Silence total ! Silence glacial ! «Ils» s'y sont enfermés, de honte, et ne semblent pas prêts d'en sortir, de crainte de se faire conspuer par l'opinion publique nationale. «Ils», ce sont les journalistes sonnants et trébuchants à la solde de l'Iznogoud national, aussi beaux parleurs et hypocrites que leur maître auto-banni. A l'exception notable des deux Ali, Lamrabet et Amar, qui ont rendu à leur «ami» princier la monnaie de sa pièce en dévoilant, au passage, quelques mensonges de gros calibre de celui qui fantasmait de devenir «Calife à la place du Calife». Et en mettant à nue ses «arguments pécuniaires» pour convaincre quelques plumitifs de se faire la voix de leur maître. Il y a d'abord la responsabilité politique de ces voix de leur maître. Aussi bien en tant que journalistes qu'en tant que citoyens. Dans les multiples tentatives de manipulation de l'opinion publique nationale et internationale, au cours des dernières années. Et ce dans le but incontestable de semer le doute et la suspicion. Peut-on imaginer pire vilenie que de se faire appointer pour plonger sa patrie dans le chaos, en application de dangereuses théories d'inspiration outre-Atlantique sur ses pseudos «vertus» régénératrices ? Tout cela juste pour pouvoir se pavaner comme des «pa(tr)ons» de presse qui roulent dans l'aisance ! Le petit milieu de la presse marocaine n'est pas une basse cour et ceux qui ont choisi d'exercer cette noble profession sont fiers d'avoir fait le même vœu que les soufis et les moines. La véritable richesse d'un journaliste est dans sa crédibilité. La notoriété journalistique basée sur le «fric» est comme la monnaie qui l'a créée. Soumise à inflation et déflation, au gré des humeurs du «marché». Non, il n'est pas question de les désigner nommément à la vindicte populaire. D'abord, parce qu'ils se dénoncent très bien entre eux, sans avoir besoin d'aide pour ce faire. Ensuite parce que c'est de journalisme qu'il s'agit, pas de délation. Et non, il n'est pas question, non plus, de laisser passer pareille infamie. Pour la simple raison qu'«ils» ont porté nuisance à la profession et à son image de marque auprès des Marocains. Les journalistes professionnels marocains luttent depuis des années pour le droit de s'informer pour informer et pour la liberté d'expression, dans le respect de la déontologie et l'esprit des lois. Quand les mercenaires de la plume tentaient de flouer l'opinion publique nationale avec des discours aussi pompeux que biaisés sur la liberté d'expression et la démocratie, en appelant ouvertement à la sédition comme aboutissement logique de leur raisonnement, ils dénigraient tout aussi effrontément le journalisme professionnel et responsable en tant que compromission. Qui n'appelait pas à plonger le pays dans un bain de sang et de larmes n'était qu'un journaliste aux ordres du Makhzen. Publier des informations à la véracité non vérifiée, la faute professionnelle par excellence, tel qu'enseigné par les honorables prédécesseurs, serait même devenue une marque de «courage» journalistique. Les fautifs ? Des «héros» de la liberté d'expression ! Sauf qu'il faut faire la liaison et prononcer, les «zéros»... Le Prince rouge en a fait des vertes et des pas mûres en publiant son brûlot. Mais à quelque chose malheur est bon... «Le Journal d'un Prince banni» s'est vite traduit par «Les journaleux d'un Prince honni». Le temps des illusions trompeuses a pris fin. Les «chevaliers» de la liberté d'expression se sont mutuellement démasqués comme des «âniers» de la corruption. «Demain, le Maroc», le vrai, celui voulu et patiemment bâti par les Marocains, celui là se fera sans eux, leurs âmes et leurs plumes à vendre au plus offrant. «Ils cherchent à tromper Dieu et les croyants. Mais ils ne trompent qu'eux-mêmes. Et ils ne s'en rendent pas compte», La Génisse, verset 9. Au pays des Saints, on n'aime pas les faux jetons !