Au quatrième trimestre 2014, le repli des activités agricoles se serait limité à -1,5%, en variation annuelle, après des baisses respectives de 1,6%, 2% et 1,8% au cours des trois trimestres antérieurs. Sur l'ensemble de l'année 2014, les activités agricoles auraient fait face à une baisse de la volatilité temporelle des pluies, conjuguée à un déficit pluviométrique aigu, ayant culminé à 27% par rapport à une année normale et 39% en comparaison avec 2013. Les céréales et les légumineuses, pratiquées en grande partie dans des zones Bour, avaient été les plus affectées par le déficit pluviométrique, accusant des régressions de 29,5% et 10,4%, en variations annuelles. Les productions des fourrages et de la canne à sucre se seraient, également, repliées, pâtissant des effets des vagues de froid survenues au mois de décembre 2013 et janvier 2014. Les autres cultures auraient, en revanche, affiché des performances notables, dans un contexte de reprise de la demande extérieure. Les agrumes et les maraîchères auraient, en effet, vu leurs productions progresser de 50% et 3,8% respectivement, en variations annuelles, en ligne avec le raffermissement respectif de leurs exportations de 47,8% et 8,2%. Globalement, la production végétale se serait infléchie de 2,6% en variation annuelle, après avoir progressé de 14,5% en 2013. En 2015, les activités agricoles évolueraient dans un contexte marqué par une pluviométrie automnale excédentaire, une baisse des prix de l'énergie et une amélioration de la demande étrangère adressée au secteur. La campagne agricole 2014/2015 a connu un début plutôt favorable, grâce aux précipitations abondantes et généralisées, reçues notamment au cours de la phase d'installation des cultures. Depuis le début de la campagne et jusqu'à fin décembre 2014, le cumul pluviométrique a enregistré une hausse de 146,3% par rapport à la même période de l'année qui précède. Les travaux de sol se sont, également, accélérés, favorisant une hausse des superficies emblavées de céréales de près de 12,4%. L'utilisation des semences sélectionnées et des engrais chimiques aurait progressé de 16% et 3% respectivement, au cours de la même période. Les perspectives de croissance de la production laissent, ainsi, augurer un retour rapide de la production agricole vers sa dynamique de moyen terme, après une légère inflexion à la baisse en 2014. Ainsi, et sous l'hypothèse d'une récolte céréalière de 75 millions de qx, la valeur ajoutée agricole devrait enregistrer une hausse de 5,1% au premier trimestre 2015, en variation annuelle, tenant compte d'une poursuite du raffermissement de la production des cultures irriguées et du redressement de la production animale. Le principal aléa sur ces perspectives porte sur les conditions climatiques des mois de mars et avril 2015. La hausse de la fréquence des sécheresses et des inondations pendant la phase de développement des cultures contribue à maintenir la vulnérabilité de la production agricole et à conserver sa volatilité par rapport aux fluctuations climatiques. Sont principalement concernés par cet aléa, les cultures précoces à cycle végétatif long, dont les superficies semées en irrigué ne dépassent pas les 5%. Les charges des agriculteurs, qui se sont renforcées en 2014 à la suite de la hausse des prix de certains aliments de bétail et de la faiblesse des fourrages, verraient leur rythme d'évolution se modérer progressivement en 2015. Le coût de l'énergie pétrolière, dont la part dans la consommation intermédiaire de la branche agricole avoisine 9%, devrait s'infléchir, consécutivement à la baisse des prix des carburants, entamée en janvier 2015. Les prix des engrais devraient, également, s'inscrire en retrait par rapport à 2014, sur fond de la régression de leurs cours sur les marchés internationaux, après une baisse de 2,3% en 2014. S'agissant des échanges extérieurs agricoles, les exportations des primeurs auraient conservé leur évolution soutenue pour la seconde année consécutive. Elles ont été, essentiellement, appuyées par une amélioration de 25% des ventes de la pomme de terre à fin novembre 2014. Par contre, et face aux perturbations ayant marqué l'offre locale des agrumes, leurs expéditions ont fléchi, à fin novembre 2014, de 38% en variation annuelle. L'essentiel de cette baisse aurait concerné, principalement, les marchés des pays de la PECO.