Tenu du 11 au 14 décembre à la foire internationale de Casablanca, Midest Maroc, salon professionnel dédié à la sous-traitance est à sa 3ème édition. Une édition, certes, centrée, cette fois, sur la sous-traitance, mais qui avait aussi à mettre en avant tout ce qui est équipements industriels ou services pour l'industrie. La France, premier partenaire du Maroc est y fortement représentée. Selon les chiffres des organisateurs de cet évènement, l'Hexagone compte 57 exposants, talonné par le Maroc avec 54 exposants. La Chine compte une trentaine de représentants et l'Italie une vingtaine. La Turquie est également présente cette année, alors que la république Tchèque participe pour la 1ère fois avec 5 exposants. Au total, ce sont plus de 220 exposants venus du Maroc, de France, d'Espagne, d'Italie, de Pologne, d' Autriche, de Portugal, de Luxembourg, de Grande-Bretagne, de Chine, de Turquie, des Pays-Bas et de la République Tchèque qui avaient à explorer –prospecter les opportunités d'affaires et de business offertes en pareilles circonstances. Les sous traitants partent à la recherche de grands donneurs d'ordre et le Maroc expose son potentiel industriel et son offre potentiellement exportable. D'autant plus que, depuis un certain moment déjà, il est surtout question un peu partout dans le monde de nouvelles formes de partenariats dont des processeurs de co-développement et de co-localisation. Et, c'est justement, à cet effet que ce grand Salon de la machine-outil et de la sous-traitance industrielle a retenu des rencontres B to B ainsi que tout un programme de conférences dont, entre autres, les « Offres de formation de l'OFPPT dans le secteur industriel » ; "L'Efficacité Energétique dans l'Industrie" ; "La sous-traitance dans le secteur automobile au Maroc" ... Ce qui, une fois de plus confirme le besoin pour le Maroc de promouvoir, à travers le pacte national pour l'Emergence industrielle, les opportunités qu'il pourrait potentiellement offrir à ses divers partenaires en matière d'industrie. Sans oublier bien entendu les grands projets qu'il entame tant dans le ferroviaire que dans l'aéronautique, l'automobile et l'énergie.... et dont certain d'entre eux connaissent déjà l'implantation de grands donneurs d'ordre. Le câblage et les composantes électroniques en sont la parfaite illustration. A ce titre, nul besoin de rappeler que de 2008 et 2012, les différents métiers mondiaux du Maroc ont permis de créer plus de 100.000 emplois. Est-ce suffisant sachant que depuis 2009, l'industrie marocaine perd annuellement25.000 emplois ? Nullement. Et c'est d'ailleurs le constat aussi du Patronat marocain. Pour y remédier, la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), partant du fait que l'industrie contribue aujourd'hui à moins de 15 % du PIB alors que sa part était de 17 % en 2005, revendique, depuis quelque temps déjà, un plan d'urgence pour l'industrie marocaine. Une sorte de réindustrialisassions du pays qui aura pour corollaires une réelle stratégie industrielle à même de lutter contre la concurrence déloyale occasionnée par l'informel et de remédier au peu de culture des normes. Une revendication, qui semble-t-il, a eu des échos favorables au niveau des pouvoirs publics dans la mesure où lors d'une rencontre le réunissant avec le Patronat, le ministre de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique avait souligné, mi-novembre, l'engagement de son département à définir, de manière concertée, les contours du renouveau industriel et à y intégrer la compensation industrielle comme vecteur de croissance. En attendant d'y voire plus claire, il y a lieu de rappeler qu'en termes de compétitivité industrielle, et sur un total de 133 pays, le Maroc occupe le 66ème rang. Un rang qui au vue du potentiel u Maroc et de sa position géostratégique peut aisément être amélioré.