Voilà bien une situation qui expose le climat bouillant autour du foot et particulièrement de l'équipe nationale. Cette situation on pourra l'appeler l'affaire Benattya ou plutôt la « catastrophe Benattya » oui catastrophe et avec un « C » majuscule puisque de simple déclaration, une interview anodite est en train de devenir une affaire d'Etat, Mehdi Benattya, international marocain, sans peur et sans reproches, qui exerce ses talents à l'A.S Rome au calcio (excusez du peu) est en train de vivre un calvaire depuis qu'il a exprimé ses impressions sur la fédé, le foot marocain et l'équipe nationale. On vous rassure tout de suite, Benattya n'a rien dit de mal, ni même quelque chose de plus que ce que dit tout le monde. Benattya s'est exprimé en capitaine d'équipe, jaloux de la réputation de son football national. Il n'en a pas fallu plus pour qu'il soit traité de traître à la patrie et de... et de... Sur ce, un gars qui écrit sur le site de France Football fait une interview de Ben Abicha et lui parle de Benattya. Le coach national répond plus ou moin que Mehdi est libre de faire comme il l'entend. Benattya prend la mouche et « démolit » carrément Ben Abicha. On en est là. Sur de simples mots, banals au possible, vient de se déclencher un maelstrom médiatique incroyable. Tout le monde s'envoie des « gentillesses » via les réseaux sociaux, chacun s'en prend à l'autre, les vieilles rancœurs, jamais bien oubliées se repointent, tout le monde râle et tous en prennent plein la gueule. Voyez où on en est. Ben Abicha n'a même pas sorti sa liste pour les appelés de Maroc-Gabon (match amical, 5 mars) que déjà il est pris dans une tornade déstabilisatrice. Si notre milieu du football peut s'enflammer au point de devenir pour si peu, un volcan en éruption, c'est que notre foot est bien malade et toujours sous la menace de ces feux mal éteints. On va le dire en une ligne comme en cent. Samedi à Kénitra lors de KAC-HUSA, le club kénitréen a été privé d'un but des plus valables. Refusé pour hors-jeu sur un corner. Quelle blague ! Mais elle ne fait rire personne à Kénitra où déjà les joueurs et leur staff ont bien du courage et du mérite de supporter les retards et arrièrés de toutes sortes (primes et salaires). On dit que plaie d'argent n'est pas mortelle, certes mais l'injustice, ça c'est grave. Mais enfin, relativisons, il y a pire dans notre foot et dans la vie. Hassan El Fad ne manque pas d'humour. Cela on le savait. Il est aussi sportif et suit le foot national, interrogé par un confrère (Tel Quel pour ne pas le nommer) il a déclaré à propos des commentateurs T.V de nos chaînes « A les entendre on a l'impression que tous passent un casting pour être engagés sur Al « Jazeera ». Bien vu et bien entendu pour ces reporters qui oublient leurs phrasé et langue pour imiter les.. autres. Il va bien falloir qu'on l'admette, le championnat allemand, même s'il n'est pas très vu ici vu la concurrence des autres championnats, est le meilleur d'Europe. Ce samedi on a vu le club Hambourg qui végète en bas de classement et qui a pris une raclée l'autre week-end (1-5) face au Bayern, infliger une vraie raclée (3-1), tenez vous bien au Borussia Dortmund. Dans les règles de l'art. Le Bayern lui reste au tout de l'Olympe. Statistiquement, il est au-dessus du Bayern de la saison dernière : plus de points, plus de buts marqués. Et Guardiola qui martèle en allemand : « On doit rester concentrés alors qu'on a tout gagné et ce n'est pas facile. C'est beaucoup de travail». Et le Bayern, ainsi réussit à s'améliorer. Chaque saison un peu plus. Comme nous, quoi, mais dans l'autre sens, tout à fait l'autre sens.