La situation dans le secteur secondaire au cours des neuf premiers mois de l'année en cours est marquée par une reprise de l'activité, après deux mois consécutifs de baisse et une augmentation à 69% du taux d'utilisation des capacités de production contre 63% en août et 65% en juillet. Le niveau des carnets de commandes est resté inférieur à la normale, tandis que celui des stocks des produits finis ressort à un niveau normal. Pour le secteur du bâtiment et travaux publics, les ventes de ciment ont de nouveau reculé de 5,1% à fin octobre, après 9,1% un an auparavant. Parallèlement, l'encours des crédits immobiliers a progressé à fin septembre de 2% au lieu de 5,6% un an auparavant, résultat de la décélération de 8,1% à 4,9% des crédits accordés à l'habitat et de l'accentuation de la baisse de ceux alloués aux promoteurs immobiliers de 0,8% à 6,2%. Phosphates : Production en hausse de 12,7% Pour le secteur énergétique, la production nette d'électricité a marqué un accroissement de 3,6% à fin septembre, après une contraction de 0,5% à la même période de 2013. Cette évolution recouvre une amélioration de 8,4% pour l'énergie thermique, qui représente 87% du total, et de 28,7% de celle éolienne et une diminution de 36% des énergies hydrauliques. En parallèle, la demande s'est accrue de 4,5%, avec une hausse de 6,2% des ventes en basse tension, destinées essentiellement aux ménages, et de 4% de celles en haute et moyenne tensions, utilisées par les industriels et les régies de distribution. En conséquence, le recours aux importations s'est accru de 12% au lieu de 11,4% un an auparavant. Pour sa part, la production dans le secteur du raffinage a baissé de 1,9% à fin septembre 2014 contre un recul de 3,6% un an auparavant, reflétant des baisses de 22,2% pour le fuel et de 8,5% pour l'essence et un accroissement de 6,5% pour le gasoil, contre des replis respectifs de 9,1%, 7,5% et 14%. S'agissant du secteur minier, la production marchande de phosphate s'est accrue de 12,7% à fin septembre à 22,1 millions de tonnes, contre une diminution de 1,9% à la même période de l'année précédente. Pour ce qui est du secteur touristique, les arrivées de touristes ont augmenté de 4,4% à fin septembre contre 6,8% à la même période de l'année précédente, résultat du ralentissement des flux de touristes étrangers de séjour de 4,8% à 4,6% et de celui des MRE de 9,1% à 4,2%. Les nuitées recensées dans les établissements touristiques classés ont progressé de 4,9%, portant ainsi le taux d'occupation de 44% à 45%. Pour leurs parts, les recettes voyages se sont accrues de 1,9% contre 1,6% un an auparavant. Concernant la branche des télécommunications, le parc de la téléphonie mobile a progressé de 7,1% au troisième trimestre après 7,9% un an auparavant, et celui d'internet de 62,8% après 34,7%. En revanche, le parc de la téléphonie fixe a de nouveau reculé de 14,5% après 9,4%. Recul de la consommation des ménages Du côté de la demande, la consommation finale des ménages a progressé de 2,7% au deuxième trimestre 2014 après 3,2% un an auparavant, ramenant sa contribution à la croissance d'une année à l'autre de 2 à un point de pourcentage. Pour sa part, le rythme de progression annuelle de la consommation des administrations publiques s'est stabilisé pour le troisième trimestre consécutif à 2,9%, en décélération par rapport à la même période de l'année précédente. Sa participation à la croissance est ainsi revenue à 0,3 point de pourcentage contre 0,7 point au deuxième trimestre 2013. Après une hausse de 0,9% au premier trimestre 2014, l'évolution de l'investissement ressort négative au deuxième trimestre, participant ainsi à hauteur de -0,1 point de pourcentage à la croissance. En parallèle, les exportations nettes ont contribué positivement de 1,2 point à la croissance, consécutivement à un accroissement de 10,2% des exportations de biens et services et de 3,1% des importations de biens et services. Compte tenu d'une amélioration de l'épargne au deuxième trimestre et de la diminution de l'investissement, le besoin de financement de l'économie à prix courants est revenu d'un trimestre à l'autre de 8,1% à 4,2% du PIB. Pour ce qui est de l'emploi, les données relatives au troisième trimestre 2014 montrent une hausse du taux de chômage de 9,1% à 9,6% au niveau national, avec une augmentation de 14% à 14,5% en milieu urbain et de 3,7% à 4,1% en zones rurales. Les créations d'emplois se sont chiffrées à 58.000 postes contre 139.000 un an auparavant. Au niveau sectoriel, à l'exception de l'agriculture qui a accusé une perte de 75.000 postes, les autres secteurs ont tous été pourvoyeurs d'emplois avec une création de 60.000 postes dans les services, 42.000 dans le BTP et 31.000 dans l'industrie y compris l'artisanat.