L'autre week-end à Marrakech, il y en a qui ont dû s'intéresser au WTCC, course de sports mécaniques sur laquelle l'entreprise Eurosports Events mise gros. Ce big bazar automobilo-sportif est un produit fabriqué par cette filiale d'Eurosport, fameuse chaîne sportive, pour rentrer un peu de sous. W.T.C.C, ça veut dire quoi d'abord ? C'est de l'anglais, on va vous expliquer ça en quatre mots : World Touring Car Championship. En français, ça se traduit par Championnat du Monde des Voitures de Tourisme. «Eurosports Events» est chargé de l'organisation des épreuves, de la production et de la logistique (transport des voitures) ; le WTTC génère, selon un article paru samedi dernier dans L'Equipe, un chiffre annuel de 20 millions d'euros, ce qui représente 80 pour cent de son chiffre d'affaires. S'appuyant sur la notoriété d'Eurosport, la boîte Eurosport Events promet 555 millions de téléspectateurs en audience cumulée avec 111 chaînes pour une diffusion dans 187 pays. La Fédération Internationale de l'Automobile coiffe tout cela, bien sûr, quand il y a des sponsors et de la télé, les gros pontes du sport rappliquent et s'intéressent. On dit cela, sans intention ironique, ni péjorative. Aujourd'hui, le sport c'est d'abord de la «Com» (communication) mais une «Com» bien maîtrisée capable de vous faire miroiter tous les bonheurs possibles. Marrakech aura-t-il gagné quelque chose dans tout ce raout mécanique ? Il faudra demander aux responsables marocains et à leur tête le ministre des Sports qui était, lui, en première ligne. Pas comme Mehdi Bennani, placardé partout, annoncé partout mais qui n'a pas vraiment existé dans la course. Lundi matin, «L'Equipe» quotidien parisien, très impliqué commercialement dans l'aventure, se félicitait aussi de la victoire du pilote français Sébastien Loeb. Cela suffisait à son bonheur. On a cherché s'il y avait quelque chose sur Mehdi Bennani. Rien, le classement n'a tenu compte que des 5 premiers, et après il a été mentionné «etc.» (et cetera). C'est là qu'il faut chercher les noms absents. Dans «etc.»... Radio Mars organisait lundi soir une belle soirée au très chic Sofitel pour ses «Mars d'or», les lauréats de la saison selon la radio casablancaise et sportive. Hasard, coïncidence ou réelle notoriété pour la station de Khlifi Hicham, il y eut un véritable rush sur l'endroit des festivités. La guest star ? Non ce n'était pas Hicham Amrani (secrétaire général de la CAF) ou encore Mehdi Benatya venu de Rome pour recevoir son trophée (salut Lino) ni même tous les autres champions, non l'étoile de la soirée est à remettre à Fawzi Lakjaâ, le président de la FRMF qui est venu étrenner sa nouvelle célébrité. Et ce n'est pas rien de dire qu'il fut très entouré. Zaki aussi était là, et tous les records convergeaient vers celui dont beaucoup voient son retour comme la seule voie de salut pour les Lions de l'Atlas. Mais même à ceux qui le pressaient de questions plus ou moins intéressées à défaut d'être intéressantes, Lakjaâ n'a rien voulu vraiment dire. Cependant, les voyants extra-lucides ou qui croient l'être affirment que Lakjaâ tient à engager un coach étranger pour l'équipe A. Si c'est ça, et bien nous voilà repartis, dès le départ, vers l'aventure et l'inconnu. Cependant, rien n'est encore fait. Alors pour l'instant, disons juste, bonne fête aux martiens en leur souhaitant que l'or accompagne toujours leurs rêves les plus fous. Quant à Abdelhak Mendoça quand on voit comme va se composer la commission qui se chargerait du choix du coach on comprend pourquoi il n'a pas quitté Lakjaâ d'une semelle. Confondrait-il FRMF et RAC ? Seul club marocain encore qualifié dans la compétition de la CAF, le Difaâ Hassani d'El Jadida prend aujourd'hui la route pour le Caire où l'attend Al Ahly. Jouer dans la capitale égyptienne, pétrie d'Histoire et où le foot africain a ses assises administratives, est un cadeau. Il faut le prendre comme ça, si on joue en Coupe continentale, c'est pour des matches de cette dimension. La réputation d'Al Ahly, club ultra titré et super expérimenté, ne doit pas paralyser le DHJ mais, au contraire, le sublimer. C'est là, face à Al Ahly que le DHJ pourra naître dans l'imaginaire mondiale. Qu'ils passent le cap et les J'didis seront dignes de ce qu'on investit sur eux. Sur le plan national, en dominant les meilleures équipes du pays, dont le Raja, le DHJ avait marqué les esprits et mis sa patte sur le championnat. Il lui reste l'étage supérieur. Les marches à gravir dans l'escalier de l'Histoire sont là bas au Caire. Au DHJ de ne pas rater... la marche.