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Télégramme
Publié dans L'opinion le 19 - 02 - 2014

Retour discret des figues de barbarie, cette hendiya qui intéresse Guelmim qui n'est pas le patelin d'origine de Guelmim, figure de proue de Salé. A Rabat, elle est arrivée derrière Bab Jdid, côté Souika, où elle trouve preneur dans les hri, avant d'aller faire le tri au marché central où sacrilège, on mélange la mandarine, vendue entre la potable, comme l'eau du robinet qui redevient buvable avec des barrages hauts en couleurs qui annoncent un printemps verdoyant, et des immangeables qui n'ont ni goût, ni saveur dont il faut se séparer de la peau sèche et raide.
Alors qu'au marché central qui n'est quand même pas la charrette de Bouazizi qui, malgré sa légende, refile n'importe quoi aux Irokois qui pensent que moins c'est cher, plus ça donne une bonne chaire, alors qu'on achetait les yeux fermés des fruits dans ce marché contrôlé par la municipalité, on n'a pas droit à l'erreur. Un fruit indésirable était mis de côté et on ne vendait aux clients que de la nouga. Maintenant, on voit des chibanis qui choisissent mandarine par mandarine même si le vendeur se frotte les narines parce qu'il ne veut pas qu'on vienne mettre son nez dans ses affaires. stop.
Le boss des Impôts où l'on combat la distribution des pots, pot de fer ou pot de terre, vient de désigner les PME et les TPE comme une cible éventuelle. Ce qui fait dire aux rigolos que Zaghnoun ne cède toujours pas aux vents de souplesse et qu'il accorde « noune ».
Le 13 février, Abdellatif Zaghnoun était à la Chambre Française de Commerce et de l'Industrie du Maroc (CFCIM). Il a rappelé que ces mesures « s'inscrivent dans l'objectif de promouvoir la transparence entre l'administration et le contribuable, mais aussi pour une mise en œuvre progressive des recommandations des Assises de la fiscalité ».
A l'évidence, Zaghnoun était attendu sur la fameuse contribution libératoire sur les avoirs, biens et liquidités à l'étranger non déclarés. Grâce à cette mesure phare de la Loi de Finances, le gouvernement entend rapatrier quelque 5 milliards de dh. Une contribution libératoire sur les avoirs, biens et liquidités à l'étranger qui a soulevé des inquiétudes chez ceux qui pensaient qu'on pouvait acheter un appartement à Zurich, sans justifier l'origine de son fric. Mais pas de panique, il n'y aura pas de chasse à l'homme à qui personne ne dira : Go home ! stop.
La mort se banalise. Elle n'est plus inabordable comme sujet qui, il n'y a pas longtemps faisait peur. Seules les personnes âgées non loin d'être allongées, en parlaient sans détour avant qu'elles n'aillent faire un tour auprès des chers disparus.
Maintenant, Barid Al Maghrib vend la formule de l'enterrement tranquille où il ne manque que le kfène que des vigilants achètent à Sidi Fateh ou à Boukrone qui donne des cornes à ceux qui veulent transformer une mercerie en mahlaba.
La mort hier encore un sujet tabou n'est plus abordée avec tact quand on voit tant de jeunes et moins jeunes partir avant l'heure, dans la fleur de l'âge pour ceux rattrapés par une maladie, qu'autrefois n'attrapaient que les nantis qui roulaient en Dodge dans leur Cerruti. stop.
En annonçant la nomination de Imad Benmoussa comme président de Coca Cola France, Antilles et Guadeloupe ?- Knafo, président du Groupe ESG Maroc, son corps professoral et son administration ont présenté leurs sincères félicitations au nouveau patron à l'allure branchée avec une coupe de cheveux du genre Victoires de la Musique où notre pote Ibrahim Maâlouf a été honoré. Il sera à Jazz Casa qui va nous changer du jazz élitiste et unijambiste où Petrociani aurait fait un malheur.
Dans l'annonce de la nomination d'Imad Benmoussa, on nous précise que le nouveau président de Coca Cola France est lauréat de l'Ecole Supérieure de Gestion de Casablanca, histoire de nous rappeler que Dar Beïda peut servir de tremplin pour une carrière de prestige. Comme Gad El Maleh qui se produira à l'Opéra du Palais Garnier qui ouvre ses portes aux artistes de variétés pour renflouer ses caisses fissurées par la chute des subventions qu'on n'aurait pas vu sous Malraux. stop.
Forum des entrepreneurs à Marrakech, 500 maâlmines dans la ville du maâlem et aux snaïea de talent. « Les patrons veulent briser les barrières », titre le va-t-en guerre qui se veut à l'avant-garde de l'économie, briser les barrières, comme s'il suffisait de le dire pour y croire. Alors qu'il a fallu convaincre 500 patrons maghrébins à se réunir pour parler de l'avenir, bien que les barrières à Jouj Bghal, n'ont pas encore été ouvertes. Briser, dit l'autre. Quant à l'autre éditorialiste plutôt lucide, il écrit : « Le Maghreb par l'économie ». Certes, le vœu le plus cher, mais en attendant, il y a déjà une économie souterraine qui remplit les bidons d'essence à Oujda, et les cargos de tomates à Taounate et à Ghardaya. Sans oublier les produits pharmaceutiques qui rendent pathétiques des jeunots derrière les fourneaux de l'ANAPEC qui fait traîner les dossiers des mecs en pekala, un film qui a échappé à Raoul Walf qui aurait apprécié le Golf du Souissi où Bouffetas se promène dans la forêt comme au bon vieux temps, quand la cuisine n'avait rien à envier à l'ex-Hilton qui n'a pas été remplacé par le Shératon. stop.
