L'évacuation du chef de l'Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, pour un contrôle médical en France a relancé "les interrogations" sur l'élection présidentielle d'avril prochain dans la presse locale de jeudi, qui se demande notamment s'il serait en mesure de briguer un quatrième mandat. L'annonce de la nouvelle hospitalisation de M. Bouteflika au Val-de-Grâce "a soudain remis tout le monde au point de départ des interrogations, il y a presque une année, sur sa capacité à terminer son mandat présidentiel et à en briguer un quatrième", écrit Le Quotidien d'Oran. "L'état de santé du président Bouteflika est préoccupant, autant pour sa propre santé (...) que pour le calendrier politique, et d'une manière plus globale, pour la conduite des affaires du pays", relève le même journal, rappelant que c'est une année exactement avant le scrutin présidentiel, en avril 2013, que le chef de l'Etat a été admis au même hôpital pour un mini-AVC (accident vasculaire cérébral), "Trois jours après l'annonce officielle de l'hospitalisation du chef de l'Etat (lundi, ndlr), une confusion totale s'est emparée de l'opinion publique", parce que, selon El Watan, ce sont les rumeurs qui prennent le dessus, "en l'absence d'une information fiable et vérifiée. " Ce nouvel épisode se déroule à quelques heures de la date butoir pour la convocation du corps électoral ouvrant la voie à l'élection présidentielle d'avril prochain, fait remarquer le plus gros tirage du pays. Sous le titre "Bouteflika : quelle incidence sur l'agenda électoral ?", le journal Liberté considère: "En voulant maîtriser la communication autour de l'échéance présidentielle cruciale d'avril prochain, ainsi que tout son processus, on en est arrivé à une confusion entre l'état de santé du Président et l'évènement politique". "Terminé son contrôle médical, le président rentrera vendredi (demain), assure-t-on. Mais s'il ne s'en remet pas, que va-t-il se passer ?", s'interroge la même publication. Dans le même ordre, Le Soir d'Algérie se demande si Abdelaziz Bouteflika sera à Alger "dans les délais prévus par la loi, afin de déclencher la première étape de l'élection présidentielle", notant que "le doute persiste malgré le communiqué +rassurant+ des services de la présidence de la République". "Bouteflika à la recherche d'un certificat d'aptitude de Paris", titre le quotidien arabophone El Khabar, expliquant que cet avis médical "s'impose avec acuité pour la simple raison qu'il est apparu fragile plus que jamais, comme le démontrent ses dernières images publiques". "Le président ne pouvait-il pas avancer ou reporter cet examen d'une semaine pour, à la fois, signer le décret de convocation du corps électoral et éviter les mauvaises interprétations?", s'interroge le même journal