C'est une Journée pas comme les autres, celle appelée la Journée internationale de la démocratie et qui est célébrée chaque 15 du mois de septembre. Elle est passée anodine dans beaucoup de pays africains non pas parce qu'elle n'est pas inscrite dans l'agenda des chefs d'Etat du continent mais tout simplement on fait semblant de l'ignorer car la démocratie est un vilain mot que la plupart des dirigeants africains ne veulent pas en entendre parler. Rien qu'à voir toutes ces campagnes d'endoctrinement des populations pour la révision des Constitutions, pour le maintien au pouvoir d'un Président, on comprendra dès lors que la Journée internationale de la démocratie ne peut être fêtée comme cela se doit en Afrique. Pourtant, l'ONU a instauré cette journée afin de promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance devant mener à des élections libres et transparentes évitant ainsi aux Etas africains ces conflits et guerres fratricides. A ce sujet, le cas de la République démocratique du Congo (RDC) est illustratif. Un pays qui n'en finit pas avec la guerre dans sa partie nordique où les rebelles sévissent au grand dam des habitants. C'est donc à juste raison que la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) interpelle les autorités de ce pays à ne pas recourir au tripatouillage de la Constitution. En effet, la RDC entre dans un cycle électoral et qui est le chaudron dans lequel les matières bouillonnantes que sont les espoirs, les dissensions et les passions fusionnent pour forger l'avenir du pays : solide, stable et unifié. Dans son invite, la Monusco souhaite simplement que le gouvernement de Kinshasa adopte la feuille de route et le budget de l'ensemble du cycle électoral lors de la session parlementaire qui commence dans quelques jours. D'autant plus que plusieurs partis politiques et candidats congolais ont signé, dernièrement, le Code de bonne conduite initié par la Commission nationale indépendante. Une position confortée aujourd'hui par l'Eglise catholique, laquelle se mobilise contre tout projet de révision de l'article 220 qui garantit l'alternance politique après deux mandats. On ne peut donc qu'espérer que Joseph Kabila et son gouvernement opteront pour l'instauration d'un climat politique serein en vue d'organiser des élections libres, justes, crédibles, régulières, transparentes, pacifiques et conformes au calendrier en RDC afin d'éviter à ce pays, déjà déchiré, de nouveaux conflits au grand bonheur des citoyens congolais.