«De nombreux donneurs d'ordre se positionnent dans la zone Europe-Méditerranée»
L'offre industrielle marocaine sera de nouveau exposée au Midest en novembre prochain, le plus grand salon de sous-traitance au monde. Le directeur des ventes internationales du salon livre ses impressions sur les opportunités du Maroc à cette manifestation. L'offre industrielle marocaine sera de nouveau exposée au Midest en novembre prochain, le plus grand salon de sous-traitance au monde. Le directeur des ventes internationales du Salon livre ses impressions sur les opportunités du Maroc à cette manifestation Le Maroc participe au Midest qui fête ses 40 ans d'existence cette année. Selon vous, est-ce que l'offre marocaine est sous-représentée au Midest? Et qui la concurrence directement? Tout d'abord, je tiens à dire que les organisateurs du Midest sont heureux d'accueillir pour la vingtième année le pavillon marocain. Le Maroc a en effet toute sa place à cette plateforme mondiale qui regroupe l'ensemble de l'offre internationale de sous-traitance depuis maintenant 40 ans. Les maîtres d'œuvre de la participation marocaine, Maroc Export, la Fédération des industries mécaniques, métallurgiques et électromécaniques et la Bourse nationale de sous-traitance et de partenariat, souhaitent réunir une vingtaine d'entreprises cette année, ce qui serait un très bon chiffre, bien supérieur à la moyenne de l'ensemble des pavillons internationaux. Les secteurs représentés constituent un excellent reflet de l'offre nationale, avec des entreprises qualifiées capables de répondre aux donneurs d'ordres internationaux au moyen de prestations de grande qualité. Ce sont les meilleurs acteurs de la sous-traitance du pays qui exposent au Midest car ils sont capables d'exporter leur production et de nouer des partenariats avec des clients étrangers exigeants. Du point de vue de la concurrence, si le salon accueille chaque année 1.700 exposants, dont 700 internationaux issus de 37 pays, le Maroc tire indéniablement son épingle du jeu en y tissant des liens forts avec les industriels français. « Le Midest permet au Maroc de mettre en lumière la profonde mutation industrielle opérée par le pays ces dernières années, et de faire la promotion au niveau international de ses savoir-faire et de ses métiers mondiaux ». A votre avis, quels sont les secteurs susceptibles d'attirer les donneurs d'ordres qui viennent annuellement à cette grande plateforme de la sous-traitance industrielle ? Les principaux acteurs des grands marchés de l'industrie, comme l'automobile, l'aérospatiale, les constructions mécaniques, l'électronique ou le ferroviaire, sont à la recherche de solutions de qualité au meilleur prix. D'une part, la reprise est déjà en marche en France et en Allemagne et les donneurs d'ordres ont besoin de rencontrer les futurs partenaires amenés à travailler à leurs côtés sur leurs nouveaux projets. Le Midest tombera à point nommé au mois de novembre pour faciliter les échanges et le lancement de ces nouveaux partenariats. D'autre part, la priorité du salon réside dans la diversification des marchés et l'ouverture aux nouveaux segments de la demande. L'environnement, avec les énergies renouvelables en particulier par exemple, le médical et le nucléaire sont ainsi des secteurs que l'Europe comme le Maroc cherchent à développer et dans lesquels vos entreprises ont une carte importante à jouer. Quelles sont les opportunités qui se présentent à l'industrie marocaine à ce salon? En tant que vitrine globale de la sous-traitance, le Midest permet au Maroc de mettre en lumière la profonde mutation industrielle opérée par le pays ces dernières années, et de faire la promotion au niveau international de ses savoir-faire et de ses métiers mondiaux. De plus en plus d'industriels européens voient en effet dans le Maroc une base d'accueil stable proche du Vieux Continent et où la communication est aisée. Je ne vous cache pas qu'ils y voient aussi un intérêt financier lié notamment aux coûts d'une main d'œuvre qualifiée. Mais il n'y a pas que cela : de nombreux donneurs d'ordres ont tenté de nouer des partenariats, en Asie notamment, et reviennent se positionner dans la zone Europe-Méditerranée après des expériences plus ou moins concluantes.