Deux assemblées générales relèveront dorénavant de la référence historique, celle du Fath et celle toute récente du WAC. La première avait pour principal protagoniste M. Ali Fassi Fihri, président sortant de la FRMF et la seconde M. Abdelilah Akram, qu'on présentait comme partant et on a même donné le nom de son remplaçant, M. Naciri, membre du Comité du WAC. BILAN FINANCIEREMENT POSITIF MAIS SPORTIVEMENT RATE Avec M. Ali Fassi Fihri, on aura droit à un modèle de président, parti de la FRMF sur un bilan positif sur le plan financier, mais trahi par l'accumulation des mauvais résultats en CAN et en éliminatoires de la Coupe du Monde 2014. Au WAC, on peut parler du même schéma, excédent financier de près de trois millions de dirhams, mais une quatrième place, qualificative à rien du tout, même pas au championnat arabe. Une consolation cependant, la coupe arabe est abandonnée et n'a plus bonne presse, tout autant que l'Union Arabe de Football, dont les compétitions ne sont reconnues ni par la CAF et certainement pas par l'Union Asiatique, ni par la FIFA. Le WAC, malgré la crise financière, occasionnée par la grève des spectateurs, a fonctionné avec une recette de 68 024 837, 90 dh et des dépenses évaluées à 65 464 875, 41 dh, et il restera dans les caisses du WAC 2 559 962, 49 dh. EN COMPTANT SUR LES TRANSFERTS DES MEILLEURS Cet excédent est dû au transfert de joueurs qui ont ramené au WAC 12.633 832,24 dh, le double par rapport à la saison 2011-2012 avec une recette de 6 402 459, 00 dh. Allegene Bobley Anderson a ramené au club 11 671 676, 35 dh (1 052 632 Euros), Ayoub Skouma 662 115, 89 dh et Mouaoui Abdelghani 300.000 dollars. Les recettes des matches ont été de 6 120 866, 00 dh contre 11 254 638, 00 dh pour la saison 2011-2012, c'est à dire un recul de près de 50%. Les côtisations des adhérents ont été de 1 380 000, 00 dh contre 1 220 000, 00 dh pour la saison 2011- 2012. Les cartes d'abonnements ont ramené au club 510 506, 00 dh contre 2 572 590, 00 dh en 2011- 2012. Le rêve de tout dirigeant est de pouvoir transférer des joueurs et à ce niveau là, le WAC a été plus que gâté, au moment où ses concurrents directs ne réussissent pas à placer des godasses chèrement acquises! Et cela se répercutera sur le bon fonctionnement des clubs les plus riches, c'est-à-dire ceux qui ont mis le maximum d'argent dans les recrutements, à savoir le Raja et l'ASFAR. MISERE DES RECETTES DU STADE, DES ADHERENTS EN PETIT NOMBRE Mais revenons-en à cette AG du WAC, à priori historique et qui a réuni 50 adhérents sur les 69 à jour de leur cotisation. Avant l'arrivée du président Abdelilah Akram, la population des Adhérents wydadis avait approché les 300, avec le tarif des 5000 dh. Aujourd'hui il est de 20.000 dh. Est-ce la cause de la régression du nombre d'adhérents qui ne peuvent pas s'acquitter de la somme des 20.000 dh ou y a t-il à celà une autre raison ? On sait que le fameux slogan «Akram Irhal» a pris place sur tous les murs de Casablanca et même dans d'autres villes du Royaume ou ailleurs à Paris et à Londres! Même Akram en a pris l'habitude et s'y est adapté, il y a même vu un sacrifice à assumer, «quand on est président et que les autres dirigeants sont choisis par moi et non par l'AG», s'est-il esclaffé lors de ses réponses à l'AG. Oui, il y a eu débat, cette fois-ci, mais pour dénoncer les «démissionnaires». L'AG a réclamé que le président communique davantage avec les adhérents et fasse confiance, lors du choix du tiers sortant, aux «vrais wydadis», c'est à dire des personnes dignes de sacrifier leur temps au service du club. A l'image des trois dirigeants qui ont mis la main à la poche, en versant 3 millions de dirhams au club. Les autres, les démissionnaires n'aiment pas le WAC et participent même à sa déstabilisation (sic). LE WAC OBJET DE CONVOITISES ET D'INTRUS Akram est allé fort en besogne, en rappelant que certains sont animés par des soucis «extra-wydadis, qui pour soigner son image, qui pour rechercher un job, une promotion ou des intérêts personnels. Il y a des gens qui pensent à leur poche, beaucoup plus qu'au WAC» a-t-il conclu. Mais qui sont ces démissionnaires? Nous avons posé la question à Akram et sa réponse est des plus équivoques, car l'homme sait tenir son discours en fonction des opportunités, à l'AG il en parle sans citer de nom, en dehors de l'AG, il parle de trois démissionnaires, Ali Benjelloun, pour des raisons de santé, Aboulghali pour des raisons personnelles et Yassine pour des contraintes professionnelles. Rien sur Tassili, ni sur Naciri donné pourtant comme le successeur à la présidence. Autrement dit, il y a de fortes chances pour que les mêmes soient reconduits après des négociations où Akram fera preuve de grande diplomatie. «Je suis parti de rien et je suis déterminé à m'assumer en tant que rien, j'ai le WAC dans les veines et je suis prêt à partir, pourvu qu'on m'amène un successeur de haut niveau, mais je n'ai pas le droit de céder le WAC à n'importe qui, à brader le club, jamais!». L'AG a adopté les rapports moral et financier à mains levées et chargé Akram de remplacer les démissionnaires et de choisir le tiers sortant. Il a promis de s'ouvrir davantage sur les adhérents, en tenant des réunions de communication tous les deux mois. Maintenant que faire pour trouver un terrain d'entente, avec un public qui continuera à investir les murs avec ce mot «IRHAL» après avoir déserté, lui-même, les terrains et les guichets ? La recette du stade a été grévée de plus de la moitié et sans l'argent du public, pas de spectacle, pas d'animation et peut-être qu'il sera difficile de «jouer le titre», comme l'a promis Akram à l'AG. Il est vrai que les attaques ouvertes contre Akram ne sont pas neutres, mais maintenant que cette méthode de contestation a été admise, plus personne n'y échappera à l'avenir et on changera le nom d'Akram pour celui d'un autre président, ciblé par la contestation. C'est cela le gros risque qui fera encourir le pire au football pour le sortir de son giron exclusivement sportif.