Le rythme de progression de la consommation finale nationale a enregistré un ralentissement, en termes réels, à 3,4% au premier trimestre 2013, après 6,2% un trimestre auparavant et 4,7% au premier trimestre 2012. Cette évolution reflète la décélération d'un trimestre à l'autre de la croissance des dépenses de consommation finale des ménages de 5,4% à 3% et de celle des administrations publiques de 9,1% à 4,8%, rappelle Bank Al-Maghrib dans son dernier rapport sur la politique monétaire.. Pour le reste de l'année, la consommation finale des ménages devrait connaître une certaine amélioration en liaison, notamment, avec la hausse des revenus liée à la bonne campagne agricole. Pour leur part, les données des échanges extérieurs font ressortir une hausse à fin août de 1% des transferts des MRE et de 2,1% des recettes voyages par rapport à la même période de 2012. Les importations des produits finis de consommation ont marqué un recul de 5,4%, alors que les demi-produits ont enregistré une augmentation de 3,1%. En parallèle, les crédits à la consommation ont accusé un net ralentissement revenant en une année de 17,5% à 2,9% à fin juillet. Par ailleurs, la hausse importante du taux de chômage au deuxième trimestre 2013, soit 8,8% au lieu de 8,1% une année auparavant, devrait influencer négativement la consommation. Bien qu'un léger ralentissement soit anticipé au cours des prochains trimestres, la consommation des administrations publiques devrait rester importante. En effet, les dernières données disponibles indiquent une hausse de 10,1% des dépenses de fonctionnement à fin juillet, contre 14,2% à la même période une année auparavant, tirée par une progression de 5% des dépenses du personnel et de 22,9% de celles des autres biens et services. L'investissement en diminution Après plusieurs trimestres d'évolution positive, le quatrième trimestre 2012 a enregistré une baisse de 0,8% de l'investissement. Cette orientation s'est poursuivie au premier trimestre 2013, avec une diminution de 2%. Pour ce qui est du deuxième trimestre, les résultats de l'enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib indiquent que les dépenses d'investissement sont restées inchangées pour 60% des entreprises enquêtées et en hausse pour 23% d'entre elles, avec un climat des affaires jugé moyen. Les données monétaires indiquent, pour leur part, une amélioration de 1,2% des crédits à l'équipement à fin juillet, après une baisse de 2,9% un an auparavant et un ralentissement des crédits immobiliers, revenant de 7,9% à 5,2%. Par ailleurs, les indicateurs des échanges extérieurs font ressortir une augmentation de 5,8% des importations des biens d'équipement à fin août. En parallèle, l'indice des prix des actifs immobiliers a connu une diminution de 0,2% au deuxième trimestre 2013. Cette évolution recouvre des replis respectifs de 3,7% et 0,8% des prix des actifs commerciaux et fonciers, ainsi que l'accroissement de 0,4% de ceux des biens résidentiels. Par ailleurs, selon la situation des charges et ressources du Trésor, à fin juillet, les dépenses d'investissement ont marqué une progression de 6%, liée en partie à l'exécution tardive de la Loi de finances en 2012. Tensions sur les capacités de production L'output gap non agricole devrait se situer, selon les estimations de Bank Al-Maghrib, à -0,5% au troisième trimestre contre -1,3% au premier semestre et -0,3% en moyenne en 2012, ce qui dénote de la poursuite de la modération des pressions de la demande globale sur les prix. Après une baisse de trois points en juillet, le taux d'utilisation des capacités de production (TUC), tel qu'il ressort des résultats de l'enquête mensuelle de conjoncture de la Banque, est revenu de 69% à 63% en août, niveau qui se situe en deçà de sa moyenne historique de 71% observée depuis 2007 (Graphique 2.2). Cette évolution recouvre une amélioration du TUC dans les industries agro-alimentaires et une baisse dans les autres branches. Selon la même enquête, les coûts unitaires de production industrielle auraient globalement stagné au cours du deuxième trimestre 2013, résultat d'une baisse dans les industries chimiques et parachimiques et d'une hausse dans les autres branches. Au cours de ce trimestre, l'indice des prix à la production industrielle a marqué une baisse de 3,2% comparativement au premier avant de s'inscrire en hausse de 0,6% en juillet en variation mensuelle. Pour sa part, l'indice de la productivité apparente