L'audition sur la politique des Etats-Unis vis-à-vis du Maroc, qui a eu lieu mercredi à la Chambre des représentants du Congrès US, a mis en avant "un très fort soutien à la proposition d'autonomie au Sahara sous souveraineté marocaine", a indiqué l'ancien ambassadeur US, Edward Gabriel. "Plus important encore, le sous-secrétaire d'Etat adjoint américain chargé des affaires du Proche-Orient, William Roebuck, qui témoignait devant ladite commission, a réaffirmé +clairement que le plan marocain d'autonomie est sérieux, crédible et réaliste et qu'il constitue une approche potentielle à même de satisfaire les aspirations des populations du Sahara à gérer leurs propres affaires dans la paix et la dignité+", a souligné M. Gabriel dans une déclaration à la MAP. M. Roebuck a ainsi choisi de souligner la prééminence de la proposition marocaine, note l'ancien ambassadeur US, en faisant observer qu'il s'agit là d'un "signal" à l'Algérie et au polisario pour qu'ils renoncent à leur posture figée et adoptent une position "responsable". L'intervention du sous-secrétaire d'Etat adjoint US chargé des affaires du Proche-Orient a, d'autre part, mis l'accent sur "la culture des droits de l'Homme qui distingue le Maroc, ce qui renseigne sur la volonté de l'Administration Obama de continuer à travailler avec le Royaume en tant que partenaire qui a des valeurs et des intérêts en partage avec les Etats-Unis", en mettant en exergue le rôle essentiel joué par le Conseil National des Droits de l'Homme que Washington qualifie de "proactif" et "crédible". S'agissant de la perpétuation du conflit du Sahara et du rôle joué, dans ce cadre, par l'Algérie, Edward Gabriel a insisté sur la responsabilité qui incombe "d'abord et avant tout aux Nations Unies", en soulignant la responsabilité de l'ONU quant à la réalisation d'un recensement dans les camps de Tindouf, tout comme l'impérieuse nécessité de rapporter les abus et les violations des droits qui s'y déroulent. Les ONG internationales des droits de l'Homme ont l'obligation morale de se pencher sur ces violations dans les camps de Tindouf, a-t-il poursuivi. "Human Rights Watch, Amnesty International et le Centre RFK désertent, à ce sujet, leurs responsabilités et doivent de ce fait adopter une approche plus équilibrée", a plaidé l'ancien ambassadeur US.