Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Hamid Chabat invité de « 90 mn pour convaincre » sur Médi1 TV / La politique de proximité de l'Istiqlal lui vaut l'adhésion de 10.000 nouveaux membres par mois
Dans sa prestation, le jeudi dernier à l'émission « 90 mn pour convaincre » sur Médi1 TV, Hamid Chabat, Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal, a plaidé pour la constitution d'une instance nationale chargée de superviser et de contrôler les élections et a affirmé qu'une campagne systématique est menée contre le parti et en vue de discréditer l'action politique, ce qui influe négativement sur l'expérience démocratique marocaine, car il n'est pas de démocratie sans partis politiques forts. Il a ajouté que le Parti de l'Istiqlal a vécu une singulière expérience démocratique ayant couronné ses 80 années d'existence et de luttes, marquée par une compétition et des élections libres pour l'accès à la direction lors de son 16ème congrès national, ce qui atteste de sa maturité, sans, pour autant, omettre de souligner le rôle pionnier et l'immense apport des directions précédentes et des anciens Secrétaires Généraux du parti qui demeurent des références et des sources d'inspiration pour sa jeunesse et pour les générations montantes, d'où l'impossibilité de le minorer ou de l'occulter, comme on a cru pouvoir le faire lors des « années de plomb » ou en 2009, car les partis issus du Mouvement national sont bien ancrés et indéracinables. Le Secrétaire Général, pour qui les choses ne sauraient évoluer normalement sans démocratie interne au sein même des partis politiques, a rappelé que le Maroc indépendant a vu naître des entreprises et des partis sur des bases familiales, ce qui n'est pas le cas concernant l'Istiqlal. Ce parti, a-t-il affirmé, pratique désormais une politique de proximité et de communication directe et non celle de la rente politique et de l'occupation de postes au détriment des militants. Il a ainsi souligné que la première tâche de la nouvelle direction du parti a consisté en la réorganisation interne de celui-ci à travers la restructuration de ses instances, organes, organisations parallèles et autres associations et alliances professionnelles, ajoutant que cette politique de proximité lui a valu l'affluence de nouveaux adhérents dont le nombre a atteint les 10.000 nouveaux membres/mois en moyenne pour culminer à 125 mille en une seule année. Dans un autre registre et concernant l'évaluation de l'action de l'actuel gouvernement, M. Chabat a rappelé, à titre de comparaison, que le gouvernement Abbas El Fassi a pu réaliser 85% de son programme et offrir un emploi à pas moins de 100 mille jeunes cadres en 4 ans seulement en raison des élections anticipées soulignant, par ailleurs, que l'unique exclusion des rangs du parti concerne le ministre El Ouafa pour avoir refusé de se plier aux décisions du Conseil national recommandant le retrait du gouvernement. Hamid Chabat a affirmé, d'autre part, ne point craindre les adversaires, ni les dangers pour s'y être exposé souvent par le passé et même failli être condamné à mort lors de la grève de décembre 1990 qui a marqué le début des réformes ayant mis le Maroc à l'abri des turbulences que traverse la région actuellement, et ce, a-t-il précisé, grâce aux luttes des istiqlaliens et istiqlaliennes, des nationalistes, de la gauche et des forces démocratiques. Il a, de même, plaidé pour une discussion sereine de la période du début de l'indépendance et des violations qui y ont été commises ainsi que pour une réécriture de l'Histoire qui doit être l'œuvre de véritables historiens rappelant, à ce propos, que Parti de l'Istiqlal, qui a toujours lutté contre l'idée même du parti unique est le seul parti à avoir eu le courage de faire front au parti « autoritariste » en 2009 et que, depuis la Constitution de 2011, ce dernier est devenu un parti ordinaire comme les autres, car le Maroc ne saurait revenir en arrière, ni devenir une dictature. A une autre remarque de l'animateur de l'émission, le Secrétaire Général a répondu que les chômeurs et les vendeurs ambulants sont des citoyens qui ont le droit de chercher de quoi vivre après que le gouvernement leur ait fermé les opportunités d'emploi... avant de souligner, sur un autre plan, qu'il est disposé à débattre avec le chef du gouvernement de toutes les questions qui intéressent le peuple marocain, indiquant que les jeunes du PJD qui viennent de rejoindre l'Istiqlal à Laâyoune, comptent parmi les déçus qui constatent que ce parti ne respecte pas son programme et n'honore pas les promesses faites à son électorat, notamment en ce qui concerne l'emploi, la croissance et les prestations sociales. Il a affirmé, d'autre part, qu'il est en droit d'interpeller le chef du gouvernement sur sa position concernant « Daïch », notamment en raison de l'attitude de Raïssouni qui soutient publiquement le front « Annousra » et déclare illicite le fait de combattre le soi-disant Etat islamique en Irak et en Syrie. S'agissant de sa fortune, Hamid Chabat a souligné que le chef du gouvernement dispose de l'autorité et des moyens nécessaires, y compris le ministère de la Justice et le parquet, pour enquêter là-dessus, précisant qu'il avait déjà déclaré ses biens et qu'il vient de renouveler cette déclaration pas plus tard que mercredi dernier et que le Parti de l'Istiqlal avait esté en justice, il y a un peu plus d'un an, contre le chef du gouvernement afin de l'amener à dévoiler l'identité des auteurs des fuites de capitaux, mais celui-ci s'est débiné faisant ainsi montre de mépris de la justice. Il a par ailleurs, indiqué que l'Istiqlal est en mesure de remporter les futures élections communales comme il l'a toujours fait, sauf en 2009, en raison des grands efforts qu'il déploie en matière d'organisation, d'encadrement et de formation des futurs candidats. Il a, en outre, critiqué la propension du chef du gouvernement à n'en faire qu'à sa tête et à se plier aux ordres des institutions financières internationales dont il apprécie grandement les notations alors que la véritable notation de l'action gouvernementale est celle des citoyens lors des élections à travers les urnes. Et de rappeler, à ce sujet, que le gouvernement Abbas El Fassi n'avait emprunté que 48 MM Dhs en 4 ans alors que l'actuel gouvernement en emprunte 50 MM/an en moyenne et que le Maroc est ainsi obligé de rembourser 68 MM Dhs/an sans compter les intérêts, avant de conclure que le Parti de l'Istiqlal est toujours porteur de messages forts dont celui concernant la récupération des territoires spoliés à l'est et au nord alors que le gouvernement ne fait rien sur ce plan, se contentant de mettre les manifestants en prison, d'ignorer les populations victimes des inondations et des importantes chutes de neige et de poursuivre une politique qui semble conduire le pays tout droit vers l'abîme.