Le rideau s'est levé, mercredi aux villes de Casablanca et Mohammedia, sur la 5ème édition de l'Université d'été du cinéma et de l'audiovisuel qui promet d'être exceptionnelle avec un programme aussi riche que varié, et ce après une décennie d'absence. Cette manifestation cinématographique et culturelle d'envergure, qui se poursuit jusqu'au 7 courant, marque, selon les organisateurs, un nouveau départ pour la Fédération nationale des Ciné-clubs au Maroc, dix ans après la tenue de la 4ème édition de l'Université d'été, en 2003 à Rabat. Organisée en partenariat avec le Centre cinématographique marocain (CCM), les ministères de la Communication, de la Jeunesse et des Sports ainsi que le conseil de la ville de Casablanca et la commune urbaine de Mohammedia, cette Université vise à assurer une formation en matière de gestion culturelle et logistique au profit des animateurs des ciné-clubs, ont-ils expliqué. Elle a également pour objectif de parrainer les jeunes talents, qui ont réussi à réaliser des films en dépit des moyens, matériels et techniques limités notamment dans les localités enclavées, et ce en leur permettant de bénéficier d'une formation, alternant théorie et pratique, et de mettre à leur disposition un espace pour présenter et discuter de leurs films, en l'occurrence, le Concours Mohamed Reggab de court-métrage, ont-ils poursuivi. La Fédération rendra un vibrant hommage à deux de ses membres décédés en décernant aux gagnants, des prix en leur nom. Il s'agit du critique de cinéma Mohamed Dehane (Prix de la mise en scène) et Abderrazak Ghazi Fakhr, un des premiers trésoriers de la Fédération (Prix du meilleur scénario). Un hommage sera également rendu au scénariste Mohammed Aaryouss (ancien président de la Fédération) et au critique cinématographique Mjid Toumart (ancien secrétaire général). Cette nouvelle édition sera marquée par la projection en plein air à Mohammedia et au Complexe culturel Sidi Belyout de Casablanca de trois courts-métrages qui étaient en lice lors de la 1ère édition de l'Université d'été à Taza en 1993, à savoir «Balcon Atlantico» de Mohamed Chrif Tribak et Hicham Falah, «Abandon de poste» de Mohamed Bouhari et «La danseuse», mis en scène par Abdelilah Jouahri. Au programme de cet événement figurent aussi des ateliers sur les techniques et les métiers du cinéma, des débats et conférences, outre des séances de projection-discussion de films. Par ailleurs, les douze candidats en lice représentent des ciné-clubs basés à Rabat, Casablanca, Fès, Tanger, Meknès, Oujda, Khouribga, Kénitra, Sidi Slimane, Sidi Kacem, Errich et Guercif.