Le communiqué de la MAP est le premier de la journée qui vient vous déranger dans votre intimité sur votre portable de plus en plus insupportable avec l'abonnement bessif, pour vous donner la météo. Soit. C'est utile en ces temps « chauffe Marcel ». Mais au lieu de vous donner la température d'une dizaine de grandes villes – c'est pas la mer à boire – on vous dit : température entre 23 et 45 degrés, sans aucune précision. Ça laisse froid en ces temps chauds… stop. Encore une histoire de minus. Décidément, c'est la série durant un mois devenu propice aux dénonciations légitimes. Ils et elles, des quadro - de la quadrature du cercle vicieux – ou des cadres si on veut, s'empiffrent pendant le ftor entourés de produits de luxe qu'ils n'ont pas acquis avec le mal au ventre. Dans la journée, avec leur haut salaire qui donne des cauchemars à ceux d'en-bas, ils considèrent leurs subordonnés comme des esclaves faits pour trimer et pour jeûner jusqu'au Moghreb. Bien entendu, ces encadrés à part font croire qu'ils font le carême qui leur donne la flème. Pourquoi ne pas le dire et s'en prendre aux « Maliens » qui, eux au moins, - pas le pays de l'ex-Modibo Keïta, non, les autres qui ont perturbé le Ramadan de l'an dernier – n'ont rien à cacher. Le Ramadan a le mérite de remettre les pendules à l'heure et à démasquer les gloutons, les voraces en tous genres, et en rendant hommage à ceux qui ont le sens de la solidarité. stop. A la pêche pour oublier les dépêches, disait un ancien journaliste de la page de Rabat de « L'Opinion » qui a prolongé sa carrière sur une station radio dans le Nord. La « siada » qui veut dire dans notre sulfureux dialecte : chasse et pêche, les deux à la fois – pour meubler les longs après-midis en face des vagues de l'Océan atlantique, des rochers au pied du sémaphore à la sortie de Yacoub El Mansour après Hay El Fath – côté mer – en passant par Pierre cassée, El Borj et Rmila de Bâ Houman. Là encore, on voit des profanes en panne d'occupation qui ne tiennent pas tête à la houle le reste de l'année où ils sont noyés dans la foule. La mer, c'est le calme ramadanesque qui aide le jeûneur à tenir le coup, en plongeant dans l'immensité du bleu, dans les eaux et dans le ciel. stop. Plus pratique et plus écolo que le sac en plastique, le bon vieux panier est de la partie, chaque fois que le père de famille est tenté de faire 3 p'tits tours entre la souika et le marché central, tous en ébullition dès le début de l'après-midi, afin de ramener ces produits qui titillent les envies. Maintenant, on trouve de tout à la souika comme à la Samaritaine du temps de la prospérité, y compris la boisson extraite de la canne à sucre cultivée dans la Basse Moulouya, dans le périmètre du Gharb du Loukkos. Une boisson vendue dans une bouteille en plastique. Dans le panier, il mettra aussi la viande d'agneau ou des tripes (chkamba) aux arômes forts, le poisson ou les pieds de veau. Contrairement à ce que l'on pense, il y a encore beaucoup de pères de famille qui concoctent à leur façon le menu du jour. Surtout en ces jours de toutes les envies, tous les désirs qui font oublier les menaces de Bazire, vous diront les dingues des courses de Deauville. stop. Un caïd exige d'un concierge en service depuis 5 ans, qu'il apporte un document signé par plusieurs locataires – 8 – s'il veut obtenir une chahadat soukna. Le caïd connaît pourtant bien le concierge. Quand il veut des informations – t'berguiga – sur flane ou flana, c'est à lui qu'il s'adresse. Kafka « f'lhoma », c'est pas nouveau. stop. Pauvres plantes des quais de la rive gauche. Elles ont été brûlées avec la chaleur suffocante du week-end dernier. En une nuit, une belle végétation a été décimée. L'agence étant maître des lieux, elle n'a pas confié la tâche à la wilaya qui a arrosé jusqu'à 3 h du matin les plantes de la ville. Qu'elle paie les pots cassés. Elle doit avoir son propre service d'arrosage. En attendant, les automobilistes qui passent par là, peuvent constater les dégâts. Affligeant. stop. Tout a été dit sur le hammam dans « Chroniques des années de fraises » bientôt réédité et dans « Soukstore », à venir avant la fin de l'année. Aussi curieux que cela puisse paraître, ni les femmes écrivaines qui ne prennent pas la peine d'en parler, ni les hommes écrivains qu'on peut chercher en vain, ne parlent des bienfaits du hammam. Même quand on a un hammam chez soi, on n'en tire pas les avantages que ce lieu presque sacré- il y a différentes sacralités – procure. C'est, en plus de l'épanouissement personnel, un équipement socio-éducatif au même titre qu'une bibliothèque ou un sanatorium pour gens bien portants. Quand un Conseil municipal mettra sur le même pied d'égalité un hammam, un dispensaire ou une salle de gym, on aura fait un grand pas. stop. Le gourou du FN – ça veut dire Jabha wataniya – pas plus, le sinistre Jean Marie Lepen qui aime bien le Maroc où il se baigne dans la plage des nations à Bouknadel, ne s'en est pas encore pris à Bernard Delanoë, le maire de Paris qui a installé des panneaux où il souhaite, avec la complicité du Conseil municipal, « un joyeux Ramadan » comme on souhaite un joyeux Noël… J.M Lepen y verra un signe de plus de l'islamisation de son pays qui multiplie les apéros de la République pour contrecarrer l'islamisation chez les gaulois. Astérix étant déjà un barbu… En fait, ces panneaux installés non loin de Saint Sulpice ou l'église réformée de Belleville où il y a une floppée de Zmagriya, ça sent le prêchi-prêcha électoral depuis qu'on projette de faire voter les immigrés… Tout ce qui rafraîchit revient en force. Il faut voir le nombre d'assoiffés qui viennent acheter cette boisson à base de citron. A l'Océan, chez l'ancienne crémerie de Prosper parti au Canada sans laisser la recette aux gérants qui ont pris la relève, à la Dolce Vita et dans bien d'autres adresses qui profitent bien de la saison exceptionnelle. Les Espagnols l'appellent agua limon et pour les pieds noirs, c'est devenu walimone. Ca ne se prépare pas de la même manière à Essaouira, Tipaza ou Djerba. Pour les diabétiques, le « citrone », comme disent des mdinis, il n'y a qu'un glacier à Rabat qui propose de la glace sans sucre – pas encore le jus light – celui du 1er étage de Asswak Assalam. Mais s'il faut aller jusqu'à Hay riad… Ça fait une trotte. Mais pour un malade, ça vaut le déplacement… stop.