Tourisme. Hassan Abouyoub parlant de la spécificité de l'Extrême Couchant, reconnue par les Italiens, ajoute : « Nous avons été aidés par la détérioration de l'image des autres pays » sans préciser heureusement lesquels, mais ce genre de pensée, se disent en apparté, mais pas dans un « point de vue » jeté à la vue de tout le monde. stop.
Après les remous causés par la décision de sept laboratoires nationaux sur quinze de quitter l'Association Marocaine de l'Industrie Pharmaceutique (AMIP), le ministre de la Santé, El Hausseine El Ouardi, a effectué vendredi dernier une visite à quatre laboratoires, Cooper Pharma, Pharma5, Sothema et Galenica. Ces visites entrent dans le cadre de la politique participative et de dialogue adoptée par son département. stop.
« Ne pleure pas Jeannette... », chantait la monitrice de la colo des PTT à Ifrane où des voyageurs ne prennent pas le temps de remplir leur bodiza – non prévue dans le déplacement – avec de l'eau de Vittel, inconnue sur le minitel qui n'a pas fait long feu sous nos cieux cléments. stop.
On n'avait pas encore vu un couple de concierges interdire à un jeune homme d'entrer dans leur immeuble, pour escalader 4 étages, afin de rendre visite à une veuve mère de deux enfants. Les locataires soutiennent ces concierges même si c'est contraire aux droits de la femme et de l'homme réunis. Evidemment la veuve qui n'a jamais bu du Couder, ni du Moët Chandon, ne s'est pas révoltée contre ce règlement arbitraire dit-elle à sa copine du centre d'Appel où elle bosse pour nourrir ses enfants parce qu'il faut bien vivre.
Milouda aurait pu avoir une vie privée comme tout le monde sans fdéha. Mais elle sort b'taille taille avec un gosse qui aurait pu être son fils. De plus le couple qui fait parler de lui dans un quartier populaire, qui fume du chit ce qui la pousse à aller jusqu'à Aïn Aouda et à Sid Chafi où son jeune amant connaît les beznassas.
L'histoire aurait pu ne pas choquer, l'amour reste humain chez les vilains et chez les autres. Mais voilà, le jeune envoûté raconte à ses copains, qu'il en a marre de Milouda qui l'a arraché à son entourage, qu'elle le traite comme un gosse idiot, qui ne sait plus où il va. Il serait victime de shiri miri, qui existe toujours de nos jours, que ne peut combattre ni la commune, ni la mairie. On parle de le sauver avec le soutien d'un fqi même si c'est pas son truc. Mais Milouda qui voudrait le posséder à elle seule, devra payer ses erreurs. Un homme reste libre, même si des cierges lui ôtent la liberté de circuler. stop.
Aourid qui maîtrise l'univers universitaire était au dîner débat sur la crise de l'Occident. En attendant de nous parler de l'Occitan, étant donné qu'il connaît les livres qui comptent dans la bibliothèque de Arthur Conte. stop.
Rabat by night revit comme du temps où la nuit ressemblait aux soirs de Beyrouth, de Picadilly Circus et Saint Trop sans dop ni ectasy. Le Tsar avec un service de sécurité sans faille accueille une clientèle à la recherche de la tranquillité et de l'animation avec modération. Bien entendu, on s'éclate toujours au Latino, musique on live, menu de qualité et au Too Much qui nous a épaté samedi dernier avec une Daoudia, dans ses grands jours. Le recto verso même si se garer ne fait pas marrer. La kefta aux herbes est toujours délicieuse. Enfin, le restaurant de la plage « Einstein in the beach revient à la mode, quand personne ne le connaissait en 1972, à part les givrés de Bob Wilson, Jo Palestine etc., reste une étape à Rabat où on peut aller à n'importe quelle heure, pour oublier le système administratif qui perturbe le festif. stop.
Réaction saine de Mohamed Laaroussi à propos du film de Abdallah Taïa, présenté dans l'indifférence au festival de Tanger, un long-métrage qui réclame le droit à la différence. Taïa, un produit des affaires culturelles de l'Hexagone, trouve toujours pour éditer sa prose qui donne la ménopause aux éditrices gavées d'essai à prendre ou à laisser. Laâroussi dit que ce n'est pas parce qu'on est un gay luron, qui n'a pas connu Thierry Le Luron, qui est passé au Théâtre national Mohammed V, avant une soirée privée où il avait les yeux rivés sur ses mécènes qui risquaient de tricher sur la cagnote.
Avec ses écrits, le Prix Flore, un prix en cafor, qui n'est ni le Renaudot, ni le Goncourt, on savait que ses textes ne venaient pas des tripes. Une écriture évasive qui ne donne pas envie d'aller jusqu'au bout du texte qui rend perplexe quand on a lu et entendu des lourdeurs sur cet écrivain qui manque de teneur. Comme dit le proverbe d'ici « Soit lion et mange moi ». Malheureusement le touche à tout, après les lives et un film, une pièce de théâtre détachée, où il viendra jouer Gimblette de Fragonard, l'un des peintres préférés. Enfin, quand on voit tous ces imprimeurs qui publient des œuvres qui ne seront jamais primées, on se dit pauvres hommes de lettres mis à la retraite par des maisons d'édition qui multiplient les répétitions dans la médiocrité. stop.


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