La présidence de la majorité fait le point    SM le Roi présidera vendredi l'ouverture de la première session de la 4ème année législative de la 11ème Législature    L'Espagne élue membre du Conseil des droits de l'Homme des Nations-Unies    BEI engage 1 milliard d'euros pour la reconstruction après le séisme d'Al Haouz    Maroc/Mauritanie: volonté partagée de renforcer la coopération dans l'artisanat et l'ESS    African Cristal 2024 : Optimum Marketing Group classée 2ème meilleure agence d'Afrique    Cybermenaces: les systèmes de contrôle industriel de plus en plus attaqués    Tourisme : BOA lance son offre Cap Hospitality    L'ancienne chancelière allemande, Angela Merkel, présente ses mémoires    La tempête Milton touche terre en Floride en tant qu'ouragan de catégorie 3    Brésil : les internautes célèbrent le retour de X après 38 jours d'absence    Tennis : Rafael Nadal mettra fin à sa carrière après la finale de la Coupe Davis    CHAN 2024: Le Maroc, la Tunisie et la Libye qualifiés d'office à la phase finale    Températures prévues pour le vendredi 11 octobre 2024    Gazoduc Nigéria-Maroc : Examen de validation de l'Accord des Etats hôtes à Lagos    Liban : la crise humanitaire s'aggrave à un rythme alarmant    Bourse de Casablanca: Ouverture en hausse    Diplomatie religieuse : Ahmed Toufiq reçoit une délégation éthiopienne    Nation Sportive ouvre son 2è Club UFC Gym à Rabat et 7 Corners dans le Royaume    LGV Maroc : GTR obtient un contrat majeur    Journée mondiale de la santé mentale : Campagne nationale de sensibilisation du 10 au 17 octobre    La météo du jeudi 10 octobre    Beach soccer : Le Maroc s'impose face à Mauritanie en amical    Deux députés européens : le Sahara occidental est marocain et la décision de la Cour de justice de l'Union européenne vise délibérément à saper la confiance mutuelle entre Rabat et Bruxelles    Arrêts de la CJUE : Le Parlement européen rejette une proposition d'un eurodéputé pro-Polisario    Sahara : Après l'Espagne, l'Algérie veut boycotter la France    Addis-Abeba: ouverture du 2ème examen régional du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières avec la participation du Maroc    Beach Soccer Amical : Le Maroc vainqueur de la Mauritanie    Maroc : Une ONG dans le viseur pour terrorisme après son soutien à Israël dans la bande de Gaza    Phase finale du CHAN 2024 : Le Maroc, la Tunisie et la Libye qualifiés d'office    Amende de 40 000 $ contre l'USM Alger pour retrait des demi-finales de la Coupe de la CAF    Succès de la Journée d'Etude sur la Culture Psychologique : Un levier essentiel pour la santé mentale    Canary Islands President acknowledges Morocco's crucial role in managing migration    France : Gad Elmaleh rachète "Chez Michou", l'établissement légendaire de Montmartre    «Arrivée par avion» : Nadia Benzakour atterrit à la Fondation Hassan II pour les MRE    CHAN 2024: Le Maroc, la Tunisie et la Libye qualifiés d'office à la phase finale    Une caravane médico-chirurgicale maroco-américaine fait escale à Dakhla    «Dar achair» dévoile ses nouveautés poétiques !    L'UM6P classée dans le Top 500 mondial des universités    Le Maroc en pôle position dans la prévention contre le Mpox    Mozambique. Les forêts menacées    Tchad. Les inondations affectent 1,5 millions de personnes    Le Nobel de chimie attribué à un trio qui a mené des recherches sur les structures de protéines    Mawazine revient pour une 20è édition en juin 2025    Le Pavillon Dar Al Maghreb ouvert au Parc MIA au Qatar    Rabat désignée par l'UNESCO "Capitale mondiale du livre 2026"    Le réalisateur danois Thomas Vinterberg, président du jury du 21è FIFM    Cinéma : Le CCM dévoile la liste des projets de longs métrages retenus pour le Concours Pitch    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ghaza: le Hamas prêt à tout pour survivre, y compris céder le pouvoir
Publié dans L'opinion le 09 - 05 - 2014

Pris à la gorge par le blocus d'Israël contre Gaza et la fermeture de la frontière avec l'Egypte, le Hamas a accepté la réconciliation aux conditions du président Mahmoud Abbas afin d'assurer sa survie à terme, quitte à céder le pouvoir, selon des analystes.