du travail dans les activités non agricoles s'est accru de 2,4% au cours du deuxième trimestre, en glissement annuel, contre une baisse de 1,1% au premier trimestre. Cette augmentation s'explique par un rythme d'accroissement plus rapide de la valeur ajoutée non agricole (2,5%), telle qu'estimée par BAM, par rapport à celui de l'emploi non agricole (0,1%). Tensions sur le marché du travail Au terme du deuxième trimestre, la population active âgée de 15 ans et plus a connu une hausse de 2,1% à 11,9 millions de personnes, recouvrant un accroissement de 2,9% en zones urbaines et de 1,2% en milieu rural. Cette évolution s'est accompagnée d'une progression du taux d'activité, passant de 49% à 49,2%. Les créations nettes d'emplois se sont élevées à 144.000 postes après 112.000 postes à la même période de 2012. Au niveau sectoriel, ces créations ont concerné principalement l'agriculture avec 136.000 postes et l'industrie avec 37.000 postes. Le secteur des services, principal pourvoyeur d'emplois en 2012, n'a pour sa part crée que 5.000 postes contre 110.000 un an auparavant. En revanche, le BTP a perdu 38.000 postes. Au total, la population active occupée ressort à 10,8 millions de personnes, en accroissement de 1,3% et le taux d'emploi a affiché un léger repli, revenant de 45% à 44,9%. Dans ces conditions, le taux de chômage a augmenté de 0,7 point de pourcentage à 8,8% en glissement annuel, reflétant une progression de 1,5 point à 13,8% en milieu urbain et un repli de 0,3 point à 3,2% en milieu rural. Par tranche d'âge, le chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans a affiché la hausse la plus importante, avec un taux passant de 17,1% à 18,4%. S'agissant des coûts salariaux, l'indice des salaires dans le secteur privé, basé sur les données de la CNSS, s'est apprécié au deuxième trimestre de près de 6,5%, en glissement annuel, en termes nominaux et de 3,9% en termes réels. Pour sa part, le SMIG horaire s'est accru de 2,1% en termes réels, au deuxième trimestre 2013. Indice des valeurs unitaires à l'importation du Maroc Selon les données disponibles à fin juillet 2013, l'indice des prix à l'importation (IPM) hors énergie a enregistré une augmentation mensuelle de 0,6%, après celle de 1,9% un mois auparavant. Ainsi, l'IPM des produits miniers a progressé de 1%, suite à la hausse de 4,4% du prix unitaire moyen à l'importation de fer et acier qui a compensé la baisse de 0,5% du souffre brut. Parallèlement, l'IPM des demi-produits a connu une augmentation de 0,8%, après celle de 2,6% le mois précédent, suite notamment à l'accroissement de 1,2% du prix unitaire moyen à l'importation des matières plastiques. Toutefois, l'IPM des produits alimentaires a enregistré une régression de 9,1%, après celle de 11,8% en juin. Cette évolution s'explique essentiellement par le repli de 20,5% du prix unitaire moyen à l'importation du blé. En glissement annuel, l'IPM hors énergie a accusé une baisse de 5,4%, après celle de 7,7% une année auparavant. C'est ainsi que l'IPM des produits alimentaires a diminué de 21,6%, consécutivement au fléchissement de 34,8% du prix unitaire moyen à l'importation du blé, et au recul de 21,5% de celui du sucre. Pour sa part, l'IPM des produits miniers a chuté de 20,5%, suite à la baisse de 25,6% du prix unitaire moyen à l'importation du soufre brut et à celle de 6,4% du prix unitaire moyen du fer et acier. En revanche, l'IPM des demi-produits a augmenté de 1,8%, suite à l'accroissement de 3,4% du prix unitaire moyen à l'importation des matières plastiques. Taux d'intérêt : 6,09% avec un accroissement de 8 points de base du taux moyen pondéré Bank Al-Maghrib rappelle que lors de sa réunion du 18 juin 2013, le Conseil de la Banque a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 3%. Dans ces conditions, le taux moyen pondéré sur le marché interbancaire s'est situé à 3,03% en moyenne entre juillet et août 2013, en baisse de 3 points de base par rapport au 2ème trimestre. Les taux des bons du Trésor à court, moyen et long termes émis sur le marché primaire ont enregistré des diminutions en juillet, allant de 3 à 22 points de base par rapport au trimestre précédent. Sur le marché secondaire, la même évolution a été observée au niveau des différentes maturités, à l'exception des rémunérations assortissant les bons du Trésor à long terme, qui ont enregistré des hausses allant jusqu'à 28 points de base. Pour ce qui est des taux