La présidence de la République a confirmé, samedi, la candidature du chef de l'Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, à un quatrième mandat lors du scrutin du 17 avril prochain. «Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a fait procéder au dépôt de sa lettre d'intention et au retrait, auprès du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales, des formulaires de souscription de signature individuelle pour les candidats à l'élection présidentielle», ont indiqué les services de la présidence de la République, cités par l'agence APS. Un peu plus tôt, le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait annoncé, à partir d'Oran (Ouest), que M. Bouteflika sera candidat à sa propre succession à la magistrature suprême de son pays. «A la demande insistante des représentants de la société civile des 46 wilayas visitées lors de mes tournées, je vous annonce aujourd'hui officiellement la candidature du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l'élection présidentielle du 17 avril prochain», a déclaré à la presse M. Sellal, en marge d'une conférence africaine sur l'économie verte dans la capitale de l'ouest algérien. Selon lui, «le président Bouteflika est en bonne santé» et «il a toutes les capacités intellectuelles et la vision nécessaires pour assurer cette responsabilité». Au pouvoir depuis 1999, M. Bouteflika a été victime fin avril 2013 d'un «mini-AVC», qui a nécessité son hospitalisation pour près de trois mois en France où il est retourné, à la mi-janvier dernière, pour un contrôle de routine au Val-de-Grâce. Convalescent depuis ce malaise, le chef de l'Etat algérien, bientôt 77 ans, a fait des apparitions publiques en recevant des hôtes étrangers ou un nombre restreint des membres de son gouvernement, en particulier le Premier ministre et le vice-ministre de la Défense et chef d'état major, le général Ahmed Gaid Salah. Mais, il ne s'est jamais exprimé en direct. La dernière fois où il a tenu un discours politique en public remonte au mois de mai 2012 dans la ville de Sétif, dans lequel il avait fait allusion au nécessaire renouvellement des élites en Algérie. M. Bouteflika, qui, légalement avait jusqu'au 4 mars prochain pour se décider, soit 45 jours après la convocation du corps électoral, a longtemps laissé planer le doute sur ses intentions, suscitant des interrogations sur sa capacité de briguer un quatrième mandat.