«Israël ne peut pas s'excuser du fait que ses soldats ont dû se défendre pour échapper à un lynchage de la part d'une foule», affirme Benjamin Netanyahu. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé vendredi 2 juillet au soir qu'Israël ne s'excuserait pas pour l'abordage dans les eaux internationales le 31 mai d'un navire turc d'une flottille d'aide pour Gaza, qui a fait neuf morts parmi les passagers. «Israël ne peut pas s'excuser du fait que ses soldats ont dû se défendre pour échapper à un lynchage de la part d'une foule», a déclaré Benjamin Netanyahu dans une interview à la première chaîne publique de la télévision israélienne. Interrogé sur d'éventuels dédommagements qu'Israël serait prêt à verser aux familles des victimes de cet assaut sanglant, Benjamin Netanyahu a répondu: «nous n'avons pas discuté de cela». Le Premier ministre s'est félicité de la rencontre mercredi à Bruxelles du ministre israélien du Commerce et de l'Industrie, Binyamin Ben Eliezer, avec le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, qui a marqué une reprise de contact entre Israël et la Turquie après la crise provoquée par le raid contre la flottille qui a fait neuf morts Turcs. «Cette rencontre a été importante en soi. Il est important pour la Turquie comme pour Israël que de tels contacts aient lieu pour empêcher la dégradation de leurs relations», a-t-il dit. Interrogé à propos de la Commission créée par Israël pour enquêter sur l'affaire de la flottille humanitaire, Benjamin Netanyahu a estimé que «cette commission répond aux demandes de la communauté internationale, car elle compte deux experts étrangers reconnus». «Cette commission a demandé à disposer de prérogatives étendues, et nous avons accédé à cette demande car nous n'avons rien à cacher», a-t-il ajouté. A la journaliste qui lui demandait si le moratoire partiel de la construction dans les colonies de Cisjordanie allait expirer comme prévu le 26 septembre, le Premier ministre a répondu: «Nous avons pris une décision et elle n'a pas été modifiée». Il a cependant ajouté que «cette décision a été prise pour encourager les Palestiniens à engager des négociations de paix directes avec Israël, et ils ne l'ont toujours pas fait». Israël et l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas mènent depuis mai des négociations indirectes de paix, dites de proximité, sous l'égide des Etats-Unis. Les pourparlers directs ont été suspendus lors de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza en décembre 2008/janvier 2009. Benjamin Netanyahu a par ailleurs indiqué qu'à l'occasion de sa rencontre à la Maison Blanche le 6 juillet avec le président Barack Obama il entend «faire tout le possible pour empêcher que l'Iran accède à l'arme nucléaire, et pour promouvoir le processus de paix» avec les Palestiniens. «A cette fin, nous agissons de concert avec les Etats-Unis et d'autres pays», a-t-il encore dit.