Le blocus médiatique imposé aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf tend, à la fois, à leur occulter le développement que connaissent les provinces du sud du Royaume et la pertinence du contenu de l'initiative d'autonomie, a souligné, dimanche, M. Ahmed Bamba Al-Hafed qui a rallié il y a un mois la mère-patrie. Bamba al-Hafed (29 ans) qui a fui les camps de Tindouf, où il est né et a travaillé pendant 13 ans en tant que journaliste à la radio du "polisario", s'exprimait devant un parterre d'acteurs locaux lors de "la 2ème Rencontre de la femme et les perspectives d'avenir", tenue à Dakhla. Le siège militaire et médiatique imposé par le "polisario", a-t-il soutenu, tend à discréditer le choix d'autonomie aux yeux des populations séquestrées dans les camps et à véhiculer des informations erronées et mensongères sur les avancées réalisées dans les provinces du sud du Maroc et sur le climat de stabilité qui y régne. Il a dénoncé, à cet égard, l'absence de toute forme de liberté d'expression dans les camps de Tindouf où seules sont autorisées à s'exprimer les voix relayant et soutenant les thèses du "polisario" qui ne ménage aucun effort pour réprimer et faire taire toute voix dissidente ou opposante. Selon cet ancien journaliste dans les camps de Tindouf, pas moins de 800 jeunes des camps auraient rejoint le Maroc au cours des quatre premiers mois de 2010, fuyant ainsi cette situation insoutenable prévalant dans lesdits camps. Il a de même évoqué la situation difficile des femmes et des enfants dans les camps de Tindouf où ils sont soumis à différentes formes d'exploitation, appelant à la mobilisation pour lever ce siège militaire et médiatique imposé aux populations séquestrées dans les camps de Lahmada.