Des immigrants subsahariens ont une nouvelle fois tenté de forcer le passage, mardi matin, vers Melilia lors d'un assaut massif, ont annoncé séparément les autorités marocaines et celles du préside occupé. Un groupe «très nombreux» a tenté de pénétrer dans l'enclave en franchissant la triple frontière grillagée, a indiqué la partie espagnole sans donner d'autres indications sur le nombre de migrants. Pour sa part, un communiqué du ministère marocain de l'Intérieur a indiqué que quelque 600 migrants en situation irrégulière ont tenté, mardi matin, de forcer le passage vers le préside occupé de Melilia au niveau du Oued Tighorfatine, dans la commune rurale Beni Chiger (province de Nador). «Les migrants n'ont pas obtempéré aux sommations d'usage et ont procédé à des jets de pierres causant des blessures à 5 éléments des forces de l'ordre», précise la même source, ajoutant que 102 personnes ont été interpellées dont 28 blessés qui ont été évacués sur l'hôpital Hassani de Nador pour y recevoir les soins médicaux nécessaires, suite aux blessures causées par les fils barbelés de la clôture grillagée du préside occupé. Par ailleurs, ajoute le communiqué, une autre tentative d'émigration illégale a été avortée mardi, vers 3h30 du matin, au niveau du Oued Tismghine dans la localité Farkhana (municipalité de Beni Nsar), par l'interpellation de 150 candidats à l'émigration clandestine. Le préside occupé de Melilia est soumis depuis le début de l'année à un fort regain de pression migratoire, avec l'arrivée de plusieurs centaines de clandestins venus d'Afrique subsaharienne via le Maroc. Le 6 février, une tentative d'entrée à Sebta avait tourné au drame lorsque 15 migrants étaient morts noyés. Le gouvernement espagnol avait alors été vivement critiqué pour la riposte de ses forces de l'ordre, accusées d'avoir fait usage de balles en caoutchouc contre les migrants. Depuis, la Garde civile a reçu pour consigne de ne plus utiliser de balles en caoutchouc pour repousser les assauts dans les deux présides occupés. Parallèlement, les arrivées de migrants se sont multipliées, en particulier à Melilia.