A la veille de la Journée nationale de l'enfant (25 mai), si l'Unicef relève des avancées notoires en matière de promotion de la situation des enfants au Maroc, elle n'en note pas moins que des défis majeurs restent à relever puisque de nombreux enfants n'ont pas accès à une protection effective et durable. "A la lumière des données sur la situation des enfants au Maroc, nous pouvons affirmer que le Maroc a réalisé d'importants progrès dans différents domaines. Cependant des disparités demeurent encore", a confié à la MAP la représentante de l'UNICEF au Maroc, Mme Regina De Dominicis. Si le taux de scolarisation au primaire s'approche des 100 %, l'école marocaine n'arrive pas encore à assurer une couverture universelle durable. Le taux de scolarisation des filles dans le monde rural au niveau du secondaire qualifiant n'est que de 18,8 %, a souligné la responsable onusienne, appelant, à l'occasion du 25ème anniversaire de la convention internationale des droits de l'enfant célébré en 2014, à plus d'équité dans la réalisation des droits de l'enfant. Ainsi, depuis la ratification de la Convention relative aux Droits de l'Enfant, la législation marocaine a enregistré un progrès continu dans le sens de la mise en place d'un cadre légal protecteur de l'enfant. Cela s'est traduit par une ratification de la plus grande partie des conventions internationales et régionales relatives à la protection de l'enfant et par une action législative soutenue d'harmonisation des lois nationales avec les conventions ratifiées. Pour la représentante de l'UNICEF au Maroc, le défi aujourd'hui est de passer à l'action de manière intégrée, doter la politique d'un plan d'action clair avec des indicateurs de performances mesurables et des ressources financières requises pour son exécution. L'autre défi se situe au niveau des organes de gouvernance de la politique qui devront en assurer l'encadrement et le suivi, a-t-elle ajouté. Cependant, en dépit de ces acquis notables à consolider, de nombreuses contraintes restent à surmonter et des défis à relever pour promouvoir et garantir le droit de l'enfant à une vie saine. Le Maroc est l'un des neuf pays de la Méditerranée orientale à avoir adopté un plan national pour accélérer les progrès en matière de santé maternelle et infantile au cours de la dernière année, un constat bien satisfaisant et des progrès énormes réalisés notamment en faveur de la santé de la mère et des enfants, selon l'Organisation Mondiale de la Santé. Selon les statistiques du dernier rapport de l'Unicef, le taux de mortalité des moins de 5 ans est passé de 187 décès pour 1000 naissances vivantes en 1970 à 31 en 2012, ce qui témoigne des progrès importants qui sont faits, selon la représentante de l'UNICEF au Maroc, Mme De Dominicis. Même si le Royaume affiche les meilleures performances en matière de vaccination, il doit encore fournir des efforts pour prétendre aux taux de mortalité des enfants les moins élevés d'autant plus que ce taux est "l'un des indicateurs les plus importants du bien-être des enfants". Rappelant que le Maroc soumettra prochainement son rapport au comité des droits de l'enfant à Genève, la responsable onusienne a souhaité que parmi les éléments de ce rapport figure le plan d'action pour la mise en œuvre de la politique intégrée de protection de l'enfance.