créditeurs, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois a augmenté de 3 points de base entre le deuxième trimestre et juillet 2013, s'établissant à 3,79%. Cette hausse recouvre une progression de 5 points de base du taux assortissant les dépôts à un an et un repli de 2 points de base de celui des dépôts à 6 mois. S'agissant des taux débiteurs, les résultats de l'enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques pour le deuxième trimestre 2013 font apparaître un accroissement de 8 points de base du taux moyen pondéré du crédit bancaire, qui s'est établi à 6,09%. Cette évolution est liée principalement à la progression des taux appliqués aux crédits de trésorerie et, dans une moindre mesure, à ceux des crédits à la consommation. Ceux assortissant les autres catégories de crédit ont, en revanche, accusé des baisses allant de 11 à 12 points de base. Monnaie, crédit et placements liquides En juillet 2013, le rythme d'accroissement de la masse monétaire s'est accéléré à 5,8% contre 4,5% au deuxième trimestre. En dépit de cette évolution, l'écart monétaire s'est maintenu à un niveau négatif, laissant indiquer globalement l'absence à moyen terme de pressions inflationnistes émanant de la sphère monétaire. La hausse de M3 au mois de juillet recouvre une accélération des rythmes de progression des créances nettes sur l'administration centrale et des avoirs extérieurs nets, et une décélération de celui du crédit bancaire. Au niveau de ses principales composantes, la monnaie fiduciaire s'est accrue de 5,3% en juillet au lieu de 4,7% au deuxième trimestre, traduisant l'importance des retraits des billets durant ce mois sous l'effet du ramadan et de la période estivale. De même, les titres des OPCVM monétaires se sont renforcés de 19,2%, évolution en rupture avec la tendance baissière entamée en décembre 2012. Concernant les certificats de dépôt, ils ont continué de croître à des rythmes soutenus, avec un taux de 25,1% en juillet, en raison notamment du resserrement persistant des trésoreries bancaires et de la croissance modérée des dépôts. Les placements à vue, pour leur part, ont augmenté de 9% après 8,5% un trimestre auparavant. En revanche, et bien qu'en contraction mensuelle de 1,1%, liée à la baisse des dépôts à vue des agents économiques autres que les ménages, la monnaie scripturale s'est accrue de 3,1%, après 4,7% au trimestre précédent. Quant aux dépôts à terme, leur hausse annuelle a légèrement décéléré, revenant de 4,4% à 3,5%. Par agent économique, le ralentissement du rythme de progression des dépôts, s'explique essentiellement par la diminution des contributions des entreprises non financières privées et du secteur public. En effet, les avoirs de ce dernier ont chuté de 32,1% en glissement annuel, après la baisse de 11% au deuxième trimestre, contribuant ainsi négativement à la croissance des dépôts. Les dépôts des entreprises privées ont, quant à eux augmenté de 4,5% au lieu de 7,7% au dernier trimestre participant à hauteur de 0,7 point de pourcentage à la progression des dépôts. Pour les avoirs des ménages, qui demeurent le principal contributeur à la croissance des dépôts, ils se sont accrus de 5,9%, après 5,2% au trimestre précédent. Crédit : Rythme en ralentissement Les statistiques monétaires du mois de juillet 2013 montrent la poursuite du ralentissement du rythme de progression annuel du crédit bancaire, qui s'est situé à 2,2%, après 3,2% au deuxième trimestre 2013. L'analyse par objet économique fait apparaître une décélération quasi générale des composantes du crédit bancaire, à l'exception des prêts à l'équipement qui se sont accrus de 1,2% en glissement annuel, contre une baisse de 0,9% observée le trimestre précédent. Après une augmentation de 4% au deuxième trimestre, les facilités de trésoreries se sont contractées de 0,8% en glissement annuel, traduisant en partie un effet de base lié à la hausse enregistrée durant le même mois de l'année précédente. Dans le même temps, la progression des crédits à l'immobilier a reculé de 6,8% à 5,2% entre juillet et le deuxième trimestre, reflétant tant la décélération de 9,4% à 8,7% du rythme de progression des crédits à l'habitat que le recul de 2% de celui des prêts aux promoteurs. Pour ce qui est des crédits à la consommation, ils ont également marqué un ralentissement, en glissement annuel, revenant de 6,3% à 2,9%. S'agissant des créances diverses sur la clientèle, elles ont accusé un baisse de 1,4%, après celle de 4,5% enregistrée