Les attentats de Paris et la grande marche de dimanche dernier dans la capitale française ont déclenché une série de déclarations très virulentes entre Israël et la Turquie dont la relation n'a de cesse de se distendre. Dernière en date, celle du Premier ministre turc qui a comparé ce jeudi Benyamin Netanyahu aux terroristes islamistes qui ont semé la mort en France la semaine dernière. « Comme les terroristes qui ont perpétrés les massacres de Paris, Netanyahu a commis des crimes contre l'humanité à la tête d'un gouvernement qui a massacré des enfants qui jouaient sur les plages de Gaza », a déclaré Le premier ministre Ahmet Davutoglu. Le premier ministre islamo-conservateur turc, Ahmet Davutoglou, relance la guerre des mots contre son homologue israélien, Benyamin Nétanyahou. « Comme les terroristes qui ont perpétré les massacres de Paris, Nétanyahou a commis des crimes contre l'humanité à la tête d'un gouvernement qui a massacré des enfants qui jouaient sur les plages de Gaza», a déclaré M. Davutoglou à la presse avant de prendre l'avion pour une visite à Bruxelles. Lundi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait affirmé avoir «du mal à comprendre comment il [M. Nétanyahou] a osé» participer à lamarche organisée dimanche en France après les attaques islamistes qui ont visé des journalistes du journal satirique Charlie Hebdo, des policiers et quatre clients juifs d'une épicerie casher. Le chef du gouvernement israélien a sèchement répondu mercredi soir à M. Erdogan en dénonçant des «propos honteux» qui «doivent être condamnés par la communauté internationale car la guerre contre le terrorisme ne peut réussir sauf si elle est guidée par une morale claire».Mais ce criminel de guerre qu'est Natanyahou semble avoir oublié qu'il avait comparé le Hamas et le Hezbollallah , deux mouvements de résistance à l'occupation sioniste, à Daech et à Al quaida Le chef de l'Etat islamo-conservateur, qui dirige la Turquie sans partage depuis 2003, critique régulièrement l'Etat hébreu, qu'il avait en juillet 2014 accusé d'avoir « surpassé Hitler en matière de barbarie». Près de 2 200 Palestiniens, en grande majorité des civils, sont morts lors de l'offensive israélienne menée en juillet et août 2014 contre la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, pour entre autres faire cesser les tirs de roquette palestiniens. Plus de 70 personnes ont péri côté israélien, en majorité des soldats. Les relations entre la Turquie et Israël se sont détériorées après l'assaut israélien en 2010 contre une flottille affrétée par une ONG turque pour briser le blocus de Gaza, qui s'était soldé par la mort de 10 Turcs Guerre des mots entre Israël et la Turquie Dimanche dernier, à Paris, les chefs de gouvernement turc et israélien marchent à quelques mètres l'un de l'autre dans l'impressionnant cortège de dirigeants venus du monde entier. Mais dès le lendemain, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'offusque de la présence de Benyamin Netanyahu dans la manifestation. « Comment ose-t-il faire une chose pareille après avoir tué 2 500 personnes à Gaza ? », lance le dirigeant turc. En Israël, Benyamin Netanyahu fustige « des propos honteux qui doivent être condamnés par la communauté internationale ». Et son ministre des Affaires étrangères Avigdor Liberman décrit le président turc comme « la petite brute antisémite du quartier ». Ce jeudi matin, l'échange d'amabilités reprend de plus belle. Ahmet Davutoglu, le Premier ministre turc, compare son homologue israélien aux terroristes de Paris en évoquant les enfants palestiniens victimes du conflit de l'été dernier à Gaza. La Turquie et Israël ont longtemps été des alliés proches dans la région. Une relation qui n'a eu de cesse de se dégrader ces dernières années, notamment depuis l'assaut israélien qui a fait neuf victimes turques à bord de la Flottille pour Gaza en mai 2010.