Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
La question du Sahara à la Chambre des représentants : La régionalisation et le développement sont les clés pour faire avorter les manœuvres des adversaires
Le groupe istiqlalien à la Chambre des représentants a stigmatisé, mardi dernier lors de la séance mensuelle consacrée à l'évaluation des politiques publiques, ce qu'il a décrit comme étant « la marchandisation de la patrie » et le recours aux forces étrangères. Ahmed Moufdi qui intervenait au nom du groupe a relevé que la gestion du dossier du Sahara a été entachée d'erreurs, dont la prédominance de l'approche sécuritaire, la négligence des aspirations des jeunes et la non assimilation des exigences de la nouvelle génération, ajoutant que l'effort de développement des provinces du Sud était évident tout au long de ces quatre dernières décennies, même si les investissements, tant publics que privés, sont restés en-dessous du seuil requis. Il a noté, d'autre part, le vide qui caractérise le champ culturel, associé à l'affaiblissement du rôle des organisations de jeunes et à l'apparition de groupes de rentiers, avant de conclure que la preuve de la marocanité du Sahara est établie et est irréversible aux plans national et international. Auparavant, le chef du gouvernement, évoquant les voies et moyens de défendre l'intégrité territoriale, avait indiqué que la stratégie d'anticipation repose sur trois grands axes, à savoir l'engagement de réelles négociations autour du projet de solution politique dans le cadre de l'ONU, la mise en place des conditions de la mise en œuvre de la régionalisation et l'opposition aux manœuvres des adversaires de l'unité nationale. A. benkirane a précisé que ces axes seront soutenus par des outils parallèles, dont la poursuite de la mobilisation diplomatique en direction des pays subsahariens, la concrétisation de l'intégration maghrébine en tant qu'option stratégique, la consolidation du partenariat stratégique avec les pays du Golfe, l'Union Européenne et les USA, et la coordination multilatérale au sein des groupements régionaux et, en particulier, avec les pays subsahariens. Le chef du gouvernement a rappelé que la gestion du dossier du Sahara se fait dans un contexte complexe et fluctuant, ajouté à l'élargissement du cercle des intervenants, qu'il s'agisse d'Etats ou d'organisations internationales et régionales, et que l'évolution de ce dossier durant ces six derniers mois a démontré la nécessité de relever le degré de veille et de vigilance, et celle de l'implication collective dans la défense de l'intégrité territoriale. Il a indiqué que l'an 2013 aura été riche en événements, telles la réitération par la France et les USA de leurs position favorable à la proposition marocaine d'autonomie, l'annonce du modèle de développement spécifique aux provinces sahariennes, la victoire du Maroc concernant le maintien du cadre et des prérogatives initiales de la Minurso, ainsi que l'appréciation par le parlement européen de la préservation de la stabilité du pays et la promotion des droits de l'Homme, ce qu'a conforté le vote par pas moins de 163 pays en faveur du Maroc comme membre du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, en dépit des campagnes de dénigrement et des manœuvres de ses adversaires tendant à instrumentaliser la carte des droits de l'Homme. La question de l'intégrité territoriale, a-t-il ajouté, continue d'enregistrer des succès et de recueillir des soutiens sur la scène internationale, comme en témoignent le retrait de la reconnaissance de l'entité fantoche par 30 Etats, rappelant que la régionalisation et le développement constituent les clés pour faire avorter les manœuvres des adversaires pour saper les efforts du Maroc. Benkirane a indiqué qu'il s'agit là d'une cause vitale pour la nation marocaine qui ne doit faire l'objet ni de mésestime, ni de propos déplacés, car les droits du Maroc sont confortés par l'unanimité nationale, précisant que l'opposition de nos ennemis est coûteuse psychiquement et matériellement et nécessite des sacrifices continus, et que les habitants de cette région sont très attachés à la patrie, chose que le monde entier sait et que le voisin algérien continue à contrecarrer en y engloutissant des moyens énormes. Nous avons tenté, a-t-il rappelé encore, de préserver les liens de fraternité et nous ne tournerons jamais le dos à nos frères algériens, mais les Marocains n'abandonneront pas non plus leur intégrité territoriale, le faux ne pouvant guère avoir raison du vrai, et qu'il faut continuer à renforcer la position et le sérieux du Maroc qui jouit de la stabilité et a l'avantage des initiatives anticipées de SM le Roi qui favorisent l'investissement et le développement.