le trimestre précédent. Pour leur part, les créances en souffrance, en augmentation de 1,4% d'un mois à l'autre, se sont accrues en variation annuelle de 12,2%, après 11,4% au deuxième trimestre de l'année 2013. La ventilation du crédit bancaire par agent économique fait ressortir un ralentissement du rythme de croissance annuel des prêts destinés au secteur privé et une augmentation des crédits accordés au secteur public et aux autres sociétés financières. En effet, la hausse des prêts destinés au secteur privé s'est établie à 1,2%, après 4% au deuxième trimestre, ramenant ainsi leur contribution à la croissance du crédit de 3,2 points à un point de pourcentage. Cette évolution est attribuable à la fois à la contraction annuelle de 1,6% des crédits aux sociétés non financières, contre 1,9% le trimestre précédent, ainsi qu'à la décélération de 7,4% à 5,7% du rythme d'accroissement des prêts accordés aux ménages. A l'inverse, les concours destinés au secteur public ont marqué une expansion de 18,4% en variation annuelle, après 3,8% le trimestre précédent, participant ainsi à hauteurd'un point de pourcentage contre 0,2 point, à la croissance du crédit. Parallèlement, les crédits accordés aux autres sociétés financières, bien qu'en régression de 1,9% d'un mois à l'autre, ont augmenté de 1,6% en glissement annuel, après un recul de 2,3% au deuxième trimestre. En dépit d'une baisse mensuelle de 0,4%, les réserves internationales nettes (RIN), qui constituent les avoirs officiels de réserves nets des engagements à court terme de la Banque centrale envers les non résidents, se sont accrues de 5,8% en juillet, après un recul de 1,7% enregistré au deuxième trimestre. Prévision de l'inflation En ce qui concerne les prévisions de l'inflation, le rapport de bank Al-Maghrib rappelle que la Fed anticipe, dans son Rapport sur la politique monétaire du mois de juillet, des taux d'inflation compris entre 1,8% et 1,2% en 2013 et oscillant entre 1,4% et 2% en 2014. De son côté, la BCE a de nouveau revu à la baisse, dans son bulletin du mois d'août, ses prévisions de l'inflation et table désormais sur un taux de 1,5% en 2013 et 2014 (contre 1,9% et 1,7% respectivement). Les risques pesant sur l'évolution de l'inflation dans la zone euro demeurent globalement équilibrés. À moyen terme, la hausse des cours des matières premières et l'éventuel relèvement des prix administrés et de la fiscalité indirecte seraient contrebalancés par une croissance économique plus faible qu'anticipé. Dans ces conditions, les prévisions des prix à l'importation hors énergie, incluses dans les modèles de prévision développés par Bank Al- Maghrib, tablent désormais sur une baisse plus accentuée en 2013 qu'en 2014 en lien avec les perspectives d'une demande plus dynamique des pays avancés au cours de l'année prochaine. Cette orientation reflète principalement le dynamisme du secteur agricole tandis que l'activité non agricole devrait connaître une décélération notable en lien avec la persistance de la récession dans la zone euro. Conformément à l'hypothèse retenue lors du dernier Rapport sur la politique monétaire, le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime a confirmé la réalisation d'une production céréalière de 97 millions de quintaux, soit une hausse de 91% par rapport à la campagne de l'année 2012. Cette bonne performance est attribuable aux conditions climatiques favorables observées tout au long de la campagne agricole 2012-2013, à l'augmentation des superficies emblavées ainsi qu'à la disponibilité des engrais et des semences sélectionnés en quantité adéquate. Concernant la prochaine campagne agricole, et en l'absence de visibilité, une production céréalière moyenne de 68 millions de quintaux est retenue dans le scénario central. De son côté, l'activité non agricole devrait connaître une décélération durant l'année en cours. Cette contre-performance est due principalement à la contraction persistante de la demande externe et au ralentissement de la demande interne durant les deux premiers trimestres de l'année en cours. Toutefois, cette dernière devrait se raffermir durant les prochains trimestres en lien, notamment, avec les retombées positives de la bonne campagne agricole sur le revenu des ménages ruraux et l'évolution toujours positive des crédits à la consommation. Dans ces conditions, un taux de croissance du PIB non agricole inférieur à 3% est retenu dans le cadre du présent exercice