La Caisse Interprofessionnelle Marocaine de Retraite (CIMR) a enregistré, en 2013, l'adhésion de 824 nouvelles entreprises au profit de 6306 affiliés, a annoncé, mardi à Casablanca, le Président Directeur Général (PDG) de la Caisse, Khalid Cheddadi. Ces adhésions portent le nombre total des entreprises adhérentes à la CIMR à 5.965, enregistrant ainsi une augmentation de 11% par rapport à 2012, et celui des salariés affiliés à 564.095, répartis entre actifs cotisants, au nombre de 304.193 et ayants droit, au nombre de 259.902, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse pour la présentation des résultats 2013 de la CIMR. Le nombre d'actifs cotisants a, quant à lui, progressé de 2,1%, dépassant ainsi l'hypothèse retenue pour l'élaboration du bilan actuariel annuel, qui fixe l'évolution minimale annuelle du nombre d'actifs à 0,5% pour assurer le maintien de l'équilibre du régime, a-t-il poursuivi, notant que 150.725 personnes ont bénéficié d'une pension de retraite CIMR dont 9757 allocataires directs. A fin 2013, le portefeuille CIMR est estimé à 36,6 milliards de DH en valeur de marché, a relevé le PDG de la CIMR, soulignant que les produits du patrimoine et plus-values, nets des charges, des pertes et des dotations et reprises sur provisions pour dépréciation de titres, se sont élevés à 1.908 millions de DH contre 1 549,61 millions de DH en 2012, enregistrant ainsi une hausse de 23,2%. De son côté, le directeur général adjoint de la CIMR, Fouad Guennouni, a souligné que la Caisse a enregistré, en 2013, un excédent d'exploitation totalisant 3.545 millions de DH. De ce fait, la réserve de prévoyance est passée de 28.440 millions de DH à 31.985 millions de DH, représentant une progression de 12,5%. Pour leur part, les frais généraux ont connu une baisse de 11,73% entre les deux exercices, passant ainsi de 87,77 millions de dirhams à 74,47 millions de dirhams en 2013. Les contributions globales sont, quant à elles, passées de 5.282 millions de DH en 2012 à 5.324 millions de DH en 2013. Autre performance soulevée par le directeur général adjoint de la CIMR est que les allocations de retraites sont passées de 2.813 millions de DH en 2012 à 3.246 millions de DH en 2013. Il a fait savoir aussi que le résultat financier réalisé en 2013 a connu, quant à lui, une hausse significative de 23,2% (1908,5 millions de DH contre 1.549,6 millions de DH en 2013). Il a montré, par ailleurs, que la durée moyenne de cotisation est de 15 ans, ajoutant que les taux de cotisation que choisissent les entreprises et les salariés sont faibles. Cette rencontre a été également marquée par la présentation du bilan actuariel annuel au titre l'exercice 2012, qui confirme, selon les deux responsables, la pérennité du régime de la CIMR en général et l'amélioration de la situation de la Caisse en 2013. Lors de cette conférence aussi, M. Cheddadi n'a pas manqué d'exhorter les chefs d'entreprises à faire adhérer leurs salariés à la CIMR. « Sur 100 salariées, 2/3 seulement d'entre eux touchent une retraite de la CNSS. Il est donc du devoir des chefs d'entreprises de faire adhérer leurs salariés à la CIMR pour qu'ils puissent toucher, en fin de leur carrière, une pension convenable. ». Le PDG de la CIMR n'a pas manqué aussi d'évoquer la réforme du système de retraite qui fait le débat actuellement au Maroc. «On se dirige actuellement vers la mise en place d'un système de retraite bipolaire: un pôle public et un pôle privé. Mais ce schéma pose problèmes. Il est couteux, et les régimes ne sont pas au même niveau. Il faut dont une phase intermédiaire pour mettre à niveau les régimes de retraite en difficulté. Je parle ici, surtout, de la Caisse Marocaine de Retraite (CMR). Pour la CIMR et même la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), je pense qu'il n'y aura pas de grands changements à prévoir puisque ces Caisses n'ont pas les difficultés qu'ont les autres régimes », a souligné M. Cheddadi, annonçant qu'une réunion de la Commission technique chargée de la réforme des régimes de retraite aura lieu le 18 juin. Créée en 1949, la CIMR est une association à but non lucratif qui a pour mission de promouvoir un régime de retraite pérenne, équilibré et solidaire, garantissant aux bénéficiaires une pension équitable dans le cadre d'une gestion efficace et de qualité. Elle est gérée par un Conseil d'administration élu par l'Assemblée générale des adhérents.