Le rideau est tombé, mardi à Taroudant, sur les travaux de la 2ème édition du Moussem annuel des écoles traditionnelles organisée, du 18 au 25 mars, par la Fondation Souss des écoles traditionnelles sous le signe "l'Imamat suprême", avec la participation d'une pléiade d'oulémas, fouqahas, étudiants, chercheurs et universitaires de différents régions du Royaume. Un communiqué de la Fondation indique que cette édition, placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, a été marquée par la participation de sept écoles traditionnelles regroupant un effectif de 500 étudiants qui se sont relayés à la lecture collective du Saint Coran ou à la récitation de panégyriques à la gloire du Prophète Sidna Mohammed. Ils ont aussi animé des récitals de poésie, présenté des sketches ou livré des allocutions en arabe ou en amazigh, tandis que les travaux des sessions scientifiques ont vu la participation d'une trentaine de chercheurs, alors que 60 membres des cellules de la femme et des questions de la famille, relevant des conseils locaux des oulémas au niveau de la région ont pris part à une table-ronde.La cérémonie de clôture a été ponctuée par la remise de 22 prix aux lauréats qui se sont distingués dans différentes compétitions ayant porté, entre autres, sur la grammaire, la poésie, la jurisprudence et la tradition prophétique. Les divers intervenants lors des huit sessions consacrées aux différents aspects intellectuels, juridiques et historiques liés à l'Imamat suprême ont mis l'accent sur l'importance de cette constante, à la fois du point de vue de la religion islamique, qu'en tant que composante religieuse et nationale essentielle pour le Royaume du Maroc. Ils ont également mis l'accent sur l'importance que revêt la commanderie des croyants dans un contexte marqué par la perte des critères et la confusion des perceptions, relevant dans ce contexte le rôle qui échoit aux oulémas pour prémunir la Oumma et préserver sa sécurité spirituelle et doctrinale. La 2ème édition du Moussem annuel des écoles traditionnelles a été ponctuée par une série de sessions scientifiques traitant notamment des différents aspects de l'imamat suprême, ses fondements, ses conditions et les obligations et droits qui en découlent. Ce Moussem a été aussi marqué par des expositions d'anciennes monnaies, documents et manuscrits, ainsi que de livres, thèses et mémoires en rapport avec l'imamat suprême et de publications diverses éditées par le ministère des Habous et des affaires islamiques. Sur la pertinence de cette thématique, après le choix porté l'année dernière sur l'Imam Malik, la Fondation Souss des écoles traditionnelles soutient que l'imamat suprême constitue un des piliers de la voie islamique, particulièrement en ce qui se rapporte à la gestion de la chose publique dans ses dimensions religieuse et séculière. Vu sous ce prisme, l'imamat suprême revêt, selon la même source, une grande importance pour les Marocains depuis la création, en 172 de l'Hégire, du premier Etat islamique dans ce pays "où ils ont bâti un régime de gouvernement selon la voie islamique authentique, consistant en l'imamat suprême et ce qu'il implique en termes d'allégeance et de fidélité à ses dispositions, dans les heurs et les malheurs". Le choix de ce thème a été aussi dicté, ajoute-t-on, par les conditions socioéconomiques que traverse le monde et qui requièrent de renforcer les composantes de l'identité religieuse et nationale marocaines, de rappeler cette importante constante qu'est l'imamat suprême et de sensibiliser et encadrer les générations montantes aux avantages de la voie islamique authentique.