de prévision. Comparativement au RPM du mois de juin, cette prévision demeure inchangée. S'agissant de la croissance globale, celle-ci devrait s'établir entre 4,5% et 5,5%. Les données récentes relatives au marché du travail, datant du deuxième trimestre de 2013, indiquent une augmentation du taux de chômage national de 0,7% par rapport à la même période de l'année 2012, pour s'établir à 8,8%. Cette évolution résulte d'une aggravation de 1,5% du taux de chômage urbain qui s'est établi à 13,8% ainsi que d'une baisse de 0,3% du taux de chômage rural qui a atteint 3,2%. Cette réalisation résulte de la création de 165.000 postes durant le deuxième trimestre de l'année en cours, soit 49.000 en milieu urbain et 116.000 en milieu rural. Au niveau sectoriel, les créations d'emploi ont concerné les secteurs « agriculture, forêt et pêche » avec 136.000 postes, « industrie et artisanat » avec 37.000 postes ainsi que le secteur des « services » avec 5.000 postes. En revanche, la plus grande perte d'emploi a concerné le secteur des « BTP » avec une perte de 38.000 postes. Par ailleurs, les perspectives de l'emploi dans le secteur industriel laissent entrevoir une stagnation pour le trimestre en cours. En effet, selon l'enquête trimestrielle de conjoncture élaborée par BAM, les industriels prévoient une stagnation de l'effectif global employé dans l'ensemble des branches industrielles. Ainsi, ces conditions ne devraient pas peser sur l'évolution des salaires et un niveau du SMIG de 12,24 Dh/heure est retenu comme hypothèse dans le cadre du scénario central. Enfin, l'entrée en vigueur de l'arrêté du Chef du Gouvernement relatif au système d'indexation partielle de certains combustibles liquides entraînerait une plus grande flexibilité au niveau des prix des carburants à la pompe. A ce titre, les prix du gasoil et du supercarburant se sont établis, au 16 septembre 2013, à 8,84 dh/l et 12,77 dh/l respectivement. En ce qui concerne le prix du fuel Industriel, ce dernier passerait de 4666 dh à 5329 dh la tonne. En outre et sur la base d'un scénario du prix du baril de 110 dollars, ces prix ne connaîtraient pas de révision pour le reste de l'année 2013. Au titre de l'année 2014, le FMI et la Banque Mondiale ont légèrement revu à la baisse leur prévision (juillet 2013) du prix du baril du pétrole qui se situerait désormais à 95,36 dollars et 99,6 dollars respectivement. Dans ces conditions et sous l'hypothèse du maintien des subventions unitaires prévues par le nouveau système d'indexation partielle, le prix du gasoil à la pompe fléchirait à 8,53 dh/l durant l'année 2014. Dans l'hypothèse de la non-matérialisation des principaux risques décrits ci-dessous, la prévision centrale à l'horizon des six prochains trimestres devrait se situer à 1,8%, soit un niveau similaire au taux moyen prévu dans le cadre du dernier RPM. De même, la prévision de l'inflation pour l'année 2013 fait ressortir un taux moyen de l'ordre de 2,2%, soit un taux légèrement supérieur à celui prévu dans l'exercice précédent (2,1%). En 2014, la prévision de l'inflation au cours du premier semestre devrait se situer autour de 1,8%, soit un niveau supérieur à celui communiqué lors du dernier RPM (1,5%). Au cours du troisième trimestre de l'année 2014, l'inflation devrait s'établir à 1,8% au lieu de 1,6% prévu dans le dernier RPM. Enfin, au quatrième trimestre de l'année 2014, l'inflation devrait se situer à 1,5%. Ces prévisions sont effectuées sur la base d'hypothèses considérées comme les plus probables. Cependant, il existe plusieurs sources d'incertitudes provenant aussi bien des modèles utilisés pour la prévision que de l'évolution future des variables exogènes qui peuvent impacter à la hausse comme à la baisse le niveau d'inflation prévu. L'analyse de la balance des risques permet de dégager une fourchette de prévision, représentée sous la forme d'un fan chart. Il s'agit d'une évaluation probabiliste des régions d'incertitudes qui entourent la prévision centrale. Le fan chart de cet exercice de prévision est légèrement orienté à la hausse. Cette orientation découle des incertitudes entourant les cours des matières premières et la demande étrangère adressée au Maroc. La matérialisation d'un ou de plusieurs de ces risques pourrait conduire à une déviation du niveau de l'inflation par rapport à la prévision centrale, avec une valeur comprise (à une probabilité de 90%) dans la fourchette de prévision représentée sur le fan chart.