Lors d'une rare rencontre après la conclusion d'un nouvel accord de réconciliation le 23 avril, Mahmoud Abbas et le chef du mouvement islamiste, Khaled Mechaal, ont réitéré lundi à Doha «leur volonté sérieuse d'ouvrir une nouvelle page fondée sur le partenariat national», selon le Hamas.
Contrairement aux épisodes précédents du feuilleton de la réconciliation depuis 2011, le Hamas n'a émis aucune réserve sur la composition du futur gouvernement transitoire de personnalités indépendantes, ni sur les assurances de M. Abbas que celui-ci suivrait sa seule politique.
Et le quotidien Al-Qods, publié en Cisjordanie contrôlée par l'Autorité palestinienne et à Jérusalem-Est, a recommencé mercredi à être distribué à Gaza gouverné par le Hamas depuis 2007, une mesure annoncée il y a trois ans mais restée lettre morte.
«La chute des Frères musulmans en Egypte et ses conséquences sur Gaza concernant la fermeture des tunnels et le terminal frontalier, ainsi que les difficultés financières, ont contraint le Hamas à rechercher une issue», explique Naji Charab, professeur de science politique, en référence aux tunnels de contrebande qui atténuaient l'impact du blocus israélien.
Grâce à son intégration au système politique palestinien, «la relation du Hamas avec l'Egypte va s'améliorer, et c'est un énorme bénéfice pour lui», poursuit M. Charab, enseignant à l'Université Al-Azhar de Gaza.
Interrogé mardi soir sur le fait de savoir si le Hamas était «l'ennemi» de l'Egypte, l'homme fort du pays, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, qui a destitué le 3 juillet le président islamiste Mohamed Morsi, s'est borné à appeler ses compatriotes à ne pas laisser leurs «sentiments contre le Hamas affecter notre (...) défense de la cause palestinienne».
«La série de revers des Frères musulmans dans la région, en particulier en Egypte, a aidé les dirigeants pragmatiques, tels que Mechaal, Moussa Abou Marzouk (numéro 2 du mouvement, NDLR) et (le chef du gouvernement du Hamas) Ismaïl Haniyeh, à faire accepter au courant radical la relance de la réconciliation», précise l'analyste politique Hani Habib.
Le mouvement s'est résolu à «confier les affaires à l'Organisation de libération de la Palestine et à l'Autorité palestinienne pour transformer le Hamas en partenaire politique reconnu et accepté régionalement et internationalement sans devoir faire de concession politique, comme reconnaître Israël», ajoute-t-il.
Dans une tribune, Ephraïm Halévy, un ancien chef du Mossad, le service de renseignements israélien, conseille au «gouvernement israélien d'envisager sérieusement d'éradiquer le Hamas par surprise» ou bien, comme il le préconise, de «lui parler justement au moment où il est en position d'infériorité».
Le Hamas envisage de «renoncer au gouvernement à Gaza, encouragé par l'expérience du mouvement islamiste en Tunisie», qui a cédé en janvier les rênes du gouvernement, confirme un responsable du mouvement, Ahmad Youssef.
L'expérience du pouvoir s'est avérée «un fardeau qui épuise les énergies et sape la popularité du Hamas», souligne-t-il.
Selon Walid al-Moudallal professeur de science politique à l'Université islamique de Gaza, «le Hamas s'est rendu compte qu'il ne pouvait pas combiner son statut de mouvement de libération et de résistance avec l'action politique».
«La tendance au sein du mouvement est qu'il est préférable de quitter le pouvoir et de préserver les positions du Hamas, ses forces militaires et de sécurité sur le terrain», indique-t-il.
Moussa Abou Marzouk a d'ailleurs souligné samedi qu'il n'avait «pas été question» d'un éventuel désarmement de la branche militaire du mouvement.
Le gouvernement du Hamas a en revanche annoncé la prochaine intégration aux forces de sécurité à Gaza de 3.000 hommes de l'Autorité palestinienne, après la constitution d'un exécutif transitoire.
Hani Habib prédit cependant que «le courant radical du Hamas va reprendre des forces en gagnant du temps sur des dossiers importants, comme la sécurité et les finances, qui constituent des champs de mines sur le chemin de la réconciliation».
Adnane Abou Amr, professeur de science politique à l'Université Oumma à Gaza, juge un nouvel échec «possible», mais met en garde contre «une rechute de la réconciliation qui aurait des conséquences désastreuses pour les deux parties».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.