Les participants à la réunion du Comité exécutif et du bureau de l'Association des Chambres de commerce et d'industrie de la Méditerranée (ASCAME) ont appelé, samedi, à œuvrer pour l'intégration énergétique des pays de la région et faire du développement des énergies renouvelables un volet stratégique de la coopération. Lors d'une table ronde organisée en marge de cette réunion sous le thème "Perspectives des échanges énergétiques et intégration économique en Méditerranée", les intervenants ont souligné l'importance de renforcer les échanges énergétiques régionaux et développer la complémentarité énergétique tout en mettant l'accent sur la promotion des énergies renouvelables, porteuses de grandes opportunités d'investissement. A cet égard, Omar Moro, président de la Chambre de commerce, d'industrie et de services de Tanger et président de la commission des énergies renouvelables à l'ASCAME, a indiqué que l'intégration énergétique des pays de la région ouvrira de nouvelles perspectives pour les échanges euro-méditerranéens, notamment si elle place en ordre de priorité le développement des énergies renouvelables à travers l'exploitation du grand potentiel dans ce domaine. Il a, dans ce sens, mis l'accent sur l'expérience du Maroc qui a fait de l'énergie renouvelable un challenge stratégique et s'est doté, à cet effet, d'un ambitieux programme visant à couvrir 42 pc des besoins énergétiques nationaux par les énergies renouvelables, en particulier solaire et éolienne, à l'horizon 2020. Par ailleurs, le Maroc entend tirer profit de sa position stratégique pour assumer le rôle de "plateforme électrique internationale en tant que fournisseur et pont entre l'Europe et les pays du sud de la Méditerranée", a noté M. Moro. De son côté, le secrétaire général du ministère des énergies et des mines, Abderrahim El Hafidi, a passé en revue les grandes lignes de la stratégie du Maroc en matière de développement des énergies renouvelables, soulignant que le Royaume dispose notamment des plus grandes ressources en éolien dans la région avec un potentiel de 25.000 MW exploitables en on-shore et 250.000 MW en off-shore, en plus d'un potentiel solaire de 6,5 kwh/m2/jour. En parallèle avec les projets solaires et éoliens mis en place dans le cadre de cette stratégie, le Maroc œuvre pour intégrer le marché électrique et le réseau électrique régional en développant les connexions avec l'Europe, en particulier, ainsi qu'avec les autres pays de la région, a-t-il ajouté. Pour sa part, le représentant de la Banque européenne d'investissement (BEI) au Maroc, Guido Prud'Homme, a noté que la banque œuvre pour le développement des projets énergétiques dans les deux rives de la Méditerranée, avec un intérêt particulier accordé aux énergies renouvelables. La BEI s'attèle notamment au soutien financier et technique en vue de développer les réseaux électrique et les capacités de stockage ainsi que la recherche et développement dans ce domaine, a-t-il relevé, faisant savoir qu'une équipe de la banque se rendra prochainement au Maroc pour soutenir les efforts en vue de renforcer l'efficacité énergétique. Les travaux de la réunion du Comité exécutif et du bureau de l'ASCAME qui se sont déroulés vendredi et samedi, ont été marqués par l'approbation du procès-verbal du dernier Comité exécutif, tenu en novembre 2013 à Barcelone, le suivi du plan d'action de l'ASCAME pour 2014 et l'examen de plusieurs projets et conventions liant les différentes composantes de l'association.