Les participants à la première édition de Africa Women's Forum, qui s'est clôturée samedi à Dakhla, ont appelé à lever le blocus imposé aux séquestrés dans les camps de Tindouf, notamment les femmes et les enfants. Les intervenants d'un colloque sur le thème «Femmes, sécurité et paix», organisé dans le cadre de ce Forum, ont interpellé l'ONU et les organisations internationales pour mettre fin au drame des citoyennes marocaines séquestrées dans les camps de Lahmada, sur le territoire algérien, qui constitue une illustration de la situation des femmes africaines victimes des guerres et de l'insécurité sévissant dans le continent. Les participants, dont des femmes ministres, des parlementaires et des conseillères venues de plusieurs pays africains, se sont dits solidaires des femmes séquestrées dans les camps de Tindouf où elles subissent des abus en tous genres, dont le viol et la séparation de leurs enfants, relevant le blackout médiatique maintenu par le «Polisario» dans le dessein de masquer cette situation dramatique. A ce propos, des militantes des droits de l'Homme en Afrique, qui ont recueilli plusieurs témoignages lors de différentes rencontres, ont assuré que les femmes séquestrées dans les camps de Tindouf pâtissent toujours de la détention abusive, du blocus militaire et de la séparation familiale arbitraire. Cette édition a été, par ailleurs, marquée par l'annonce de la création d'une instance chargée des affaires de la femme africaine. Conduite par un staff composé d'une présidente, deux vice-présidentes, une chargée du secrétariat et d'une trésorière, dont deux marocaines, cette institution vise à ouvrir des canaux de communication permanents entre les leaderships féminins en Afrique, afin d'assurer l'appui et l'autonomisation économique, sociale et politique de la femme dans le continent noir. La création de cette instance découle d'un constat négatif sur la situation des femmes en Afrique qui, selon les conférenciers, vit sous le poids des guerres et des conflits ethniques et souffre de la marginalisation politique et économique et de la précarité sociale, même si elles représentent 52 pc de la population du continent. Ce rendez-vous, organisé à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et de l'Institut international pour la sécurité et le développement, en partenariat avec la Wilaya de la région d'Oued Eddahab-Lagouira, a réuni des femmes ministres, parlementaires et conseillères venues, entre autres, de l'Angola, du Bénin, du Cameroun, de la Centrafrique, du Gabon, de la Côte d'ivoire, de la Guinée, du Kenya, de la Mauritanie, de la Libye, du Mali, de Madagascar, du Sénégal, de la Tanzanie et de la Sierra Leone.