Le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Driss El-Yazami, a présenté mercredi à Londres les avancées réalisées par le Maroc en matière des droits de l'Homme et de démocratie participative. De son côté, le secrétaire général du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Mohamed Essabar, a mis en évidence mercredi à Genève l'apport de l'institution nationale à la consécration de l'identité plurielle et multidimensionnelle du Maroc. Driss El-Yazami, a présenté mercredi à Londres les avancées réalisées par le Maroc en matière des droits de l'Homme et de démocratie participative. Lors de ses rencontres tenues avec des responsables du ministère des Affaires étrangères et des parlementaires britanniques, toutes tendances confondues, le président du CNDH a donné un aperçu général sur les réformes constitutionnelles et les efforts engagés par le Royaume pour la consécration de l'Etat de droit, le respect des droits de la femme, de l'enfance, des immigrés et des personnes handicapées. Il a également rappelé les activités du Conseil, sa mission, ses attributions et les grands chantiers pionniers lancés par cette l'institution nationale chargée de la promotion et de la protection des droits de l'Homme au Maroc. M. El Yazami a remis à cette occasion à ces interlocuteurs britanniques des copies des rapports thématiques élaborés par le CNDH sur les actions entreprises à la faveur des droits de l'enfance, des étrangers vivant au Maroc, des femmes, des prisonniers, des malades mentaux, des personnes handicapées. Le Conseil élabore aussi des rapports annuels sur la situation des droits de l'Homme qu'il présente devant les deux Chambres du parlement, a-t-il dit aux responsables britanniques, précisant que le CNDH dispose de treize commissions régionales, ce qui lui permet de suivre de très près la situation des droits de l'Homme dans les différentes régions du Royaume. Le CNDH, a-t-il affirmé, peut intervenir par anticipation chaque fois qu'il s'agit d'un cas de tension qui pourrait aboutir à une violation individuelle ou collective des droits de l'Homme. M. El Yazami a également évoqué les actions menées par le CNDH dans les provinces du Sud qui disposent de trois commissions régionales (Tan-Tan-Assa Zag/Laâyoune-Boujdour-Asmara/Dakhla-Awserd) pour défendre les droits humains des citoyens de cette région. Ces commissions, a-t-il précisé, ont tenu le weekend dernier des réunions pour évaluer les mesures prises pour la promotion des droits de l'Homme dans cette région et élaborer un plan d'actions pour encourager la culture des droits humains, protéger les sites rupestre et préserver la culture hassanie. Selon M. El Yazami, les responsables du Foreign Office ainsi que les députés et militants associatifs britanniques ont suivi "avec un grand intérêt" les réalisations accomplies par le CNDH, affirmant que le Maroc peut s'enorgueillir d'avoir emprunté, depuis des années déjà, le chemin de la reconnaissance et de la protection des droits de l'Homme avec en prime la consolidation d'un Etat de droit. Apport du CNDH à la consécration de l'identité plurielle Le secrétaire général du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Mohamed Essabar, a mis en évidence mercredi à Genève l'apport de l'institution nationale à la consécration de l'identité plurielle et multidimensionnelle du Maroc. Cette contribution du CNDH à la promotion de la scène culturelle a fait l'objet d'un exposé du secrétaire général lors d'un débat interactif avec la rapporteuse spéciale chargée des droits culturels, Farida Shaheed. "Des progrès notables ont pu être réalisés sur la scène culturelle dans le contexte de la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution", a déclaré M. Essabar à la MAP à l'issue de cette séance. Il a cité parmi ces actions la contribution du conseil à la création de musées, de l'institution "Archives du Maroc" et à la mise en place d'un master de l'Histoire du Maroc, sans oublier son effort au service de la promotion de la culture amazighe. Selon le secrétaire général, le CNDH a formulé une série de recommandations à l'attention du gouvernement en vue d'accélérer la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles en lien avec les droits culturels et la création de l'Institut national de la culture et des langues. Au cours de son actuelle session, le Conseil des droits de l'Homme a été saisi d'un rapport de Mme Shaheed consacré aux processus mémoriels et au discours historique dans les sociétés divisées ou sortant d'un conflit. Cette experte internationale a invité les Etats sortant de conflits à "s'engager dans des politiques mémorielles actives pour faire en sorte que les graves violations des droits de l'homme ne se reproduisent plus". La délégation du CNDH, composée de M. Essabbar et Mme Houria Islami, membre du conseil, prend part à la réunion du Comité de coordination des institutions nationales des droits de l'Homme (11-14 mars). "Le rôle des institutions nationales des droits de l'Homme (INDH) dans l'Examen périodique universel (EPU)", "le processus d'accréditation des institutions par le CIC" et "les principes de Belgrade sur la relation entre les institutions nationales des droits de l'Homme et les parlements" figurent parmi les thématiques phares de cette réunion.