L'économie nationale aurait affiché, au troisième trimestre 2014, une croissance estimée à 2,6%, en glissement annuel. Le Haut Commissariat au Plan (HCP) attribue cette évolution aux activités non-agricoles qui se sont améliorées de 3,3%. Une situation qui est tirée particulièrement par les secteurs tertiaires. Les activités agricoles seraient, par contre, restées peu dynamiques par rapport à l'année précédente, marquant une baisse de 2,2%, ajoute le HCP dans sa note d'information faisant état de la situation des principaux indicateurs économiques estimés pour le troisième trimestre 2014 et relatant les prévisions pour le quatrième trimestre. Selon le HCP, ces évolutions se sont produites dans un contexte où le climat des affaires au niveau des économies avancées serait resté globalement favorable, au troisième trimestre 2014, malgré une modération de l'activité en zone euro. Le commerce mondial aurait évolué, pour sa part, positivement sans s'accélérer fortement. Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc aurait progressé à un rythme légèrement inférieur à celui du deuxième trimestre, pour avoisiner les 3%, en glissement annuel. Au niveau national, les exportations de biens, en hausse estimée à 4,5%, au troisième trimestre 2014, auraient quelque peu tiré profit de l'orientation positive de la demande étrangère adressée, notamment, aux industries automobile et électronique, aux produits alimentaires (agrumes, légumes et conserves de poissons) et aux dérivés de phosphate. Quant aux importations, et malgré la hausse des acquisitions de blé et des produits bruts, elles auraient enregistré un repli de 3,1%, en glissement annuel, après une hausse de 2,6 % réalisée un trimestre plus tôt. Ce revirement de tendance aurait résulté du recul des importations de biens d'équipement (voitures industrielles, machines et appareils divers) et de produits énergétiques (pétrole brut, gasoil et fuel), dans un contexte d'apaisement des cours mondiaux du pétrole. Cette situation se serait traduite par un allégement du déficit commercial et une hausse du taux de couverture estimée à 3,7 points, pour se situer à 51,3%.Autre point soulevé par le HCP est le léger raffermissement de la demande intérieure. Celle-ci aurait continué de soutenir la croissance nationale, au troisième trimestre 2014, profitant d'une hausse de 6,1% des revenus extérieurs et d'une modération des prix à la consommation, dont l'évolution se serait établie aux environs de 0,3%. La consommation des ménages aurait, ainsi, progressé de 3,1%, en glissement annuel, après +2,7% un trimestre auparavant. Ce qui explique d'ailleurs une légère accélération de l'inflation. La progression des prix à la consommation aurait, ainsi, atteint +0,3% en glissement annuel, après une croissance quasiment nulle au deuxième trimestre. Dans un autre volet, le HCP fait savoir que le déficit de la liquidité des banques se serait légèrement accru au troisième trimestre 2014, malgré des injections de liquidité opérées par le Trésor qui ont permis d'injecter des liquidités sur le marché monétaire ; le volume n'aurait pas pu absorber le déficit causé par le retrait de la monnaie fiduciaire.Pour leur part, les taux interbancaires et les taux d'intérêt des adjudications des bons du Trésor auraient légèrement reculé au troisième trimestre 2014. La Banque Centrale aurait réduit son taux directeur de 3% à 2,75%, en fin septembre. Cette mesure serait de nature à stimuler les crédits accordés aux ménages et aux entreprises et, par conséquent, la demande intérieure.Pour sa part, le marché des actions aurait nettement bondi au troisième trimestre 2014. Les indices MASI et MADEX auraient progressé de 9,3% et 9,9% respectivement, en glissements trimestriels, au troisième trimestre 2014, après des corrections à la baisse de -3,1% et -3,2% un trimestre plus tôt. Les gains cumulés depuis le début de l'année se seraient élevés à +10,6% et +11,3%, respectivement, pour les deux indices. Le volume des transactions aurait augmenté de 109,7% en glissement annuel, ce qui témoigne de la reprise progressive de la confiance de l'investissement en bourse. Pour sa part, la capitalisation boursière se serait appréciée de 8,9%, à la suite du rétablissement des cours des sociétés cotées.Pour le quatrième trimestre 2014, le HCP rassure. L'institution prévoit à ce que la croissance économique nationale devrait légèrement s'accélérer durant cette période, pour se situer à 2,8%, en glissement annuel, et ce, sous l'hypothèse d'une baisse de 2,4% de la valeur ajoutée agricole et d'une hausse de 3,5% des activités hors agriculture.Pour l'ensemble de l'année 2014, la croissance serait de l'ordre de 2,4%, en comparaison avec l'année passée. « Cette estimation rejoindrait pratiquement les prévisions de croissance économique pour la même année, annoncées au mois de juin 2013 par le HCP dans le cadre de son budget économique exploratoire, et est confirmée en janvier et juin 2014 dans les budgets économiques prévisionnel et exploratoire », indique le HCP.