter le pays, selon des sources saoudiennes. L'ex-président a essuyé un refus, selon ses sources, qui n'ont pas précisé à quels pays l'ex-chef de l'État yéménite s'est adressé. Auparavant, le Conseil de sécurité de l'Onu et les États-Unis ont inscrit Saleh et le leader des rebelles houthis yéménites sur la liste de personnes frappées de sanctions. Ali Abdallah Saleh a envoyé ses représentants dans plusieurs pays arabes pour leur annoncer qu'il n'était pas lié aux Houthis. Les représentants de l'ex-président ont également déclaré qu'il était insolvable.
Au 21e jour des raids, les avions de la coalition ont frappé des positions rebelles à Aden, la grande ville du sud où se poursuivent les combats entre rebelles et partisans du président yéménite en exil Abd Rabbo Mansour Hadi, et un ensemble de bâtiments de l'administration provinciale de Saada, fief des Houthis dans le nord, selon des habitants. A l'ouest d'Aden, les rebelles chiites tentaient de prendre une raffinerie de pétrole importante à Ras Imran, malgré des raids de la coalition arabe, selon une source militaire.
Sur le territoire yéménite, où les affrontements ont fait des centaines de morts depuis le 19 mars, les avions de la coalition de neuf pays arabes menée par le royaume saoudien ont mené de nouveaux raids contre les rebelles chiites. A Washington, l'ambassadeur d'Arabie saoudite a prévenu que son pays et ses alliés arabes ne cesseraient pas leurs frappes aériennes contre les rebelles Houthis tant qu'ils n'auraient pas atteint leurs objectifs. "Cette opération continuera jusqu'à ce que les objectifs soient atteints. Il ne peut y avoir de demi-mesures", a déclaré l'ambassadeur, Adel al-Joubeir, lors d'une conférence de presse à l'ambassade.


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